Quand Denis apparaissait dans une conversation, j'ai l'impression qu'il le faisait toujours en flottant un peu au-dessus du débat. Il s'élevait, débattait sans langue de bois mais avec une grande tolérance (et peut-être un peu de cynisme parfois, mais sans méchanceté aucune). J'ai toujours eu l'impression qu'il faisait s'envoler les tensions "futiles" pour se concentrer sur le coeur de la chose, balayant d'un revers de la main ce qui n'était pas essentiel, apportant de nouvelles informations, veille permanente des sujets que tout le monde avait oubliés. C'était d'ailleurs parfois un peu frustrant pour moi, j'étais pas toujours d'accord avec ses écrits mais j'avais envie de me coller un bon vieux facepalm, pour ne pas avoir pensé avant son intervention à recentrer ma pensée, à l'épurer et à la rendre pertinente.
J'écris ça comme si c'était une relation intense, alors que ça ne l'était pas du tout (peut-être quelques dizaines de posts croisés, et bien moins de débats partagés). Mais lire l'article de Fab m'a permis de mettre des mots sur cette impression qui était assez flagrante.
Je vous envoie beaucoup de courage, et merci Denis pour toutes tes interventions. Nul.le n'a jamais su quel était ton rôle exact avant aujourd'hui, mais qu'importe : t'as remué les esprits comme il fallait, et c'était un très beau rôle.