J'ai visité un appartement aujourd'hui.
C'était la première fois que je faisais ça. Il est très lumineux, au centre ville, troisième étage. Le voisin d'en face est architecte, et traîne devant sa porte un tas de materiel de pro, je trouve ça convivial, et doux aussi. Quand je suis entrée, je me suis sentie bien, et j'ai su qu'il fallait que j'arrête mes recherches. La proprieaire était adorable, elle m'a toute suis mise à l'aise. Lorsque nous sommes entrée dans la salle de bains, j'ai plaisanté sur le fait qu'il n'y aurait jamais assez de place pour tous mes produits de beauté, et j'ai croisé mon reflet dans le miroir. Et j'ai pensé à toi.
Ca doit bien faire un an, que ça ne m'était pas arrivé, et il a fallu que ça m'arrive maintenant. Alors j'ai souri, et j'ai dit à la propriétaire qu'il fallait que j'y reflechisse, alors que c'était déjà tout reflechi, de mon côté.
Sur la route du retour, il a ssayé de me mettre à l'aise, en chantant fort notre chanson, mais moi, c'était à toi que je pensais. A nous deux, et à moi aussi, un peu. A la vie que nous aurions eu, si tu ne m'avais pas autant fait souffrir, et si j'avais cessé de me comporter comme une gamine. Je me suis demandé comment aurait été ma vie, si j'avais pris un appartement avec toi.
Et là, dans un moment de silence, il a dit "Ca me fait bizarre de savoir que tu es quasiment adulte, maintenant, je suis tellement fière de toi".
Je me suis forcé à ne pas pleurer et j'ai alors compris que toi et moi c'est fini, que je suis "quasiment une adulte", et que je devais faire ma vie sans toi.
Pour toujours.