Donc selon ce postulat ci, on peut éventuellement échapper à un virus, comme le VIH, si notre état émotionnel est "sain". On peut également résister à une bactérie - plus ou moins grave, d'une bête angine à la syphilis - en faisant le travail sur soi nécessaire.
Théoriquement oui. En pratique, c'est pas pareil

Je ne dis pas que c'est "simple", du tout. Je ne pense pas qu'en une vie terrestre on puisse atteindre un état tel que "rien ne nous atteint", je dirais que ça représente un idéal mais c'est comme l'horizon, plus tu t'en approches, plus il s'éloigne. C'est pas "juste" un travail sur soi, c'est un long et infini travail sur soi, dans lequel chaque noeud qu'on dénoue laisse place à un autre. Et parmi ces noeuds j'y vois autant ceux qu'on se crée au quotidien à chaque fois qu'on fait un truc "qu'on n'a pas envie de faire" (là déjà ça fait plein plein de noeuds

) que ceux qui sont enfouis en nous depuis notre enfance, depuis notre vie foetale et depuis nos vies précédentes (après c'est pareil, on y croit ou pas, perso tout ça fait sens dans ma tête, si je prends TOUT en compte ça fait sens).
Est-ce que, dans ton raisonnement, ce n'est pas toi qui te positionne au-dessus de la nature en considérant que ton mental, tes émotions, ton toi intérieur, la force de ton âme ou de ton yin, seront plus puissants que des organismes vivants (bactéries) ou non (virus) issus de la nature - nature à laquelle tu appartiens également puisque tu es aussi un être biologique et organique ?
Je n'y vois pas un rapport de force

la bactérie elle vit sa vie, le virus aussi, moi la mienne, on se croise, ou pas, ça, c'est en dehors de mon contrôle. J'ai pas envie de contrôler ce que je pense être en dehors de mon contrôle. Et vu que je pense que dans l'absolu, on ne contrôle rien...

(et que ça n'est pas souhaitable d'ailleurs...)
Et si, évidemment que c'est culpabilisant pour beaucoup de gens de se référer au psychologique et aux émotions pour justifier la plus ou moins grande sensibilité aux maladies en tous genres.
Si on prend en compte que ça nous dépasse complètement, que de fait ça se passe dans l'inconscient et (je pense) encore plus profondément que l'inconscient
donc qu'on n'en a pas conscience, que c'est pas notre faute et qu'on vit dans un système qui nous a complètement déconnectés de tout ça... ben pourquoi culpabiliser ? Après pour moi le sentiment de culpabilité, il a une base intéressante (se sentir coupable de mal faire, je pense que ça participe à l'équilibre social) mais il est actuellement à un niveau de "crise" chez la plupart des gens (tout comme on vit un stress permanent qui est à des niveaux de "crise" si on compare à un état de bien-être "naturel" dans lequel le stress se manifeste face à des évènements dangereux pour la survie) et qu'il peut être constructif de s'en défaire consciemment (tout comme le stress d'ailleurs, et c'est pas non plus une mince affaire !). J'ai été élevée dans la culpabilité et le reproche, c'était les ressorts éducatifs de ma famille, je vois à quel point ma mère est encore dedans, et sincèrement ça me fait mal pour elle

Y'a pas de culpabilité à avoir pour ce qu'on
est, notre personnalité a du s'adapter à un monde qui, dès notre plus jeune âge, nous a empêchés d'exprimer nos impulsions naturelles. On fait ce qu'on peut pour survivre, notre psyché fait ce qu'elle peut pour survivre et se barricader face à un environnement totalement anti-naturel.
Je te conseille (je conseille à toutes d'ailleurs) la lecture de
Comprendre le matriarcat (et le patriarcat par la même occasion), un petit livret écrit par un mec passionné par le sujet et qui donne l'état de ses recherches et son point de vue sur le sujet. Ça peut paraître hors-sujet (mais rien ne l'est en vrai

)(et ne vous laissez pas arrêter par le titre, vraiment

), c'est assez court, et ça explique notamment (et entre autres) tous les mécanismes inconscients qui sont à l’œuvre dans un système patriarcal.
Bref je m'égare encore, désolée
Edit : Et d'ailleurs tu n'as pas répondu à ma question, est-ce que si tu étais porteuse du VIH tu accepterais de prendre un inhibiteur, créé par un laboratoire, pour protéger tes partenaires ?
Je ne peux pas répondre à ta question vu que je ne suis pas dans cette situation. Ce que je peux te dire c'est comment je gère les IST :
Après c'est à chaque situation, sa façon de la gérer, qui prend en compte le contexte du moment présent. Le Covid ne m'inquiète pas, désolée

Si je prends en compte tout ce que je développe depuis des pages sur ce topic et d'autres, ben, à la fin, si je me pose la question du covid, il ne m'inquiète pas.

Donc je ne vois pas pourquoi j'irais agir activement "contre" (je précise au passage que je pense avoir eu le covid en février 2020 avant le 1er confinement, une proche à moi également qui est dans la même philosophie : je ne dis pas que je ne peux pas être atteinte juste parce que je m'en fous. Je dis que je ne me sens pas inquiète au point d'agir activement contre, et d'ailleurs le temps semble me donner raison puisque je pense l'avoir eu, avoir passé quelques jours dans un sale état pendant que ma pote a été clouée au lit 3 semaines - et ma foi c'est passé

cette anecdote n'a aucune valeur en soi hein, je sais bien que certains en meurent (tout comme plein de gens meurent de plein de choses dont moi je ne suis pas (encore) morte

), c'est juste pour dire que c'est pas aussi simple que "juste" se sentir aligné avec soi-même ou autre).
Quant au danger que je représente pour la société à penser comme ça : je vois et rencontre majoritairement des gens qui, comme moi, ne s'inquiètent pas du covid, et lorsque je rencontre des gens qui s'en inquiètent, je garde mes distances car je respecte leur point de vue aussi. Quand je suis dans un lieu public, je ne laisse pas traîner mes mains, je porte un masque (même si je trouve ça débile, c'est une concession que j'accepte de faire et qui me permet de faire mes courses), je veux dire : je respecte les choses mises en place et je vais pas aller postillonner sur des poignées de porte pour faire valoir mon point de vue.