Rien à voir avec le mot malheureux, et désolée de m'inscruster comme cela alors que je ne poste que fort peu, mais j'ai beaucoup de mal avec ce discours sur les "zélites déconnectées de la vraie vie".
Ca me touche particulièrement parce que j'ai le pedigree décrié par Mme Delaunay (Sciences Po, attachée et travail en collectivité) mais je n'ai pas la sensation d'être au quotidien déconnectée. Parce que quoi qu'en pense Mme la Ministre, avec un salaire certes très correct mais pas le Pérou non plus au bout de 8 ans de travail, je sais très bien ce que ça veut dire me demander comment je vais finir le mois, quand ma voiture a lâché et qu'il faut en plus que j'avance des frais de santé.
Et que accessoirement au quotidien dans mon travail je me bats pour essayer d'aider des gens qui sont dans des situations pas possibles financièrement et socialement parlant, et que je fais mon maximum pour aider ces gens.
Donc bon, c'est facile de généraliser (et puis les oncologues non plus n'ont pas vraiment de problèmes de fin de mois à ce que je sache, mais ce serait réducteur de généraliser aussi) mais j'ai du mal. Oui, certaines formations sont un peu des "voies royales" pour accéder au pouvoir, oui, bien sûr, il y a une reproduction sociale, mais pas celle qu'on croit (une écrasante majorité des élèves de Sciences Po sont des enfants d'enseignants de province, pas des enfants de hauts fonctionnaires ou banquiers d'affaires élevés dans le 7ème arrondissement de Paris), et surtout, je pense que l'écrasante majorité des profils de ce type sont au final très en contact avec la réalité de terrain.