Déjà, plein d'amour sur toutes celles qui ont subi ça et qui l'ont (ou vont le) surmonter
Je viens poser ma pierre en apportant un autre point de vue : celui de la personne toxique (enfin je crois).
Je me suis posé beaucoup de questions en lisant cet article, et tout en me bouleversant, il me fait très peur, parce que je me reconnais non pas en tant que victime, mais en tant que bourreau (et ça fait très très mal de l'écrire).
J'ai été longtemps en couple avec un garçon formidable que j'aimais très fort ; nous nous étions rencontrés au lycée, et même si j'étais déjà une grande stressée du travail (le bac, cette épreuve), tout allait bien. Et puis je suis passée par une étape étudiante bien bien naze (selon comment on le vit, pour moi c'était vraiment dur) : la CLASSE PREPA. Pendant 2 ans, j'ai été exécrable : j'angoissais si je n'avais pas de nouvelles, j'étais très déçue quand j'avais du temps libre et que lui n'était pas disponible pour le partager avec moi (ses études étant moins prenantes que les miennes ces années-là), parfois j'étais triste quand il sortait et que moi je devais bosser, je piquais des crises de tristesse, de jalousie, de colère, de non-confiance en moi... Il ne faisait jamais rien dans le but de m'énerver, mais j'étais tellement sous pression que c'était sur lui que ressortaient ma peur, mon stress et ma fatigue. Il a eu une patience infinie, m'a toujours comprise et soutenue dans mes études et pendant les concours, c'est en grande partie grâce à lui que j'ai tenu le coup (j'avais aussi ma famille et mes amis derrière moi, heureusement).
Nous sommes restés 1 an et demi ensemble après la prépa, à distance cette fois, et ça allait beaucoup mieux sans pression, même si le fait d'être loin l'un de l'autre a fini par nous séparer amoureusement parlant (nous sommes toujours très amis).
Tout ça (je viens de me rendre compte que j'ai pondu un pavé) pour dire que parfois, on se retrouve bourreau sans le vouloir, à cause de pressions qui viennent d'ailleurs. Le but n'est pas de faire mal à l'autre, c'est souvent à soi qu'on en veut ; j'avais tellement de colère contre moi que ça sortait sur lui, parce qu'il avait la malchance d'être là. Je n'ai jamais ressenti autant de culpabilité que pendant ces deux ans.
J'espère qu'il n'en a pas trop souffert (et j'espère qu'il me le dirait si c'était le cas ; évidemment je lui ai déjà posé la question mais j'ai peur qu'il n'ait pas osé me l'avouer).
J'espère aussi que vous me comprendrez ; je ne veux pas apporter de justification à un comportement inexcusable, seulement vous dire comment ça s'est passé pour moi.
Merci Mymy pour tes articles qui font toujours mouche, merci de continuer à me faire réfléchir
Keur sur vous
Je viens poser ma pierre en apportant un autre point de vue : celui de la personne toxique (enfin je crois).
Je me suis posé beaucoup de questions en lisant cet article, et tout en me bouleversant, il me fait très peur, parce que je me reconnais non pas en tant que victime, mais en tant que bourreau (et ça fait très très mal de l'écrire).
J'ai été longtemps en couple avec un garçon formidable que j'aimais très fort ; nous nous étions rencontrés au lycée, et même si j'étais déjà une grande stressée du travail (le bac, cette épreuve), tout allait bien. Et puis je suis passée par une étape étudiante bien bien naze (selon comment on le vit, pour moi c'était vraiment dur) : la CLASSE PREPA. Pendant 2 ans, j'ai été exécrable : j'angoissais si je n'avais pas de nouvelles, j'étais très déçue quand j'avais du temps libre et que lui n'était pas disponible pour le partager avec moi (ses études étant moins prenantes que les miennes ces années-là), parfois j'étais triste quand il sortait et que moi je devais bosser, je piquais des crises de tristesse, de jalousie, de colère, de non-confiance en moi... Il ne faisait jamais rien dans le but de m'énerver, mais j'étais tellement sous pression que c'était sur lui que ressortaient ma peur, mon stress et ma fatigue. Il a eu une patience infinie, m'a toujours comprise et soutenue dans mes études et pendant les concours, c'est en grande partie grâce à lui que j'ai tenu le coup (j'avais aussi ma famille et mes amis derrière moi, heureusement).
Nous sommes restés 1 an et demi ensemble après la prépa, à distance cette fois, et ça allait beaucoup mieux sans pression, même si le fait d'être loin l'un de l'autre a fini par nous séparer amoureusement parlant (nous sommes toujours très amis).
Tout ça (je viens de me rendre compte que j'ai pondu un pavé) pour dire que parfois, on se retrouve bourreau sans le vouloir, à cause de pressions qui viennent d'ailleurs. Le but n'est pas de faire mal à l'autre, c'est souvent à soi qu'on en veut ; j'avais tellement de colère contre moi que ça sortait sur lui, parce qu'il avait la malchance d'être là. Je n'ai jamais ressenti autant de culpabilité que pendant ces deux ans.
J'espère qu'il n'en a pas trop souffert (et j'espère qu'il me le dirait si c'était le cas ; évidemment je lui ai déjà posé la question mais j'ai peur qu'il n'ait pas osé me l'avouer).
J'espère aussi que vous me comprendrez ; je ne veux pas apporter de justification à un comportement inexcusable, seulement vous dire comment ça s'est passé pour moi.
Merci Mymy pour tes articles qui font toujours mouche, merci de continuer à me faire réfléchir
Keur sur vous