G : J’ai ce souvenir qui est revenu à moi brusquement, celui de la première réunion mensuelle chez toi, quand on s'est découvert, que malgré le monde et les exigences de nos projets, on a passé des heures à fumer cigarette sur cigarette en réfrénant cette attirance évidente entre nous. Tu m'as dis que je portais sur moi la souffrance endurée, sans même me connaitre, j'ai souri mais tu m'as bouleversé. Puis tu m'as demandé si j'envisageais un jour de partager la vie d'un homme politique (...) Même si j'ai bien souvent partagé tes lèvres et ton lit, j'ai toujours cru à une vraie amitié entre nous, quelque chose de fort. Je connaissais le code de ton digicode par cœur et venir me blottir dans tes bras en sortant de cours était une réelle bouffée d'oxygène. Je crois même que j'ai oublié un de mes bonnets dans ton hall d'entrée.
Je me rappelle de cette soirée avec ta main sur ma cuisse aux yeux de tous, de la gifle qui a suivi, des cris et de tes excuses. C'est avec un peu de nostalgie et beaucoup de tendresse que je repense à tous ces bons moments, à quel point tu as transcendé des choses en moi et même si tu as décidé de disparaitre, je ne t'en veux pas. J'espère seulement que tu es heureux et qu'un jour, le jour où tu seras prêt et où tu n'auras plus peur de moi, tu pourras m'offrir à nouveau une place dans ton cœur.
Aujourd'hui tu me manques vraiment.