Hello !
Après ... plus d'un an je crois en sous-marin, je sors un peu la tête de l'eau
Je voulais donner mon avis sur la question de "est-ce qu'on se prend autant la tête sur son boulot en dehors de la recherche ?". Vu que je suis complètement sortie du domaine académique après ma thèse (sauf pour les corrections d'articles soumis il y a un an qu'on me demande ... j'adore), j'ai pu comparer le boulot dans différents milieux. Pour moi, la réponse est clairement : non. Je me prends beaucoup moins la tête sur le contenu de mon boulot depuis que je fais plus de recherche.
Pour moi il y a une bonne raison à ça : je pense que c'est parce que la recherche est un des rares milieux (avec les milieux artistiques) dans lequel on travaille en son nom. C'est pas du tout pareil que quand tu travailles pour une organisation, petite ou grande, où ton travail a été fait par quelqu'un d'autre avant et pourra être fait par quelqu'un d'autre après. Pas exactement pareil bien sûr, mais en gros ton poste ce n'est pas "toi".
Ça veut pas dire que je pense pas au boulot en dehors des heures de travail (c'est malheureusement incompatible avec mon caractère), mais je pense plutôt aux relations humaines, pas vraiment au contenu du travail. Et si ça m'intéresse à fond, j'y pense, mais jamais en mode angoisse. Alors que dès que je dois me replonger dans un article sur mon sujet de thèse, j'ai ce côté "attention tu écris en ton nom" qui revient et la peur du jugement est hyper importante, d'où le côté obsessionnel "faut que je fasse mieux, faut que ce soit parfait, sinon ça va me suivre toute ma carrière".
Ça veut pas dire non plus que je pense que la vie professionnelle est toute rose en dehors de la recherche, loin de là ! Perso j'ai déjà démissionné de mon premier poste d'après-thèse (après à peine un an, alors que c'est un CDI) pour aller dans une autre boîte parce que j'aime pas du tout ce qu'on me fait faire depuis 5 mois.
Mais j'avoue que je reviendrais pour rien au monde dans la recherche, même si mon expérience de thèse s'était très bien passée et que je suis hyper heureuse de l'avoir fait. Avec le recul, je trouve que ce côté "travail en son nom" mène pas mal de personnes du milieu vers un fort égocentrisme et ça me convient pas trop. C'est pas du tout le cas de tous les chercheurs, il y en a plein qui savent très bien travailler en équipe et porter les autres avec eux, mais ce n'est pas la majorité de ceux que j'ai croisés. Donc il faut savoir bien s'entourer, à mon avis c'est le plus important.
Bref, tout ça pour dire qu'en dehors de la recherche académique c'est pas plus facile de trouver sa place, il peut y avoir beaucoup plus de boulot (perso je travaille davantage depuis que j'ai fini ma thèse, ou en tout cas mes journées sont plus intenses), par contre on est beaucoup moins confronté à cette question de "valeur intrinsèque" de soi-même. Moi j'aime bien parce que ça me laisse plus d'espace mental pour d'autres domaines de ma vie (et pourtant le boulot et ma carrière c'est hyper important pour moi, donc j'y pense beaucoup, mais j'ai quand même l'esprit plus libre). Et en même temps je comprends qu'on fasse le choix de rester dans la recherche académique parce que le fait de travailler en son nom a quand même un côté très grisant !
Finalement je sais pas si mon pavé est très utile
mais moi j'aime toujours autant lire votre rapport à la recherche et au monde académique, ça me fait toujours réfléchir, donc merci
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(oui faut bien que je m'occupe la tête en attendant que mes rapports (n') arrivent (pas) 
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(j'ai rajouté des références et refait des figures en plus jolies, et supprimé une partie relou - bon ok j'ai aussi réussi à faire une intro mieux qu'en avril) Mais pas le temps depuis Avril quoi!!!! 
mais je vais aller faire à manger et cette aprèm, les courses (ah et grosse niouz dans ma life, jme suis acheté un cahier pour faire un Bullet Journal 
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Je n'y avais jamais pensé sous cet angle non plus (poke @Silure_) alors que j'avais déjà eu cette réflexion au sujet d'un autre boulot que j'avais en étant étudiante et qui m'a aidée à résoudre un problème justement grâce à ce phénomène de "agir au nom de l'entreprise". Il reste à voir s'il est possible de se détacher en tant qu'individu de sa casquette de chercheuse... surtout en début de carrière 
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. Pour ma part, je me suis posé la question l'an dernier au moment où les postes sont sortis...
Parce que moi j'avoue que j'en peux plus...
