Moui alors c'est rigolo, car j'ai vécu le cas exactement inverse... mais perso on m'a reproché de trop m'écouter et de pas être assez "wonderwoman".
Enfin pas en ces termes, mais alors que je me sentais justement faible, et que j'avais besoin de me reposer car la grossesse (gémellaire) était éprouvante, j'ai eu plutôt l'impression que la société me poussait à me montrer parfaite dans tous les domaines : heureuse, belle, épanouie, forte, active, hyper pro.
A part mon conjoint qui me couvait et contrôlait tous mes gestes, l'ensemble de mes proches semblait me donner le message que je n'avais pas à être aussi fatiguée, que c'était dans la tête.
J'étais, contre toute attente, une sorte de limace ambulante, siesteuse et nauséeuse.
J'ai perdu certaines amies qui m'ont sorti toutes fières d'elles que la grossesse n'était pas une maladie parce que je refusais de venir à deux mariages en plein été à six mois de grossesse.
J'ai accouché à 27 semaines de petites filles en très très grande prématurité. Je pense que ça les a calmé, vu que j'ai accouché le jour de l'un des dits mariage, mais le lien est rompu.
Enfin tout ça pour dire que je comprends le point de vue de l'autrice, mais que perso, j'ai pas du tout senti d'injonction à me reposer, et j'aurais bien aimé. Donc ce genre d'article me fout un peu les boules pour être honnête.
La très grande prématurité de mes enfants m'a donné raison, la gémellité un argument. Mais au fond je sais que même si je n'avais attendu qu'un enfant, et vécu une grossesse tout à fait normale, j'aurais aimé pouvoir me poser pour de vrai. Qu'on nous laisse le droit de nous sentir comme bon nous semble, je vis ces écrits comme une injonction de plus en fait, même si ce n'était surement pas l'idée.
Edit : précision de ma pensée