Leur justification est à vomir également... apparemment, le but était de nous exhorter à "sortir de notre zone de confort" en écoutant la parole d'un violeur. Comme si on l'ignorait, comme si elle n'était pas déjà partout, comme si on ne se prenait pas cette violence dans la gueule au quotidien. Comme si vouloir s'en préserver revenait à "rester dans sa zone de confort" (une expression qui me sort par les yeux, soit dit en passant).
En plus l'article est très mal écrit, l'auteur (coupable de viol, donc un criminel non appréhendé par la justice, rappelons-le) accumule les formulation pompeuses et ampoulées qui dissimulent (mal) un fond très douteux. C'est ce que Libé, j'imagine, désigne par "force intellectuelle" (eh oui les enfants, l'intelligence passe par les effets de style compliqués et les tournures alambiquées
). Ça pullule de thèses féministes qu'il s'est appropriées et qu'il a détournées pour en fin de compte se dédouaner lui-même : j'ai été élevé dans une société qui encourage la violence sexuelle envers les femmes, je ne suis pas responsable, voire, je suis autant une victime que la personne que j'ai violée. C'est digne des plus grands manipulateurs et c'est extrêmement glaçant.
Franchement, ???
Edit : Je suis cynique, mais quand je lis dans l'article de Libé que ce témoignage fait suite à "une vague de libération de la parole à Sciences-Po Bordeaux" dont la jeune fille violée par l'auteur est à l'origine, je me dis qu'il agit par calcul, pour prendre les devants, il présente son acte sous un vernis un peu acceptable ("oui mais bon regarde il reconnaît ses fautes") de manière à couvrir ses arrières si jamais.