Après chacun.e son point de vue. On sait que statistiquement, les femmes se font arnaquer dans à peu près tous les domaines (financiers + professionnels + charge mentale, domestique, émotionnelle...), donc je pense qu'avant de se fustiger parce qu'on est dépensière (même si c'est légitime), il faut d'abord se poser la question de la répartition équitable des charges et responsabilités de chacun.e.
Ca mérite en tout cas de creuser parce que c'est pas un détail. Là elle a quand même un gros poids sur le dos. Elle est en dette à cause de son appartement qui pour l'instant lui coûte plus qu'il ne lui rapporte, et elle est aussi en dette vis-à-vis de son conjoint (et pour lui sinon, tout va bien ?).
D'ailleurs à ce propos, on ne sait pas combien il gagne et ce serait aussi une information pertinente : les dépenses sont-elles réparties moitié / moitié, ou au prorata de ce que chacun.e gagne et ce dont chacun.e dispose comme « reste à vivre » ?
On ne sait pas non plus si l'appart du conjoint ne représente pas une dépense trop importante dans son budget, même si c'est partagé : au niveau des charges etc, est-ce qu'elle aurait choisi un bien comme celui-là ? Etant donné qu'il est basé sur le salaire et les choix du conjoint, on parle peut-être pas du même budget au départ.
Ca me paraît d'autant plus probable que pour sa part elle possède un appart en banlieue parisienne, tandis que lui possède un appart dans Paris.
Edit : et d'ailleurs ça impacte aussi le budget courses. Je ne dis pas forcément que lui doive payer la différence puisqu'elle a aussi fait le choix de venir vivre avec lui... Mais il faut savoir que c'est nécessairement pas le même budget de faire des courses au Monoprix dans Paris (pour des raisons pratiques) plutôt qu'au Lidl en banlieue, par exemple (et je dis Lidl parce qu'on trouvera moins d'enseignes coûteuses comme Monoprix dans des banlieues moins aisées).
Ca me paraît simpliste de penser que c'est uniquement à elle de se retrouver à gérer tout ça au final, parce qu'elle n'est pas la seule source du problème.
Si elle est dans une situation difficile au départ, je pense que c'est aussi (principalement ?) lié à sa situation immobilière (son appart + le budget que représente celui de son conjoint, ainsi que son emplacement qui joue). A sa place s'il n'y avait pas de petites discussions concernant ce point, je pense que je retournerais vivre dans mon appart. Je suis sûre que financièrement elle s'en sortirait déjà mieux.
Mais à part ça il y a d'autres points à améliorer, c'est sûr (notamment le budget abonnements et loisirs).
Et puis tiens, tant que j'y suis je vais pinailler jusqu'au bout avec le conjoint : le budget épilation à 50€ par mois (+ le « Body Minute »), c'est seulement pour elle ou aussi pour lui ? Parce que s'il est bien content d'en profiter, pourquoi ne pas en payer la moitié...
Ca fait partie des charges typiquement féminines qu'on se farcit, la « charge esthétique » je pourrais dire (et qui est clairement conditionnée par les exigences de la société patriarcale). Après si lui s'en fout et qu'elle choisit de le faire uniquement pour elle, j'ai rien à dire dessus. Mais s'il râle quand elle est pas épilée, alors raque !
Autre interrogation, comme l'une de mes VDD : qu'en est-il de la communication ici ? Je trouve triste qu'elle angoisse autant pour son argent et aussi à l'idée de ne pas pouvoir assumer financièrement un bébé, on a l'impression qu'elle en parle comme si elle allait l'assumer toute seule. Il faudrait en discuter sérieusement avec son conjoint, pour voir ce qu'ILS peuvent se permettre ou pas en tant que couple, et comment faire pour y arriver.
Les questions se posent à deux, et les solutions aussi !