« Tu es un garçon. Ne frappe jamais une femme »

adita

Dans le game en claquette
27 Décembre 2011
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lady-stardust-2;4460069 a dit :
mariecharlotte-2;4459973 a dit :
On inculque aux filles la peur du viol (et l'auteure souligne bien que ça craint), mais alors pourquoi on n'expliquerait pas aussi aux mecs en particulier leur responsabilité dans le viol ? (vu que le message passe mal encore aujourd'hui, cf le tumblr je connais un violeur...)

Bon du coup j'ai une question par rapport à ce qui a été dit dans les commentaires.

Expliquez les mécanismes du sexisme, oui, des privilèges masculins, oui, mais dire à son gamin qu'il est potentiellement un tueur de femmes (dans les commentaires à cet article) et aussi un prédateur sexuel sans le savoir (dans l'article sur le travestissement), car c'est un homme, tu penses que c'est une bonne stratégie?
Ça ne me semble pas particulièrement sain comme base d'éducation! (basée sur la culpabilisation).
J'ai l'impression d'une sorte de "péché originel" (induit par nos sociétés sexistes) de l'homme, responsable "du" viol même s'il n'en a pas commis.
Est-ce qu'on y gagne vraiment au change avec ce genre de raisonnement?!
mariecharlotte-2;4460118 a dit :
lady-stardust-2;4460097 a dit :
mariecharlotte-2;4460087 a dit :
lady-stardust-2;4460069 a dit :
D'autant plus que s'appuyer sur des stats pour essentialiser les hommes, c'est bien gentil, mais ça a vite fait de se retourner contre les féministes ça. Je suis sûr qu'on peut dégotté plein de stats sur la prépondérance des femmes dans ça et ça, etc, qui serviront là aussi à essentialiser les gens selon leur genre).

Edit: @shield vient de dire ça beaucoup mieux que moi en fait.

Mais non. Mais non mais pas du tout, vraiment pas.

Je pense que c'est sur ce point que se situe l'incompréhension réciproque, en fait : ni moi ni l'auteure de l'article (-je suppose) ne disons que c'est dans la nature des hommes d'avoir "du pouvoir" sur les femmes.

C'est la construction sociale (sexiste !) qui leur confère ce pouvoir. (et seulement aux hommes blancs hétéro cisgenre, qui correspondent aux clichés de la virilité de préférence.)

Donc non, être un violeur potentiel n'est pas "dans la nature" des hommes. Mais une société qui les bombarde d'images genre plaquer une femme contre un mur et l'embrasser malgré ses protestations, c'est sexy, oui je pense que ça vaut le coup de contrebalancer ce message en disant clairement "non. C'est pas parce que la société te place dans une position "favorable" que ça te donne le droit d'en abuser.

Mais alors pourquoi laisser passer l'idée que les hommes dite ici:
- son potentiellement des tueurs de femmes?
- sont potentiellement des prédateurs sexuels?
- ont une responsabilité dans "le" viol?
(ça, ça vient de toi)

Mieux, leur dire tout cela comme ça quand ils sont gamins?

Si ça vient de la société, on parle de la société, on ne dit pas à un gamin qu'il a une responsabilité dans le viol.
Bonjour les bases d'éducation saines pour grandir.

Pour répondre aux 2 questions que j'ai mis en gras, je te renvoie au tumblr "je connais un violeur".

Y a des beaux salauds dans le tas, mais il y a également énormément (beaucoup TROP) de mecs "qui abusent" sans forcément s'en rendre compte (des mecs qui disent "désolé" ou qui (se) disent "ça va, c'était pas un viol". HMMM. SI).

[...]

Mais chacun est libre de l'adresser autrement. Ce qu'on dit (ce que je dis, ce que je comprends du billet de l'auteure) c'est qu'il ne faut pas faire l'autruche sur cette question. Les "mecs biens" aussi se comportent parfois  comme des salauds.

On peut aborder le thème du consentement d'autres manières non?

Le tumblr soulève les tripes mais pour moi ce n'est pas la réponse à la question et c'est pas en abordant le problème sous cette angle là (la métaphore du péché originelle est bien trouvée je pense) qu'on arrivera à sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à la question du consentement.

Depuis le début, l'opposition n'est pas sur le Pourquoi mais bien sur le Comment.
 

Clemence Bodoc

Persistante
21 Juillet 2010
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www.linkedin.com
Il n'a pas été précisé ni comment ni à quel âge il fallait aborder la question du viol avec les enfants ; je laisse(rais) à chacun le soin de déterminer quand et comment aborder ces questions avec ses propres enfants. 

Mais ne pas aborder cette question délibérément, parce qu'on ne veut pas "considérer chaque garçon comme un potentiel futur violeur", je trouve (personnellement) que ça revient à faire l'autruche sur un problème de société grave (et qui ne s'arrange pas vraiment). 

On apprend aux petites filles à avoir peur de la rue/des inconnus avant même qu'elles soient en âge de comprendre pourquoi elles doivent avoir peur (et c'est gerbant en soi que les filles "doivent" avoir peur, n'est-ce pas...)

À 14 ans, ma mère a eu avec moi "the talk", capotes/pilule. On n'a pas parlé du viol. On n'a pas parlé de consentement. Pendant des années je n'ai jamais invité de mec à "me raccompagner", parce que j'avais peur de ne plus pouvoir dire non ensuite. Si je le laisse "me raccompagner" devant chez moi et que je ne le laisse pas monter ensuite, je suis une salope/une allumeuse nan ? Parce qu'en toute logique, lui s'il accepte de faire un détour la nuit pour me raccompagner jusque devant chez moi, il attend plus "qu'un dernier verre" nan ? 

On peut en parler de ça ? On peut expliquer aux filles (à l'âge approprié, j'ignore lequel), qu'elles ont le droit de dire non et que ça ne fait pas d'elles ni des prudes ni des salopes ? 

On peut expliquer aux garçons qu'ils ont tout à fait le droit de ne pas laisser une fille rentrer seule le soir (c'est cool de proposer de raccompagner), mais que ça ne leur donne en aucun cas "le droit" à une relation. Même si la fille t'invite à monter boire "un dernier verre". Ça veut toujours pas dire "oui".

La société fait peser sur les filles et les garçons des responsabilités et des stéréotypes différents. Leur donner les clés pour reconnaitre et comprendre ces stéréotypes, pour adapter leur comportement et ne pas perpétuer ces stéréotypes sexistes dans la société, c'est vraiment tabou ? 

J'aurais aimé qu'on me prévienne que les hommes exercent une position de privilège dans la société. Ça m'aurait évité bien des déconvenues, je suis tombée de haut quand j'ai commencé à travailler et que j'ai été confrontée au patriarcat dans sa toute puissance. Quand j'ai découvert que j'étais "une femme" socialement. 

Et quand je raconte mes "mésaventures" (ie, confrontations au sexisme ordinaire) à mes 2 frères, devinez quoi ? Ils ne me croient pas. "Tu exagères", "non mais tu te fais des films". "Arrête, il n'y a pas de discrimination à l'embauche contre les femmes, c'est ridicule". 

Évidemment que tout cela passe par l'éducation à l'égalité. (c'est d'ailleurs la solution retenue par l'éducation nationale, qui expérimente en ce moment des programmes d'éducation à l'égalité fille garçon dans les écoles primaires). 

Mais pour aller plus loin, pour aller plus vite surtout, je suis convaincue qu'il est essentiel de montrer "la face cachée du patriarcat" aux jeunes (à l'âge approprié, encore une fois j'ignore lequel, ça dépend des enfants en plus j'imagine). 

Si un jour j'ai la conversation capote/contraception avec mon hypothétique fils, on parlera clairement du consentement. On fait bien peser aux filles une partie de la responsabilité du viol (...pas plus tard qu'il y a quelques semaines, sur le site du ministère de l'intérieur..."conseils aux femmes" : ne sortez pas seule...)  Je trouve qu'il n'y a rien de scandaleux à expliquer aux garçons qu'ils ont aussi une part de responsabilité... 

Globalement, on est toutes d'accord que les campagnes de "lutte contre le viol" qui font du victim-blaming, c'est de la merde ("ne boit pas trop", "ne t'habille pas trop provocant", etc etc etc...) on les critique TOUJOURS en disant "occupez-vous des violeurs, pas des violées". 

Alors concrètement, on leur parle comment aux potentiels violeurs, si on ne commence pas par nos fils ? 

Par ailleurs cette discussion n'a vraiment pas besoin d'être traumatisante. Cette campagne canadienne contre le viol s'adresse aux potentiels agresseurs sans blâmer les victimes. 649 big up, vous aviez plutôt trouvé ça cool comme approche à l'époque... Qu'est-ce qui change dès lors que par "potentiels agresseurs" on entend "nos fils" ?

Citation de l'article : À ce sujet, comme le rappelle Buzzfeed, une étude menée au Royaume-Uni a démontré que 48 % des hommes âgés entre 18 et 25 ans estimaient que ce n’est pas un viol quand la fille est trop saoule pour comprendre ce qui lui arrive.
 
2 Mars 2012
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Paris
@Marie.Charlotte  je sais pas comment tu fais pour passer à ce point à coté des réponses qui t'ont été apportées en fait, il y a quelque chose d'impressionnant dans ta façon d'éluder ce qui a été dit. Je ne sais pas pourquoi on n'arrive pas à communiquer du tout là.

Tout le monde ici est d'accord sur la question de la sensibilisation aux violences perpétrées contre les femmes, pourquoi tu débats encore là-dessus en prétendant qu'il y a un tabou de notre coté? On est d'accord là-dessus.

Ta seule réponse à tout ce dont on discute, ce sont les deux premières lignes de ton message en fait :
"Il n'a pas été précisé ni comment ni à quel âge il fallait aborder la question du viol avec les enfants ; je laisse(rais) à chacun le soin de déterminer quand et comment aborder ces questions avec ses propres enfants. "

_

Après tu persistes à considérer les hommes comme des violeurs potentiels sans comprendre quel type de violence ça peut générer. A vrai dire je comprends un peu les hommes qui rejettent le féminisme quand on leur dit qu'ils sont réductibles à leur bite et à l'histoire patriarcale sans prendre en compte leur personnalité, leurs choix, leur libre-arbitre. Et ça me paraît une façon particulièrement stupide de creuser le clivage homme/femme.

On peut quand même dire à nos enfants de respecter les autres et leur volonté (et par extension ne pas agir sans leur consentement) sans les criminaliser a priori.
 

Clemence Bodoc

Persistante
21 Juillet 2010
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daffy-duck;4460675 a dit :
"Alors concrètement, on leur parle comment aux potentiels violeurs, si on ne commence pas par nos fils ? " Tous les fils ne sont pas des potentiels violeurs. Ce n'est ni dans leur gêne, ni une fatalité qu'un mec finisse un jour par violer une femme (oui même dans une société patriarcale). C'est important de parler du consentement comme la campagne canadienne le fait, qui ne se focalise pas sur les hommes, qui ne met pas les femmes systématiquement en position de victimes (il y a bien un couple homosexuel) mais qui se focalise sur la notion de consentement.

En fait j'ai l'impression que l'on pose souvent l'homme comme le grand méchant loup, le seul être pouvant violer une personne. Je pense que s'il y a beaucoup d'histoire de viol, ce n'est pas parce qu'en chaque mec sommeil un violeur potentiel, mais parce que le même violeur qui n'a pas été puni lors de son premier crime continue son délire (ceci n'est que pure hypothèse mais je n'ai pas envie de voir les hommes comme de potentiels violeurs dont il faudrait se méfier et éduquer d'une certaine manière à l'enfance pour les mettre hors d'état de nuire, surtout que les femmes peuvent aussi violer)

On peut très bien éduquer ces deux enfants de la même manière.

Sur la 1ère phrase en gras : je pense que PERSONNE n'a dit ça sur les 14 pages de conversation (auteure et article compris). Ce n'est ni dans leurs gènes, ni une fatalité. On est d'accord. Mais comme dit l'auteure "un jour, peut être, tu seras plus fort physiquement qu'une femme". Ça vaut le coup d'aborder le sujet, parce que ce qu'il peut se passer SI une telle situation se produit, peut briser 2 vies (je reste convaincue que beaucoup trop de mecs ont une notion TRES floue du consentement... "nan mais elles aiment ça", phrase officiellement trop entendue et de manière bien trop "casual" pour ne pas flipper.)

Sur la 2ème phrase en gras : c'est pourtant comme ça que j'ai été éduquée (et je ne pense pas être la seule). La nuit, quand je suis seule dans la rue, tout mec est un potentiel danger. Bien évidemment je lutte quotidiennement contre cette idée, mais encore une fois, le ministère de l'intérieur nous conseillait encore très récemment de "ne pas écrire votre prénom sur la boite au lettres, pour qu'on ne sache pas qu'une femme seule habite là." Si ça c'est pas considérer chaque mec comme un potentiel agresseur (postier & livreurs inclus), je ne comprends pas. 

@Shield ah mais tant mieux si on est d'accord sur le fond et que les divergences ne portent que sur la forme ! (sur laquelle je n'ai d'ailleurs aucun avis : je n'ai pas d'enfants et ne compte pas en avoir, sujet suivant). 

Chacun éduquera ses enfants comme il l'entend. Il me semblait nécessaire d'appuyer la pertinence du message de ce billet ("n'ayons pas de tabou avec nos enfants, surtout pas sur la question des violences faites aux femmes qui souffre déjà suffisamment des tabous") tant certaines réactions ont été virulentes à l'encontre de ce texte. (je ne parle pas des tiennes, mesurées, développées et argumentées comme d'habitude.)

(honnêtement, la question de la méthode, du "comment faire passer le message à son gosse" ne m'intéresse pas. Je ne crois pas aux lois générales en termes d'éducation, et il me semble que la vocation de ce court billet de blog n'était pas de dire aux parents "comment faire" ni "ce qu'ils doivent faire". Ça reste une note de blog, pas un précis sur l'éducation.)
 

adita

Dans le game en claquette
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mariecharlotte-2;4460931 a dit :
daffy-duck;4460675 a dit :
"Alors concrètement, on leur parle comment aux potentiels violeurs, si on ne commence pas par nos fils ? " Tous les fils ne sont pas des potentiels violeurs. Ce n'est ni dans leur gêne, ni une fatalité qu'un mec finisse un jour par violer une femme (oui même dans une société patriarcale). C'est important de parler du consentement comme la campagne canadienne le fait, qui ne se focalise pas sur les hommes, qui ne met pas les femmes systématiquement en position de victimes (il y a bien un couple homosexuel) mais qui se focalise sur la notion de consentement.

En fait j'ai l'impression que l'on pose souvent l'homme comme le grand méchant loup, le seul être pouvant violer une personne. Je pense que s'il y a beaucoup d'histoire de viol, ce n'est pas parce qu'en chaque mec sommeil un violeur potentiel, mais parce que le même violeur qui n'a pas été puni lors de son premier crime continue son délire (ceci n'est que pure hypothèse mais je n'ai pas envie de voir les hommes comme de potentiels violeurs dont il faudrait se méfier et éduquer d'une certaine manière à l'enfance pour les mettre hors d'état de nuire, surtout que les femmes peuvent aussi violer)

On peut très bien éduquer ces deux enfants de la même manière.

Sur la 1ère phrase en gras : je pense que PERSONNE n'a dit ça sur les 14 pages de conversation (auteure et article compris). Ce n'est ni dans leurs gènes, ni une fatalité. On est d'accord. Mais comme dit l'auteure "un jour, peut être, tu seras plus fort physiquement qu'une femme". Ça vaut le coup d'aborder le sujet, parce que ce qu'il peut se passer SI une telle situation se produit, peut briser 2 vies (je reste convaincue que beaucoup trop de mecs ont une notion TRES floue du consentement... "nan mais elles aiment ça", phrase officiellement trop entendue et de manière bien trop "casual" pour ne pas flipper.)


Je crois que aucune des madmoizelles à qui tu as répondu ceci dans tes derniers commentaires ne disait qu'il ne fallait pas en parler.

"Alors concrètement, on leur parle comment aux potentiels violeurs, si on ne commence pas par nos fils ?"

Il faut en parler bien sur, c'est important de parler à ces enfants des notions de biens et de mal, de la violence et à ses ados de la notion de consentement. Mais ces sujets, pourquoi les aborder dans le contexte d'agresseur potentiel?

C'est vraiment ce contexte là qui gène dans les échanges des dernières pages.
 
2 Mars 2012
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mariecharlotte-2;4460931 a dit :
ah mais tant mieux si on est d'accord sur le fond et que les divergences ne portent que sur la forme !

Mais qu'est-ce que l'écriture si ce n'est une façon formelle de faire parvenir des idées? Et cela même pour une note de blog. Une maladresse de forme change toute la perspective d'un message.
 

Clemence Bodoc

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shield;4460968 a dit :
mariecharlotte-2;4460931 a dit :
ah mais tant mieux si on est d'accord sur le fond et que les divergences ne portent que sur la forme !

Mais qu'est-ce que l'écriture si ce n'est une façon formelle de faire parvenir des idées? Et cela même pour une note de blog. Une maladresse de forme change toute la perspective d'un message.

Tu appelles ça une maladresse de forme, personnellement je n'ai pas eu de problème avec le message. Et à en juger par le nombre de partages et de big ups de l'article, je ne suis pas la seule à avoir été sensible au message, malgré les largesses de sa forme (ie, un court billet de blog). 

Mais ce commentaire n'est en aucun cas une critique, comme je le disais, je ne saurais avoir un avis pertinent sur comment éduquer un enfant à quoi que ce soit !

Donc je ne souhaite pas interférer dans un débat que je laisse aux futures mères ! :fleur:
 
2 Mars 2012
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@Marie.Charlotte
Ah bah écoute, moi je dis juste que pour une personne qui s'exprime beaucoup par écrit, c'est dommage de pas se poser plus de questions que ça sur les modalités d'écriture, les niveaux de discours et la portée du langage (que ça soit dans le registre, la mise en page, le genre choisi, les figures de style utilisées, etc.); et de distinguer si radicalement le fond et la forme en somme.

Après, depuis que Le Pen est passé au second tour en 2002, et plus récemment que la page du bijoutier a reçu 100 000 likes, je ne considère pas que le nombre soit un argument valable :shifty:

Et puis si les dix pages de commentaires, elles, ne valent que du vent, à coté des partages et des big up de l'article, je m'arrête là :fleur:
 
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Clemence Bodoc

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daffy-duck;4461067 a dit :
mariecharlotte-2;4460931 a dit :
daffy-duck;4460675 a dit :
"Alors concrètement, on leur parle comment aux potentiels violeurs, si on ne commence pas par nos fils ? " Tous les fils ne sont pas des potentiels violeurs. Ce n'est ni dans leur gêne, ni une fatalité qu'un mec finisse un jour par violer une femme (oui même dans une société patriarcale). C'est important de parler du consentement comme la campagne canadienne le fait, qui ne se focalise pas sur les hommes, qui ne met pas les femmes systématiquement en position de victimes (il y a bien un couple homosexuel) mais qui se focalise sur la notion de consentement.

En fait j'ai l'impression que l'on pose souvent l'homme comme le grand méchant loup, le seul être pouvant violer une personne. Je pense que s'il y a beaucoup d'histoire de viol, ce n'est pas parce qu'en chaque mec sommeil un violeur potentiel, mais parce que le même violeur qui n'a pas été puni lors de son premier crime continue son délire (ceci n'est que pure hypothèse mais je n'ai pas envie de voir les hommes comme de potentiels violeurs dont il faudrait se méfier et éduquer d'une certaine manière à l'enfance pour les mettre hors d'état de nuire, surtout que les femmes peuvent aussi violer)

On peut très bien éduquer ces deux enfants de la même manière.

Sur la 1ère phrase en gras : je pense que PERSONNE n'a dit ça sur les 14 pages de conversation (auteure et article compris). Ce n'est ni dans leurs gènes, ni une fatalité. On est d'accord. Mais comme dit l'auteure "un jour, peut être, tu seras plus fort physiquement qu'une femme". Ça vaut le coup d'aborder le sujet, parce que ce qu'il peut se passer SI une telle situation se produit, peut briser 2 vies (je reste convaincue que beaucoup trop de mecs ont une notion TRES floue du consentement... "nan mais elles aiment ça", phrase officiellement trop entendue et de manière bien trop "casual" pour ne pas flipper.)

Sur la 2ème phrase en gras : c'est pourtant comme ça que j'ai été éduquée (et je ne pense pas être la seule). La nuit, quand je suis seule dans la rue, tout mec est un potentiel danger. Bien évidemment je lutte quotidiennement contre cette idée, mais encore une fois, le ministère de l'intérieur nous conseillait encore très récemment de "ne pas écrire votre prénom sur la boite au lettres, pour qu'on ne sache pas qu'une femme seule habite là." Si ça c'est pas considérer chaque mec comme un potentiel agresseur (postier & livreurs inclus), je ne comprends pas.

@Shield ah mais tant mieux si on est d'accord sur le fond et que les divergences ne portent que sur la forme ! (sur laquelle je n'ai d'ailleurs aucun avis : je n'ai pas d'enfants et ne compte pas en avoir, sujet suivant).

Chacun éduquera ses enfants comme il l'entend. Il me semblait nécessaire d'appuyer la pertinence du message de ce billet ("n'ayons pas de tabou avec nos enfants, surtout pas sur la question des violences faites aux femmes qui souffre déjà suffisamment des tabous") tant certaines réactions ont été virulentes à l'encontre de ce texte. (je ne parle pas des tiennes, mesurées, développées et argumentées comme d'habitude.)

(honnêtement, la question de la méthode, du "comment faire passer le message à son gosse" ne m'intéresse pas. Je ne crois pas aux lois générales en termes d'éducation, et il me semble que la vocation de ce court billet de blog n'était pas de dire aux parents "comment faire" ni "ce qu'ils doivent faire". Ça reste une note de blog, pas un précis sur l'éducation.)
"Alors concrètement, on leur parle comment aux potentiels violeurs, si on ne commence pas par nos fils ? " c'est ta phrase, enfin l'interprétation que j'en fait qui me fait penser que tous les fils sont de potentiels violeurs.

Sinon je n'ai jamais dit que j'étais d'accord avec la démarche du ministère de l'intérieur. Je n'aime pas voir une personne comme un potentiel agresseur juste parce qu'elle appartient à un certain groupe.


"honnêtement, la question de la méthode, du "comment faire passer le message à son gosse" ne m'intéresse pas." c'est bien dommage. Car un message mal délivré peut être encore plus mal reçu. Je ne compte pas faire d'enfant non plus, ça ne m'empêche pas de m'y intéresser. D'ailleurs c'est bizarre d'intervenir dans un débat et dire finalement que ça ne t'intéresse pas car tu ne comptes pas avoir d'enfant.

:troll: je sens que tu vas me détester. Mais mes commentaires, même si ça ne se voit pas, ne sont pas agressifs.

bah non y a pas de souci, je me doute bien qu'il n'y a pas d'agressivité là dedans, on discute, voilà tout ! :fleur:

Je suis intervenue initialement en réponse aux messages qui déformaient et/ou dénonçaient le message du billet. Les dernières personnes à avoir réagi sur mes posts me disent être d'accord sur le fond et m'indiquent que le débat porte sur comment éduquer ses enfants ; bah y a pas de souci, je vous laisse débattre bien volontiers sur cette question ! 

(y a une phrase qui me vient, je ne sais pas de qui elle est, c'est un truc du genre "avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants", ça résume bien le fond de ma pensée. C'est "facile" de raisonner dans l'absolu, je ne me vois vraiment pas transposer mes beaux préceptes dans une réalité dans laquelle je ne sais pas me projeter.) Anecdote concrète pour illustrer ce propos : 


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Mon avis personnel sur l'éducation des enfants peut être résumé à : un jour, peut être, j'aurai un enfant, peut être même plusieurs. Comme Spiderman, cela impliquera de grandes responsabilités. 

Et je serai pas dans la merde :cretin:

:halp:

PS @Shield : je n'aurais vraiment pas comparé les lectrices de madmoiZelle aux Likes du bijoutier. Mis à part ce point, le nombre n'est pas un argument, effectivement. Il m'avait semblé lire (toujours pas dans un de tes posts) plus tôt dans le débat que 40 big ups à un commentaire appelaient à un edit de l'article, que "la majorité était contre l'avis de la rédac" ou quelque chose du genre. 

Ravie de lire qu'on n'est pas prêtes de faire entrer des considérations de "majorité" dans une discussion ouverte et un débat d'idées ! :fleur:
 
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mariecharlotte-2;4461191 a dit :
Je suis intervenue initialement en réponse aux messages qui déformaient et/ou dénonçaient le message du billet. Les dernières personnes à avoir réagi sur mes posts me disent être d'accord sur le fond et m'indiquent que le débat porte sur comment éduquer ses enfants ; bah y a pas de souci, je vous laisse débattre bien volontiers sur cette question !
Il me semble que le débat ne porte pas tant sur "comment éduquer ses enfants" mais sur la forme du billet de cette mère.
Forcément ça dévie sur "comment j'espère que je ferrais" mais au final le point qui fait vraiment débat et sur lequel on tourne un peu en rond ce n'est pas "comment éduquer les enfants" mais sur l'intérêt de lutter contre le sexisme par le sexisme (et lutter contre la violence par la violence). Finalement c'est une vrai question, un vrai débat, qui dépasse largement la question de l'éducation des enfants (même si effectivement le débat à parfois dévier sur des questions d'ages mais pour appuyer les arguments ou les affinés. Il me semble en tout cas)
 
2 Mars 2012
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mariecharlotte-2;4461191 a dit :
je n'aurais vraiment pas comparé les lectrices de madmoiZelle aux Likes du bijoutier. Mis à part ce point, le nombre n'est pas un argument, effectivement. Il m'avait semblé lire (toujours pas dans un de tes posts) plus tôt dans le débat que 40 big ups à un commentaire appelaient à un edit de l'article, que "la majorité était contre l'avis de la rédac" ou quelque chose du genre. 

Ravie de lire qu'on n'est pas prêtes de faire entrer des considérations de "majorité" dans une discussion ouverte et un débat d'idées ! :fleur:

Ah mais qu'on s'entende, la seule chose que je compare ici c'est de considérer que le "y a beaucoup de gens qui sont d'accord avec nous" est un argument (de qui que ça vienne, je suis d'accord avec @Antigone_ là-dessus).
Si tu penses aussi que ce n'était pas un argument, c'est étonnant que tu mettes ça sur le tapis.


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Pour revenir aux questions de forme, je crois qu'on est entrain de tout mélanger là. La nature du texte présenté est effectivement "un court billet de blog", mais en outre il se présente explicitement dès l'introduction comme une "recommandation" à son enfant (d'où les ordres fictifs d'ailleurs, avec les passages au discours direct et l'emploi des impératifs), et voilà ce qui a entraîné toute la conversation, et voilà pourquoi le thème de l'éducation est central et qu'il pousse à se demander quand et comment on parle de sexisme/de violences contre les femmes à son enfant.

Personnellement je ne suis pas forcément en faveur d'une réédition de l'article, mais ne soyez pas surpris quand des personnes réagissent négativement face à un article que vous avez choisi d'intituler  « Tu es un garçon. Ne frappe jamais une femme » (et d'ailleurs vous avez vous même choisi un passage d'impératif/discours direct de conversation fictive/recommandation) et d'illustrer par une photo d'enfants de cinq ou six ans.
 

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