Bon je frise de bore out en ce moment, j’en profite donc pour vous parler un peu et comme j’ai fait une « expérience scientifique », je vais vous la raconter :
L’autre jour, après avoir fini de tondre, je trouve plein de sms de mon ancien sexfriend qui me propose une sortie pas loin de chez moi. (Je précise au passage que si je suis très fière d’avoir eu un sexfriend, et que je m’en « vante » parfois, c’est justement parce que le concept n’est pas du tout pour moi. Je ne suis pas cette meuf détachée et si j’ai pu l’être avec lui, c’est dû à un ensemble de circonstances et à certains traits de sa personnalité. La relation a commencé en mode sérieux pendant plusieurs mois, puis grosse engueulade et rupture puis nouveaux contacts... et avec le temps, il est devenu évident, avec certains énormes défauts, qu’il n’était pas un homme pour moi. En même temps, le sexe était carrément au-dessus de la moyenne avec lui et pour le côté friend, il y avait des ballades, des films blottis l’un contre l’autre etc. Bref c’est la seule personne avec qui j’ai connu ce truc… apprécier vraiment sa présence occasionnelle sans qu’il me manque entre temps. L’histoire a duré 1 an et 1/2. Enfin tout ça pour dire qu’il faut que j’évite un peu de me vanter d’avoir eu un sexfriend… ça donne une fausse idée de qui je suis. Poke
@Rocksteady 
).
Son dernier passage dans mon lit datait d’un peu plus d’un an et depuis nous ne nous étions vu qu’une fois sans rien faire et sans que je sache s’il était toujours en couple ou pas. Ma libido est inexistante depuis plusieurs mois, ranafout de ces trucs (J’adore ton expression
@Osha 
) et là en lisant ses sms… grosse grosse envie soudaine.
Bref, il n’était plus en couple et ça c’est terminé comme je l’espérais. Le truc bizarre, c’est que c’était techniquement aussi bien que d’habitude, mais je n’ai pas eu beaucoup de sensations. Et alors que ses visites me donnaient la pêche pour plusieurs jours auparavant, cette fois, le lendemain je ne sentais rien, comme s’il ne s’était rien passé. J’étais un peu déçue. C’était étrange quand même vue l’envie très forte qui avait précédé.
2 ou 3 jours plus tard, je me suis mise à avoir un picotement au cœur et à repenser à cette séance avec plus de sympathie. Si ça avait été un autre homme, quelqu’un que j’aime ou quelqu’un que j’apprends à connaître, j’aurai pu avoir ce même picotement et j’aurais pris ça pour un sentiment amoureux ou pour une joie anticipatrice de situation prometteuse. Mais là, alors qu’en temps normal tout se mêle sans qu’on puisse faire la part de toutes les choses, je savais que dans cette expérience, il n’y avait pas eu certains ressentis que l’on peut avoir parfois. Pas d’absence de désir, pas de curiosité ni de peur ni de malaise liés à la nouveauté avant les ébats. Et après, pas d’espoir concernant l’avenir de la relation, pas d’amour véritable. Et pourtant ce petit pincement au cœur qui requalifiait bien agréablement le moment passé. En même temps c’était plutôt triste… tout ça pour un truc qui n’allait pas se reproduire et que ni lui ni moi ne voudrions prolonger pour diverses raisons. J’en aurai presque pleuré. Heureusement ça s’est estompé en 2 ou 3 jours.
Au même moment, je suivais une formation sur la gestion d’une base de donnée et ça m’a poussé à faire un parallèle. Comme il faut allouer un espace dans le serveur avant d’y charger des données, je crois qu’il faut un espace dans mon cœur pour pouvoir vivre le moment présent avec quelqu’un. Avec lui, en 1 an, l’espace s’était refermé. Il ne s’était rouvert qu’après coup, car ce mouvement prend du temps. C’est aussi je crois ce qui est si fatigant pour moi sur les sites de rencontres. Ouvrir et refermer des espaces sur des périodes assez courtes c’est épuisant.
@Astérie je te connais moins bien que d’autres Mads (un peu moins d’un an que je suis sur le forum) mais ce qui me frappe dans tes posts, c’est que tu retranscris ses paroles et sms mais que tu ne parles presque jamais de toi, de ce que tu aimais ou aime encore chez lui, de ce dont tu lui parles, de ce que as dit avant ou après ses reproches, de ce que tu ressens, de ce que tu voudrais, de ta vie en dehors de lui. Tu ne te fais pas assez de place je trouve...
@Osha la vie que tu mènes et tes objectifs sont si différents des miens, c’est pour ça que je te pose parfois des questions intriguées. Avec tes réponses je comprends mieux et ce qui est drôle c’est que je nous trouve finalement des points communs. Moi aussi j’ai peur d’entrer dans la complexité des relations amoureuses. Je gère autrement et pas mieux que toi

. Je suis toute bloquée dans ma tête et tout me dégoûte d’avance alors je reste seule. Je suis aussi plus âgée que toi et je me sens beaucoup moins casse-cou que plus jeune. Je ne regrette rien de ce que j’ai vécu mais maintenant je suis fatiguée. Cela dit, à part pour une personne ayant un psychisme profondément perturbé le rendant incapable du moindre sentiment, je ne vois pas comment l’enchaînement de plans culs ad vitam et æternam (avec lutte intérieure permanente contre toute implication) peut être la solution. Tu as cette image de la meuf cool qui se fout de tout mais est-ce vraiment si cool de passer toute une vie à ne rien ressentir ? Et puis tu as dit un truc récemment, que tu avais peur de faire de la merde si tu es amoureuse. Et là d’un coup je pense qu’on touche au nœud du problème, à l’origine viscérale de ta peur. Et je crois en effet que travailler sur cette question pourrait être bénéfique. Je suis sure, même si tu as fait de la merde parfois que ce n’est pas aussi unilatéralement malsain que tu le crois et aussi que ce n’est pas une fatalité.