Je suis femme au foyer à 24 ans et je suis loin de la « ménagère désespérée »

2 Septembre 2013
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Je dois avouer que j'ai beaucoup, beaucoup de mal à comprendre le concept. Pas parce que je le méprise, du tout, mais tout simplement, je ne le comprends pas, c'est une équation à trois inconnues, un truc genre vraiment flou dans ma tête.
Pour être honnête, je n'ai jamais été "vraiment" maquée. Enfin quatre mois sans être amoureuse, ça compte pas franchement. J'ai bientôt 24 ans, l'âge de la Madz qui a écrit cet article, et du coup, ça rend les choses encore plus bizarres... =)
Je crois qu'on évolue tous chacun dans son univers, un peu. Chacun fait comme il le sent. Pour moi, quand même, être femme au foyer, je trouve que ça demande beaucoup de courage et d'abnégation (notamment parce que je suis une putain de grosse feignasse qui fait la vaisselle toutes les deux semaines et la lessive toutes les trois semaines vu la tonne de fringue que je me tape et que donc, je serais pas très efficace. Quitte à comparer avec un stéréotype, je serais plutôt le mari chômeur alcoolique vissé à son canapé toute la journée...). Perso je ne serais absolument pas capable de m'engager comme ça (déjà que s'engager émotionnellement HAHAHA.... ), et du coup ben... Je comprends pas. =)
Mais bon, tant que vous êtes heureuses et que vous y trouvez votre compte, je vois pas en quoi ça me regarde ! =) (Même chose quand on me dit de me trouver un mec et que j'ai des envies de meurtre. Chacun son truc.)
Profite bien de ton séjour à l'étranger en tout cas, c'est une expérience magique qu'il faut user jusqu'à la corde ! =)
 
2 Juin 2013
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Bretagne
Je n'ai pas non plus lu les 9 pages de commentaires dans leur intégralité. En survolant, j'ai été un peu étonnée de la virulence de certains propos, des commentaires parfois un peu maladroits mais je comprends le fond du problème.
Je pense également que tout cela est une question de choix. De choix avisés, sans regrets, sans pression. Certaines Madz dénoncent les "choix" faits pour des raisons économiques ou pratiques par exemple. A mon avis, c'est un faux "choix" car il y a des facteurs extérieurs qui les y poussent. Même chose pour un homme. Il y a une pression immense sur les hommes pour travailler. Ne pas travailler, travailler moins, c'est immédiatement assimilé par l'entourage et la société à un problème important. Mais quand le choix est un choix réel, libre et fait sans pression, alors pourquoi pas?
Pour vous parler de ma situation :
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5 Mars 2014
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@Grim Je comprends ton point de vue, j'ai eu moi même une maman au foyer (mais du style soumise tout de même, avec un mari qui se comportait comme un enfant) et j'ai toujours flippé à l'idée de travailler car c'était quelque chose qui me semblait hors de porté et je ne savais pas du tout ce que c'était de travailler, est-ce c'est chiant ? est-ce que le sexisme est partout ? est-ce tous les patrons sont cons ? … Et j'ai également une immense frousse d'être comme ma mère, une femme peu affirmée, pas épanouie, sans caractère et sans ambition, toujours entrain de servir son mari qui la trompe avec la secrétaire... (je parle de ma mère, ce n'est pas ce que je pense des femmes au foyer).
Tout ce que j'en retiens personnellement c'est qu'une situation peut vraiment devenir nulle et chiante si on la vit mal ou qu'on ose pas s'affirmer par rapport à nos ambitions/envies, donc tant que je sais ce que je veux, que je fais ce que je veux, je suis heureuse.

Après bah t'as la pression sociale, même moi qui travaille je la ressent. Bah ouais moi je suis heureuse d'aller au boulot, j'ai des horaire de bureau et je vis de ma passion (je suis infographiste). En générale on me dit "mais t'es payé combien pour ça, le smic ?" "ouais enfin bon, c'est quand même pas un vrai boulot" et je ne te raconte pas les annonces que j'ai pu voir quand je cherchais un boulot, "payer au smic, mi-temps" "salaire non négociable" "veuillez vous renseigner sur votre éligibilité CUI"... C'est encore pire pour ma soeur qui est intermittente du spectacle, on peut voir un peu les conneries que les gens peuvent sortir sur les congés spectacles (voir le [HASHTAG]#datagueule[/HASHTAG] à ce sujet sur youtube), où ce qu'il peuvent penser de son métier (doubleuse de voix) "mais quand tu seras vieille ?" "c'est quand même pas une carrière ça, si ?"...

Tout le monde peut être amené à être "une personne au foyer" même si les femmes le sont en majorité (à cause des inégalités salariales, du sexisme et des stéréotypes, il faut bien le reconnaître), mais on n'est certainement pas obligé-e de se morfondre, on peut faire nos projet perso, comme avoir un blog, une chaîne youtube, un magasin etsy, faire de la photo, du nailart, de la peinture... Toutes ces choses qu'on a envie de faire mais qui sont chronophage et rapporte très peu ou pas du tout.
 

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
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Eh bien parce que... les "je suis dans une situation privilégiée et j'en suis très heureuse" résonnent comme de douloureuses musiques à mes oreilles anti-classistes.

Je t'avoue que je ne comprends pas trop en quoi dire "J'ai de la chance et j'en profite" est classiste. Ca peut être douloureux à lire car ça met en relief des inégalités de chance et de parcours mais ne serait-il pas bien plus classiste de dire "Ben quoi ? Tout le monde n'a qu'à faire comme moi!" en niant ses privilèges ? Je précise que c'est une vraie question, car je ne suis pas très au fait de ce qui se dit dans les milieux anti-classistes.

Par ailleurs, tu peux lire dans les commentaires que les Mad au foyer ne se sont pas toutes forcément retrouvée dans cette situation par choix à la base : @Bleue_ a parlé d'un burn-out qui l'a menée à prendre du recul, d'autres Mad (désolée, j'ai oublié les pseudos) ont du choisir entre le foyer ou être à mille km de leur compagnon... Maintenant, elles disent qu'elles en sont heureuses et toi, tu dis que ça sonne douloureusement pour une anti-classiste.
Mais est-ce que ça serait vraiment mieux qu'elles se plaignent que ce choix leur ait été imposé ? J'ai souvent le sentiment que certaines personnes vont simplement essayer de trouver le meilleur même dans une situation qui leur a été imposée et je trouve ça admirable (car je n'en suis pas souvent capable). D'autant que si elles vivent ça bien, elles peuvent apporter de l'énergie positive à d'autres (famille, ami, bénévolat...) et c'est aussi un plus pour la société.

Quant à l'article et à la question des femmes au foyer... j'avoue que mon côté viscéralement indépendant à tendance à crier "Noooon, c'est dangereux ! :non:" puis je me reprends et je me rappelle que c'est la vie de chacun , que les femmes qui font ce choix y ont sans doute bien réfléchi et que personne me demande mon avis :cretin:

La seule remarque que je me permettrai de faire, c'est qu'en tant que travailleuse, je suis ravie de payer des impôts et que ces impôts aident les personnes en difficultés, par exemple les chomeurs (j'en ai d'ailleurs bénéficié moi-même plus d'un an). Mais que ça me gênerait un peu de payer le mode de vie de personnes qui savent qu'elles ne veulent pas chercher de travail (j'ignore totalement si c'est le cas des Mad ici, j'espère ne blesser personne).
En fait non, pour être honnête, je serai même d'accord de payer pour ces personnes car je considère que chaque société a des "oisifs" et qu'on ne peut pas être dans une logique de travail à 100%. Mais d'une part je gagne bien ma vie donc je peux me permettre de penser ça et d'autre part... on sait que les caisses des états sont vides, qu'on doit serrer la vis dans tous les domaines, donc je préfère que les aides de l'état aillent où elles sont vraiment nécessaires (personnes incapables de travailler pour cause d'invalidité p.e.). Ceci dit, je fais exactement la même réflexion pour tous ces quinquagénaires qui décident que bon, ils ont assez bossé, ils veulent profiter et prennent une prépension alors qu'ils ont un boulot pas dégeu et qu'ils sont encore totalement capable de travailler.
De toutes façons, je n'ai rien à dire : le principe c'est que je donne des sous à la caisse de l'état et c'est celui-ci qui choisi comment les répartir. C'était juste une réflexion en aparté.
 
1 Juillet 2014
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@Grim je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, j'ai trouvé ton post super intéressant :fleur: !!

@Boisdormant
Je comprends (je crois) ce que tu veux dire quand tu parles de "plaintes d'épouses d'hommes riches", et je sais bien qu'il arrive que je puisse tenir ds propos classistes sans le vouloir ou en avoir conscience (c'est dur à déconstruire tout ça, c'est pour ça que c'est hyper important d'échanger je trouve ;)).

Le truc que je ressens, c'est que depuis que je ne bosse plus, je suis sans cesse renvoyée à deux images (je ne me plains pas, c'est juste un truc que je constate) : soit je suis une "bourgeoise épouse d'un homme riche", soit je suis une "femme dépendante victime du patriarcat"... Et autant dire que je ne me retrouve dans aucun de ces deux portraits !
Et c'est sûr que mon mec n'est pas ouvrier, ni au chômage, et que la situation serait différente si c'était le cas. On descend tous les deux de dynasties ouvrières (et pour ma part militants d'extrême-gauche:supermad:), et je me suis souvent fait des nœuds à la tête pour me positionner dans les réflexions sur le genre et la classe sociale !
Et pour avoir galéré plusieurs années au RMI (à l'époque on ne me disait pas que je vivais sur le dos de mon mec, mais sur le dos de la société !), et passé des heures dans les bureaux d'assistantes sociales qui m'expliquaient bien ce que je devais absolument faire de ma vie :mur: (pas toutes, je précise... Il y en a eu des vachement sympas aussi), je suis juste contente pour ma part d'en avoir fini avec les "parcours insertion" et le pôle emploi...
Mon propos c'est juste de dire que si un jour, que vous soyez homme ou femme, vous avez l'envie ET la possibilité d'arrêter de bosser pour faire un tas d'autres choses, il y a moyen de le faire et de s'épanouir:fleur:. C'est juste une opportunité qui se présente (ou pas), et un choix qu'on fait (ou pas) de saisir cette opportunité !

@Ineidra Il n'y a pas que l'impôt sur le revenu et le travail "officiel" qui permettent de contribuer financièrement à la société : quand tu es au RSA, tu payes la même TVA que tout le monde par exemple, et c'est pas rien !
 
Dernière édition :
11 Février 2015
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Je trouve ce topic vraiment hyper intéressant en fait, c'est vraiment cool d'avoir le point de vue de tout plein de Mad femme/mère au foyer ! Ça soulève tout plein de questions i_i

Mais je dois avouer que je suis toujours hyper perplexe face à ce choix de vie :dunno:. Et en y réfléchissant, je pense que ça tient aussi à la vision du couple qu'on peut avoir, non? Je déteste l'idée de dépendre de quelque manière que ce soit de quelqu'un, et d'autant plus d'un homme - en l'occurrence mon copain. Ça me donne des frissons rien que d'y penser :fear:
Je n'arrive pas du tout à être dans cette vision que le couple = 1 et que donc tout doit être mis en commun. Je respecte totalement celles qui sont dans ce genre de fonctionnement, et c'est hyper intéressant du coup de lire des points de vue différents sur le sujet, mais personnellement j'aurai vraiment l'impression de me nier. Je trouve ça très fort de pouvoir se dire "l'argent que gagne mon copain/mari, c'est l'argent du couple avant tout, pas juste le sien", en fait, mais en même temps j'me dis WTF. Je crois pas être particulièrement égoïste ou cupide (ou peut-être un peu en fait :lol:) mais l'argent que je gagne au boulot, c'est le mien, je peux en faire absolument ce que je veux, et épargner pour moi et moi seule, en plus de nos projets communs. Et vice-versa, ce que touche mon copain c'est pour lui seul et il en fait bien ce qu'il veut j'ai pas mon mot à dire là-dessus (même si ça me les brise quand il se ramène avec un énième jeu vidéo et qu'il soupire quand je rentre avec un nouveau rouge à lèvres - on est so cliché :facepalm:)
Honnêtement, je m'imagine très mal prendre la CB du compte commun et aller faire mon petit shopping, boire des coups avec mon pote Bidule, partir en voyage avec ma copine Truc. Je comprends bien que les Mad au foyer ont aussi leurs économies pour tout ce qui est achats plaisir etc, mais si on ne travaille pas, sans autres ressources, tout ça ça s'épuise vite quand même. Pour l'avoir expérimenté en période de recherche d'emploi, je me sentais quand même vachement restreinte dans mes achats/sorties, avec l'impression d'être globalement moins libre (vous allez me dire, l'argent c'est pas la liberté, blablabla : certes). J'avais pourtant une bonne petite somme de côté et je suis du genre solitaire, je sors finalement assez peu. A long terme, je me demande vraiment comment on peut se sentir pleinement épanouie dans cette situation :neutral:

Du coup, tout dépend de la manière dont on vit son couple en fait? Si on est plutôt fusionnel, et aux petits soins pour l'autre, avec l'essentiel du temps libre passé ensemble? Ça tient peut-être aussi dans le fait que j'envisage pas du tout ma vie dans le schéma type mariage-enfants?

Je me rends compte que j'pars un peu dans tous les sens et j'ai du mal à exprimer ce que je ressens sur ce sujet mais si je résume ma pensée le plus simplement possible le souci pour moi c'est que je n'arrive vraiment pas à me défaire de l'idée qu'être une femme au foyer c'est être dans une position de "soumission" par rapport à son compagnon, et c'est ce qui me dérange profondément.
 
20 Avril 2015
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En ce qui me concerne tout ce que je souhaite, c'est de ne jamais avoir de double journée comme beaucoup de femme, une maman le matin qui amène ses enfants à l'école, une working-girl accomplie la journée et à nouveau une maman le soir doublée d'une femme de ménage, voir triplée d'une cuisinière ! (A ce propos, vous avez déjà remarqué à quel point les livres de cuisine familiale pouvaient, et peuvent toujours, être sexistes ? C'est mon copain qui cuisine et ces livres préférés sont : les plats de ma mère, la cuisine de la femme pressée...)
Les femmes qui font des doubles journées sont des femmes qui estiment que c'est leur rôle de tout faire et ne tiennent pas plus que ça à partager les tâches en général,même si ça allégerait considérablement leur charge de travail. Oui,il y a des machos qui refusent de mettre la pain à la pate ou prétendent ne pas savoir faire mais c'est quelque chose que ces femmes ont accepté.

Mes deux soeurs ont conjoints et enfants(une des deux s'est remariée avec un homme qui avait déjà des enfants donc ils ont maintenant 5 enfants une semaine sur deux)et des journées de travail conséquentes mais ne font pas de double journée parce que leurs conjoints assument complètement leur part de travail quotidien.

Certes la société reste sexiste et tend encore à promouvoir ce rôle de superwoman qui fait absolument tout mais ce que je veux dire par là,c'est que la double journée n'est pas quelque chose qu'on subit,à part si on est parent isolé évidemment.
 
31 Juillet 2011
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St Chamond
@Boisdormant
Au vue de ma position et de mon origine sociale, je n’ai pas de légitimité pour parler du classicisme. Je ne m’avancerai donc pas pour dire si les interventions sont classistes ou non. Et je m’excuse si j’ai pu dire des choses blessantes.

Tes interventions, très intéressantes, me font me poser des questions. Je comprendrais que tu n’aies pas envie d’y répondre.

J’ai dit précédemment que j’envisageais potentiellement de devenir femme au foyer puisque (entre autre chose) la situation de mon conjoint m’en offre la possibilité. J’ai parlé d’une situation privilégiée. Parce que oui, j’ai conscience que la situation économique et sociale dans laquelle nous sommes actuellement est un privilège, et qu’avoir le choix est également toujours un privilège. Un privilège à la fois social et économique. C’est une réalité : je suis issue d’une famille de la classe moyenne (capital économique moyen et capital culturel élevé de par la position de mes parents), j’ai pu faire des études post-bac, mon copain également, et il gagne un salaire statistiquement plus élevé que la moyenne. J’ai également conscience de l’oppression et de la domination symbolique qu’entraîne ces privilèges. Est-ce que dire ceci est considéré comme claciste ? En quoi reconnaître et dire que sa situation est privilégiée est classiste ? Ce sont de vraies questions, absolument pas ironique.

De la même façon, en tant que blanche, je pense et dis que cette donnée est un privilège, qui m’accorde certaines choses qui ne sont pas accordées aux personnes racisées (plus de faciliter à trouver un logement, un emploi, je ne fais pas face à des remarques blessantes de manière systématique à cause de ma couleur de peau, mes origines ne sont pas perçues comme une blague ou un costume etc.). Je n’ai jamais pensé que décrire cela était raciste. Est-ce que ça l’est aussi ?

Concernant « les domestiques » dont il a été question, j’utilise dans mon travail universitaire la définition suivante du travail domestique, empruntée à deux auteures (A. Chadeau et A. Fouquet) : « Toute activité non rémunérée exercée par un membre du ménage et résultant en la création d'un bien ou d'un service nécessaire au déroulement de la vie quotidienne et pour lequel il existe un substitut marchand ». Le substitut marchand évoque bien un.e « domestique » ou un.e « aide au ménage ». Ces deux auteures ont réalisé à partir des enquêtes statistiques INSEE une comparaison avec le produit intérieur brut marchand dans une perspective macroéconomique. Le travail domestique représente alors entre 32% et 41 ;5% du PIB intérieur brut. Le but était de montrer le coût et la valeur économique du travail domestique, bien souvent minimisé et invisibilisé. Cette définition est-elle classiste ?

Par contre, j’ai l’impression que tu participes à cette négation du travail domestique en tant que travail. La question de la rémunération du travail domestique est une vrai question, qui est posée de manière pas si paradoxale, à la fois par certains milieux féministes et les mouvements d’extrême droite (pour des raisons bien différente, on s’en doute). Je n’ai pas eu l’impression qu’il était question de se faire plaindre, de demander de la compassion ou de l’empathie à travers les différentes interventions, comme tu sembles le penser. Mais plutôt d’arrêter de considérer le travail domestique comme autre chose que du travail. Je n’ai donc pas l’impression que les filles qui ont témoigné ici aient envie de se faire plaindre et ont donc besoin de ton empathie. Je n’en veux pas et n’en n’ai pas besoin, personnellement.

Une revalorisation et une reconnaissance (pas forcément économique !) du travail domestique doit être faite. Cela permettra une répartition plus égalitaire de ce travail au sein des couples hétérosexuels. Les femmes consacrent encore aujourd’hui (en moyenne en 2010) 50% de temps en plus au travail domestique que les hommes (3h52 contre 2h24). La baisse significative du temps accordé par les femmes aux travaux domestiques est plus dû aux évolutions technologiques (aspirateur, lave-vaisselle, machine à lave etc.) et à la tendance à la délégation à une tierce personne rémunérée, qu’à une réelle participation des hommes puisque leur temps domestique n’a augmenté que de 17 minutes entre 1986 et 1999... Et les hommes possèdent 30 minutes de temps libres supplémentaires que les femmes (ce n’est donc pas par manque de temps que la répartition du travail domestique n’est pas plus égalitaire). Bref il est nécessaire de reconnaître que le travail domestique est un travail, que les femmes cumulent bien souvent une double journée en enchaînant travail productif et travail reproductif. Et ce n’est pas en continuant de penser que le travail domestique équivaut à faire du tricot sur son canap’ devant la télé que ça va changer… :facepalm:
 
1 Juillet 2014
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@Svenska, ne t'inquiète pas, tu es parfaitement claire ;) !

En fait, je pense que tu as raison quand tu dis que tout dépend de la vision/expérience qu'on a du couple !
Chez nous, c'est clair que ça joue je pense : on a tous les deux des parents qui sont toujours ensemble (au bout de 40 ans) et heureux et épanouis dans leur couple (enfin, pour ce qu'on peut en voir, hein !), et on a grandi avec l'image de la maison-foyer où on se ressource... Mon couple, c'est là où je me sens chez moi, en sécurité affective. Et pourtant, on a tous les deux été en couple longtemps une première fois (lui, 6ans, dont 2 de pacs, moi 9 ans dont 2 de mariage), donc on sait que ça peut se terminer, mais tant qu'on est bien ensemble, on s'éclate dans notre routine quotidienne assez fusionnelle :gnih: !!
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Je me dis aussi que peut-être ce qui joue, c'est qu'on n'a pas un grand grand sens de la propriété ! Genre, avec nos amis, on se passe et repasse les meubles, les fringues, les bouquins, et ça vaut entre nous deux aussi, je crois ! Un peu comme une grande famille, un mode de vie vaguement communautaire, quoi :boire: (même si on habite pas (encore !) avec nos amis, hein !) !!

Finalement, je me dis qu'il y a des couples où l'ambiance s'y prête, et d'autres moins, sans aucun jugement sur la "qualité" de la relation, il y a des couples qui sont super épanouis ensemble et qui tiennent énormément à leur autonomie l'un vis à vis de l'autre !! On a des amis dont le couple ne fonctionne pas du tout sur le même modèle et qui ont l'air très contents de leur situation, on ne se "comprend" pas vraiment sur ce point-là, mais tout le monde va bien, alors on est contents pour eux et ils sont contents pour nous :fleur: !!
 
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Réactions : Svenska
11 Octobre 2008
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Beauvais
Pourquoi ? Parce que je n'en avais pas envie. Parce qu'à l'époque ou je me suis mise en couple avec, qu'on s'est installés, je n'étais pas prête, que je ne savais pas ce que je voulais faire, mais surtout parce que je me suis toujours dis que je refusais d'être esclave du système professionnel on va dire. Parce que je refuse d'être à la merci d'un patron potentiellement con et ça vaut pour les collègues aussi.
Parce que le monde du travail, je dois dire que ça me dépasse un peu. Je ne dis pas que c'est mal, bien au contraire, y'a des gens qui s'épanouissent grâce à ça et c'est super. Y'a des gens qui sont contents de se lever le matin pour aller bosser. Et y'a les autres aussi. Ceux qui ont un job de merde, ceux qui ont un patron con, ceux qui se lèvent le matin par obligation...

De façon plus globale, disons que je déteste cette société capitaliste, et surtout la façon dont sont exploités les gens. Tout n'est pas à jeter mais y'a des choses que je ne peux pas comprendre. Peut être que je suis pessimiste ou naïve je ne sais pas, mais la vision que j'ai du monde du travail ne me vend pas du rêve.

Si je reste chez moi, c'est aussi parce que j'aime être seule, j'aime vivre ma vie pepouze, et parce que je n'aime pas les obligations du type travail/gosses/etc.

Je te cite toi mais j'ai remarqué que l'aspect "je n'aime pas le monde du travail/capitalisme" revient souvent en toile de fond en général. L'impression que j'ai c'est que personne n'a encore réalisé que être femme au foyer ce n'est pas être en dehors du système capitaliste, c'est être les deux pieds dedans. Je dirais même que cela fait partie des situations les plus enviables de la société capitaliste, autrement dit avoir la jouissance du système en n'ayant pas donné sa totale soumission ( dans le sens de la nécessité de travailler pour se vivre/nourrir). Le capitalisme en lui-même en tant que structure permet à des gens de profiter des autres financièrement ou de manière plus émotionnelle (le fait que l'autre travaille ça ME permet d'être heureux) : le Patron profite de son employé sans avoir la partie la plus dure physiquement, le Patron apporte la responsabilité et est garant de la stabilité de l'entreprise (à bien différencier des emplois). Le système de femme au foyer revient à une sorte de microcosme de la société dans laquelle on vit. L'aspect hiérarchique n'est pas si annihilé que ça parce que concrètement le foyer compte sur la femme au foyer pour assurer son bon fonctionnement et s'il y a un problème de gestion ça sera de sa responsabilité mais sans l'effort du conjoint qui travaille, le personnage même de "femme au foyer "n'existe pas, tout comme un patron n'existe que parce qu'il a des employés.
De plus, je ne sais pas devenir femme au foyer dans une démarche de rejet du monde capitaliste n'est pas très pertinent parce que c'est le conjoint qui est obligé de gérer tous les travers de cette société mais en plus il doit avoir la responsabilité de "bread winner". Je vois ça comme une amplification du poids de la société pour l'un et une diminution pour la personne qui est au foyer.
Le capitalisme en tant que structure est un monstre assez fabuleux/étonnant toujours en adaptation: il nous donne l'illusion de liberté, de choix comme si on agitait devant nous un drapeau sur lequel serait écrit " Tu peux être libre de la structure, tu as le choix" alors que c'est la structure elle-même qui a pré-conditionné ses choix, tout en nous forçant à travailler et si on ne travaille pas il induit de la culpabilité.
 
20 Avril 2015
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@Maud Kennedy je voulais être orthophoniste! Malheureusement j'ai un disque de ma mâchoire qui a sauté il y a quelques années et étant donné que c'est très strict au niveau du concours, il ne faut avoir aucun souci physique ou médical au niveau de la mâchoire, des oreilles, de l'articulation et tout ce qui s'ensuit...donc pendant que je passais mon concours on m'a dit d'oublier et que je ne pourrais jamais être orthophoniste :tears:
Donc comme il n'y a pas vraiment de job qui y ressemble, j'ai été à la fac avec des cours d'ortho mais j'ai arrêté car au final je ne savais même pas à quoi ça allait bien pouvoir me mener vu mon problème...
Ah,je ne savais pas que le concours pour devenir orthophoniste était si strict! Je suis désolée pour toi en tout cas,c'est toujours triste de devoir renoncer à un pojet de vie. Effectivement,il n'y a pas grand chose qui ressemble à l'orthophonie,je pensais à l'ergothérapie mais ce n'est tout de même pas la même chose.
 

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