C'est passé maintenant. Je pensais pas m'attacher. Je pensais pas être comme ça. Je voulais me battre, j'étais partie pour ça, pour venger. Mais toi, putain, toi. Je ne sais pas. Je ne pensais pas que tu serais comme ça. Je pensais pas, en fait. J'avais la rage, la rage de vaincre, de détruire ceux qui ont fait souffrir ceux que j'aime. Mais toi, putain, toi. Ça a été immédiat. Je ne voulais pas ça. Je croyais être forte, être insensible. Je ne sais pas ce que je ressens. Je n'arrive pas à faire la différence. Je voyais bien dans tes yeux que... putain, je sais pas ce que ça voulait dire, ce que tu voulais dire. Des heures, des heures, à se regarder dans le blanc des yeux. Je connais ton visage par coeur. Tu me manques et tu m'horripiles en même temps. La distance me hante. Je veux tellement te revoir, il n'y a qu'avec toi que je me sens pleinement. Pleinement moi. A qui voudrais-tu que j'en parles ? Personne ne peut comprendre. C'est voué à l'échec, même si j'oublies. Je déteste cette sensation, cette horreur qui enserrait mon coeur. Tu me manques, salop. Je sais que je ne te verrai plus avant longtemps, longtemps, longtemps. Je sais plus quoi dire. Je suppose que cette séparation m'a fait l'effet d'un chagrin d'amour, pire que le dernier. J'avais l'impression de parler à mon alter ego. Tu étais moi, un peu. Ne pars pas. Je suis heureuse pour toi, vraiment. Je t'adore tellement que j'aimerais tout ceux à qui tu souris. Je me sens tellement ridicule, si tu savais. On ne devrait pas. Je ne devrais pas. Je ne devrais pas m'attacher comme ça. Mais, parce que c'est toi, parce que moi, ça ne peut être autrement, n'est-ce pas... ?