@Colibri_
Oui c'est ce que je voulais dire.
En fait c'est là où on en revient un peu plus au sujet initial, à savoir "est-ce féministe de faire ci ou ça". Il y a l'aspect empowerment d'un côté, et l'aspect "choix qui va dans le sens du patriarcat" de l'autre. Je trouve ça normal que les avis divergent quand la question posée est "Est-ce féministe de mettre en avant la sexualisation de la femme par elle-même ?" par exemple
Après, et c'est là où on risque de pas être d'accord (pas toi et moi, mais "nous toutes" en général), c'est la notion de "morale" : qu'est-ce qui est moral, et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Je lis beaucoup ces temps ci des philosophes ou intellectuels souligner que les "nouvelles valeurs" de notre société c'est justement de ne pas avoir de valeurs. Est-ce foncièrement positif ? Est-ce que les valeurs finalement ce n'est pas ce qui doit rassembler les gens autour d'un projet de société commun ?..
Personnellement, je reste intimement convaincue que la sexualité, plus précisément les sexualités doivent appartenir au cercle privé. Que l'on soit hétéro, homo, asexuel, bi, libertin, peu importe, vraiment, je trouve même cela positif qu'on en parle car cela a permis à nombre de gens de comprendre que leur sexualité n'avait rien d'anormal (et donc de se sentir mieux dans leurs baskets). Maintenant, je trouve (et encore une fois, c'est tout à fait personnel) que tout est trop sexualisé, et vu que je pense que ça devrait rester privé, bah je trouve pas ça sain.
En fait on touche là un domaine extrême de l'intime, je me demande sincèrement si le rapport "bénéfice/risque" fait pencher la balance du bon côté.
En fait voilà, il y a des côtés positifs à parler de sexualité tout le temps et partout (comme je disais, montrer aux personnes que leur sexualité n'est pas anormale et donc les rassurer), mais j'y vois aussi beaucoup de côtés négatifs (pression sexuelle, en plus avec le sexisme ambiant on tombe très facilement dans la culture du viol...) et j'ai tendance à penser que les côtés négatifs surpassent les côtés positifs.
@Janis Harvey
Je suis d'accord avec le côté "se réapproprier des codes oppressifs pour en faire une force", mais je me demande si c'est efficace pour ce sujet-ci. En tenant compte du contexte évidemment, où les hommes sont encouragés dans la manifestation de leurs désirs sexuels (exemple qui me vient direct, le scandale DSK où finalement les médias donnent l'idée que c'est "normal" qu'un homme ait des "pulsions"
), je ne sais pas si c'est pas se jeter dans la gueule du loup que de passer par ce biais pour reprendre le contrôle de son image et de son corps. 
Oui c'est ce que je voulais dire.
En fait c'est là où on en revient un peu plus au sujet initial, à savoir "est-ce féministe de faire ci ou ça". Il y a l'aspect empowerment d'un côté, et l'aspect "choix qui va dans le sens du patriarcat" de l'autre. Je trouve ça normal que les avis divergent quand la question posée est "Est-ce féministe de mettre en avant la sexualisation de la femme par elle-même ?" par exemple
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Après, et c'est là où on risque de pas être d'accord (pas toi et moi, mais "nous toutes" en général), c'est la notion de "morale" : qu'est-ce qui est moral, et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Je lis beaucoup ces temps ci des philosophes ou intellectuels souligner que les "nouvelles valeurs" de notre société c'est justement de ne pas avoir de valeurs. Est-ce foncièrement positif ? Est-ce que les valeurs finalement ce n'est pas ce qui doit rassembler les gens autour d'un projet de société commun ?..
Personnellement, je reste intimement convaincue que la sexualité, plus précisément les sexualités doivent appartenir au cercle privé. Que l'on soit hétéro, homo, asexuel, bi, libertin, peu importe, vraiment, je trouve même cela positif qu'on en parle car cela a permis à nombre de gens de comprendre que leur sexualité n'avait rien d'anormal (et donc de se sentir mieux dans leurs baskets). Maintenant, je trouve (et encore une fois, c'est tout à fait personnel) que tout est trop sexualisé, et vu que je pense que ça devrait rester privé, bah je trouve pas ça sain.
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En fait voilà, il y a des côtés positifs à parler de sexualité tout le temps et partout (comme je disais, montrer aux personnes que leur sexualité n'est pas anormale et donc les rassurer), mais j'y vois aussi beaucoup de côtés négatifs (pression sexuelle, en plus avec le sexisme ambiant on tombe très facilement dans la culture du viol...) et j'ai tendance à penser que les côtés négatifs surpassent les côtés positifs.
@Janis Harvey
Je suis d'accord avec le côté "se réapproprier des codes oppressifs pour en faire une force", mais je me demande si c'est efficace pour ce sujet-ci. En tenant compte du contexte évidemment, où les hommes sont encouragés dans la manifestation de leurs désirs sexuels (exemple qui me vient direct, le scandale DSK où finalement les médias donnent l'idée que c'est "normal" qu'un homme ait des "pulsions"
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