C'est justement parce qu'on essaie de se rapprocher du réel qu'on réfléchit aussi à ces choses. Et la France est loin d'être la seule concernée, et c'est un sujet qui est loin d'être récent; déjà dans les années 70-80 on en parlait. L'allemagne, l'espagne, l'italie, la norvège, la suède... La suède est notamment un exemple positif où par exemple le pronom neutre "hen" (au lieu de "han" [il] et "hon" [elle]) a été bien accepté.
Un réel qui semble parfois imposé par une minorité de personnes et qui à mon sens n'apporte pas grand chose mais pourquoi pas en débattre
Tout dépend de l'usage que l'on en fait.
Tant que l'écriture inclusive reste optionnelle, elle peut tout à fait coexister avec l'écriture "traditionnelle" et même apporter son lot de précisions (ou de rappels) que ne pourraient pas forcément offrir la langue traditionnelle.
Je te trouve un petit peu naïve sur le fait que ça reste une option, il y aura des pressions comme à chaque fois lors de ce genre de sujet, l"écriture inclusive n'échappera pas à la règle. Tant que les textes officiels n'en feront pas mention quel intérêt? Le combat sera donc total jusqu'à ce que l'académie cède et que les institutions l'utilisent. SI c'est considéré comme un progrès comment pourrait-on décemment s'y opposer sans se faire traiter de réac, facho ou autre? C'est déjà le cas
ou des écrivaines.
Effectivement, je n'en fais juste pas une priorité de mon côté mais je peux le concevoir bien que par exemple "pompière" ou "soldate" c'est juste horrible! La compétence, le mérité, la liberté, le reste c'est du baratin pour moi mais on peut être en désaccord
l'écriture inclusive n'a rien à voir avec la culture, mais avec la tentative de rendre la langue plus égalitaire, comme cela existe dans nombre d'autres pays.
Je ne suis pas d'accord l'écriture c'est la culture dire le contraire me semble audacieux! Rendre la langue plus égalitaire d'un certain point de vue, c'est donc un parti pris idéologique, pourquoi pas après tout, chacun est libre d'être d'accord...ou pas!
Réécrire l'histoire n'est effectivement pas forcément un progrès. Mais produire de nouvelles œuvres utilisant cette "nouvelle" manière d'écrire pourrait tout à fait convenir à un certain nombre de personnes.
Pourquoi pas! Mais je doute de la qualité des œuvres quand le seul objectif sera d'utiliser cette écriture pour la faire rentrer dans les moeurs au forceps.
Pour le fait de faire le discernement soi-même, il s'agit surtout, à mon sens, de montrer certaines choses sous un autre angle, ce qui parfois peut être utile, à la fois pour le lecteur mais aussi pour l'auteur (selon les messages à faire passer).
On peut très bien dire que le masculin-neutre est aussi un "formidable outil de coercition idéologique" car par exemple empêche de mettre un mot par exemple sur le féminin d'un métier traditionnellement considéré comme masculin, à une époque actuelle où les mœurs ont changé.
Aucune manière d'écrire n'est idéologiquement neutre, de toute façon. Par contre, je suis de celles et ceux qui pensent que la langue devrait accompagner les transformations visibles dans la société.
Je comprends ton point de vue, je pense néanmoins que les règles plus anciennes voulaient refléter la réalité du plus grand nombre, ce combat idéologique n'avait pas de sens avant selon moi. On se rapproche plus de la tyrannie des minorités à mon sens, c'est une question de principe avant tout et ça c'est nouveau.
Après, pour ce qui est d'obliger à adopter cette écriture, je pense en effet qu'il faut la rendre optionnelle. Le temps et l'usage feront le reste, certains l'utiliseront, d'autres non.
Le débat partage suffisamment de toute façon pour constater que toutes les féministes sont loin d'accepter cette écriture, de même qu'il n'y a pas qu'une seule forme d'écriture inclusive mais tout un tas d'options dans lesquelles on peut piocher. On peut ainsi ne pas opter pour le point médian, mais utiliser les métiers au féminin, ou encore utiliser des formes "neutres" pour des groupes de personnes. Ou décider de faire l'accord de proximité. Beaucoup d'options existent.
Je suis prof (majoritairement grands adolescents et adultes) et j'enseigne la possibilité que peut offrir l'écriture inclusive. Certain.e.s de mes élèves l'utilisent, d'autres non. Cela m'est égal. Je leur dis juste de ne pas écrire en écriture inclusive lors des examens officiels. Tout ce que je souhaite c'est montrer qu'on peut adapter la langue à notre vision du monde, malgré ce que la grammaire "officielle" peut nous dire. La preuve en est que l'académie française a souvent plié en constatant que beaucoup de gens finissaient par utiliser certaines formes malgré leurs protestations, et qu'elles ont fini par accepter le fait qu'il y avait plusieurs manière d'écrire un mot, par exemple. (comme le féminin "professeure").
Est-ce vraiment le plus important? Quid du niveau global ?voilà des préoccupations plus importantes.
Attribuer automatiquement une idéologie à la (non)pratique de l'écriture inclusive n'est pas forcément une bonne chose. Par contre, il me semble que par exemple demander à utiliser les métiers au féminin, ce n'est vraiment pas la mer à boire. Je suis désolée mais en 2020, quelqu'un qui m'appellerait "madame le professeur", pour moi c'est non. Alors l'usage veut qu'on demande ce que les femmes préfèrent, mais vu que certains s'acharnent à utiliser le masculin alors que la femme en question a dit préférer le féminin, c'est comme l'insulter directement.
En sortant un petit peu du cadre de l'écriture inclusive, c'est un peu la même chose par exemple que pour les comptes bancaires communs où c'est "Monsieur et Madame Jean LEGRAND" (merci pour la dame qui n'aura même pas eu droit à son prénom).
Les métiers féminins oui certains je peux le comprendre , d'autres non, encore une fois c'est une question de sensibilité la dessus. CE combat me semble en fait déjà ringard et futile.
Je dis professeure et après? Sera-t-elle une meilleure prof pour autant? Bof..Après si quelqu'un y tient cela ne me dérange pas
A part ça, effectivement, chaque personne peut avoir ses propres raisons pour utiliser ou ne pas utiliser l'écriture inclusive.
De mon point de vue de prof, il faudrait introduire cette écriture comme étant quelque chose de non obligatoire, et l'introduire seulement à partir du lycée; pas avant. Il me semble effectivement dangereux, du point de vue de l'apprentissage, d'introduire ce genre de choses (ou alors quelques rares concepts, parmi les plus faciles à intégrer) avant le lycée.
Je suis donc d'accord qu'on ne doit pas forcer quelqu'un à utiliser cette écriture. Par contre, on peut tout à fait montrer que d'autres options existent par rapport à l'écriture traditionnelle, pour celles et ceux que ça intéresse.