Moi, c'est le courant «réaliste» que je n'aime pas. Je mets des guillemets car cette appellation est aussi prétentieuse que les auteurs de ce même courant. Il faut savoir que leur but était de «représenter LA réalité objective», alors qu'en fait, il ne font que garder de leur époque ce qui ne leur plaisait pas tout en évacuant ce qui n'était pas misérabiliste. Ça me faisait déjà tiquer à l'école que leurs histoires ne montre que des miséreux et des gros connards (parfois les deux en même temps), sous entendant que 100% de la population correspondaient à cette image (sauf les auteurs eux-mêmes, bien sûr, paye ta modestie). Heureusement, un prof de socio que j'ai eu a une époque a cassé ce mythe en révélant qu'ils voulaient juste faire pleurer dans les chaumières, ce dont je me doutais depuis longtemps. J'avais enfin la preuve que j'avais raison.
C'est vrai que «réalisme» est plus vendeur que «trucs que j'aime pas chez les autres», mais l'appellation n'en est pas moins pédante.
), je n'aime pas les "grands écrivains" du 19e, type Flaubert/Maupassant/Zola. Je ne nie pas leur talent d'écrivain, évidemment, mais quand on lit ça au 21e siècle... Comment peut on réussir à ne pas tomber d'ennui ? C'est tellement daté. Je parle pour moi, mais quand je lis ce genre de livre je ne ressens AUCUN plaisir, aucune envie de tourner les pages. Et le pire c'est que c'est "socialement" mal vu de ne pas aimer ces auteurs, mais en toute honnêteté, qui prend plus de plaisir à lire un Maupassant qu'un bon page turner contemporain ? Cette obligation du bon goût est tellement hypocrite ! Et puis je ne comprends pas pourquoi on présente ces auteurs, de manière totalement objective, comme des génies. Qui a décidé ça ? Sur quels critères se base t-on ? Le "pire" étant pour moi Maupassant, que je trouve rasant, vain et inintéressant au possible 
Je crois préférer le franc désespoir franco-français avec son pathos au drame romantique anglais 
Mais bon je les ai lues bien jeune, il faudrait (peut-être) que je re-tente.
