Tu me manques affreusement. Je viens de finir mon livre, et j'ai pensé à toi tout du long. Je me rappelle de tout, quand on parlait dans la cuisine, quand on partait faire les magasins ensemble... de tout. Il y a un vide enfait, comme si on avait retiré une partie de mon coeur. Alors biensur, je continue de vivre, de rire, de m'amuser, mais il y a un vide, tout le temps. C'est fou, j'ai l'impression qu'hier encore je te parlais, alors que ça fait bientôt 4 mois que tu n'es plus là. 4 mois, tu te rends compte ? Et ca augmentera, tous les mois, 5, 6, 7 mois .. et après, ça fera un an, puis deux... Je vais fêter mes 18 ans au mois de Janvier, mais à quoi ça va servir ? Un an plus tôt à cette période tu venais d'être hospitalisée. Alors fêter mes 18 ans, avec tout le monde, ça sera bien évidemment, mais ça ne sera pas le jour le plus gai. Sans parler de noël, et encore avant, du 15 Aout.
L'année dernière tu étais encore là, on ne se doutait de rien, et puis hop, tiens, un cancer qui a tout emporté. C'est le bordel sans toi. Biensur tout le monde fait comme si ça allait, mais ce n'est pas le cas. J'ai ta bague, je l'ai tout le temps, j'ai peur de t'oublier. Si tu savais comme ça me fait peur. J'ai peur d'oublier ta voix, ton visage, ton sourire, tout, et c'est affreux. Je ne veux pas que ça arrive, jamais. Je t'aime Mamie, et je ne te l'ai jamais vraiment dit en face, à cause de cette stupide pudeur. A part à l'hopital, quand tu étais déjà sous morphine et que étais presque partie.
Je t'aime, et c'est dur d'avancer sans toi, mais on le fera, pour toi, parce que c'est ce que tu aurais voulu. Je t'aime.