Perso j’utilise le point médian (que je trouve plus léger que les parenthèses, genre « les étudiant.es » ça passe mieux pour moi que « les étudiant(e)s ») mais je reconnais que l’écriture inclusive, poussée à son paroxysme, peut vite être indigeste (les « x » partout, les horribles néologismes comme « iels », « les gentes » ). Néanmoins il y a beaucoup de manières de rendre la langue plus inclusive, en utilisant par exemple l’accord de majorité, en employant des mots épicènes comme « les personnes », en cessant de tout genrer au masculin par défaut (et je ne parle même pas d’utiliser la forme féminine pour les métiers, car cela relève pour moi de l’évidence)... C’est une simple question de volonté.
Mais, et on le voit bien avec certains commentaires ouin-ouin de gens qui semblent s’être perdus sur Madmoizelle, c’est justement là où le bât blesse. L’égalité hommes-femmes, puisque c’est de ça dont il s’agit, braque encore les gens. Faut pas se leurrer, en France, on a 5 trains de retard sur ce sujet. Il va falloir beeeeeaucoup de temps pour que les mentalités changent, c’est assez laborieux.
Comme le disait un commentaire précédent (désolée j’ai oublié le pseudo...), il y a dans ces résistances plus une volonté de garder notre bon vieux modèle social qu’un refus pur et dur de voir la structure de la langue évoluer. Et il suffit que les fachos s’emparent de la question du point médian, en appauvrissant complètement le débat (et en oubliant ce qu’est réellement l’écriture inclusive, si tant est qu’ils l’aient jamais su), pour que les crispations s’intensifient encore plus.