@Chandernagor Concernant la peine de mort, ca n'a rien à voir à mes yeux puisqu'ici c'est la personne qui décide de mourir et non l'Etat qui décide cela dans un but punitif. Et même si les conditions de vie en prison étaient idéales (elles ne le sont pas et je ne contredis absolument pas ca!), je peux imaginer que si l'on est emprisonné à vie, on préfère s'arrêter là que de continuer à vivre cet enfermement. Après ca peut être tout à fait discutable, en quoi l'emprisonnement à vie est justifiable, qu'est ce qui nous dit que cette personne ne changera effectivement jamais, qu'est ce qu'une personne incurable etc. Mais si on part de l'état de fait actuel où la personne ne sortira jamais de prison, ca ne me choque pas.
Ça va faire redite avec ce que j'ai déjà posté sur le topic consacré au sujet, mais pour moi, ce qui fait
apparemment la différence avec la peine de mort, le fait que la décision revienne au détenu, n'est finalement qu'une façon pour l'Etat de déléguer à cette personne le droit de se faire justice elle-même

Puisque si au départ la demande émane du prisonnier, on ne peut pas nier que l'Etat est amené à prendre position à travers sa validation, et se charge de son exécution. A partir de là, l'affaire peut faire jurisprudence et se généraliser... Donc si la seule alternative à l'emprisonnement à vie offerte aux détenus c'est la mort, arrêtons l'hypocrisie et rétablissons la peine capitale! Quitte à ce que l'Etat intervienne, autant qu'il le fasse sans avoir à détourner de loi

Enfin de toutes façon Franck Van Den Bleeken ne sera pas euthanasié, et va être transféré dans un centre de psychiatrie légale ou il suivra un parcours de soins (
Le Monde). Ça pose un peu question sur le diagnostic à l'appui duquel sa demande a été initialement acceptée, et par extension, sur la notion d'incurabilité dans le cas de souffrances psychiques

Finalement, je me demande si elle ne dépend pas plus du degré de compétence du professionnel qui fait l'expertise, que d'autre chose...
Enfin voilà, moi ça me choque énormément que l'Etat prenne position sur des cas comme celui-là ou celui de souffrances liées à la transsexualité, comme évoqué par
@Ineidra. Parce que quelque part, en validant ou en invalidant les requêtes, l'Etat s'octroie indirectement un droit de vie ou de mort sur certains citoyens selon des critères éminemment subjectifs, et entérine les conditions de vie qui ont entrainé leurs souffrances. C'est quoi le message finalement? Désolé, on est pas en mesure de vous assurer une existence correcte donc on vous aide à appuyer sur la détente du flingue posé sur votre tempe? C'est intolérable, et j'espère qu'on en arrivera jamais là en France.