@Serenndipity
Ton message est vraiment adorable
Mais je vois que ma démarche et ma manière de poster ne sont toujours pas très claire!
Je ne me compare pas rationnellement à Julie, bien au contraire! En fait, je me compare à Julie
au fond de moi, je ne peux pas m'en empêcher, il y a des moments où ça me prend par surprise et ça me blesse avant que je l'ai temps de réfléchir (de moins en moins souvent) et du coup, en essayant de comprendre ce que ce sentiment cache, ça me permet justement de ne plus me comparer à elle, ce qui est d'ailleurs presque le cas! Concrètement, je n'ai jamais envié ou pensé que Julie était mieux que moi d'un point de vue rationnel mais un truc irrationnel me le soufflait au fond de moi, et c'est ça que je dois m'attacher à résoudre. En vrai, tout ce que je raconte à présent n'a plus vraiment grand rapport avec Romain que je percevrais comme l'amour de ma vie ou Julie dont je penserais être la rivale, mais purement et simplement par rapport à ce que cette histoire remue en moi.
Du coup, mes derniers messages n'étaient pas du tout sur moi vs Julie mais sur moi vs ce que l'histoire avec Julie me renvoie. Donc j'essayais de me demander pourquoi quand je pense à telle chose d'elle, ça me fait mal. Je ne crois pas du tout que ce soit la bonne chose pour moi de juste me laisser avoir mal parce que ça ne mène à rien. Ce n'est pas nier ma douleur que de lui dire "Ok, t'es là, mais tu veux me dire quoi au juste?".
J'ai mal, j'en parle, je me demande pourquoi j'ai mal, je finis par avoir une piste, et je peux passer à autre chose. La plupart des choses que j'ai détaillées ici dans toute leur absurdité ne me font plus mal du tout justement parce que je les ai exposées dans leur vérité brute, nue, avec tous les trucs les plus irrationnels possibles, toutes les facettes de ce que je ressentais et que j'ai alors pu prendre du recul, comprendre que tel sentiment était en fait une façon de cacher un autre sentiment etc. Et ma réflexion a été beaucoup nourrie par des pistes lancées sur ce topic, même si ça ne me parle pas à tous les coups (je le précise parce que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je préfère écrire ici que dans un journal, en plus du fait que je sélectionne et peaufine mes pensées ici, ce que je ne ferai pas dans un journal), pour cela je vous remercie mille fois

Ce que j'ai raconté hier et avant-hier de manière maladroite, c'était exactement ça : je suis triste par rapport à un truc absurde qui me fait me comparer dans mes moments sombres à Julie, mais en fait ce n'est pas ça qui me rend triste.
J'ai par exemple raconté cette chose sur moi qui jalouse Julie car alors que la plupart de mes autres "angoisses" ont disparu à force de les observer et de prendre du recul avec elles, celle-ci était toujours là justement parce que je la balayais d'un revers de la main en me disant "arrête, c'est ridicule". Et là je me suis dit : bon, il est temps de regarder ça en face puisque ça ne passe pas. Et d'ailleurs, je peux déjà dire que ça va beaucoup mieux de l'avoir écrit : ça ne me fait plus mal parce que j'ai accepté cette pensée et je lui ai donné la possibilité de s'exprimer dans toute son absurdité puis de la regarder avec distance et donc de pouvoir regarder l'un des problèmes que cette pensée incarne.
Je vous assure que j'avance et que ça me fait du bien de faire ça, et ça m'étonne que ça puisse donner l'impression du contraire

J'arrive vraiment au bout, là, et je n'aurais pas pu le faire, j'en suis persuadée, si je ne m'étais pas autorisée à verbaliser le fait que OUI, je me compare à Julie là-dessus, et OUI, je regarde ça chez elle et ça me fait de la peine parce que ce n'est pas moi, OUI, j'imagine ça de sa relation avec Romain, OUI, je sais que Romain avait beaucoup de défauts mais ça n'empêche que je pense ça quand même.
Je sais que beaucoup de ces choses ne sont que des projections. C'est juste plus simple pour moi d'écrire à l'affirmatif et au présent que de m'assurer que mes phrases sont formulées de manière à bien montrer que c'est pas la réalité, mais ça ne veut pas dire que je pense que c'est la réalité brute

Disons que c'est un peu comme si au moment d'un message, je laissais la place à la part inquiète et triste de moi, mais elle ne reflète qu'un petit bout de moi, une facette particulière, c'est juste un petit bout qui me blesse un peu trop pour avancer et à qui je décide donc de donner de l'attention pendant quelques heures pour qu'elle arrête de continuer à essayer d'attirer mon attention et me laisse continuer mon chemin.
Je crois justement que ce que cette histoire m'apprend c'est que si ton cerveau et ton coeur pensent deux choses totalement différentes, ce n'est pas parce que ton cerveau a raison que tu ne dois pas prendre le temps d'écouter toute l'irrationalité que ton coeur a à te dire et prendre le temps d'examiner ça avec lui, de le laisser exprimer ses angoisses!
A titre personnel aussi, je suis une personne avec zéro problème d'angoisse, vraiment, donc quand j'exprime un stress ou une angoisse, c'est une part ultra-limitée de moi et j'imagine que ça parait violent par écrit mais en fait c'est pas grand-chose à l'échelle de mon quotidien.
Et je vous assure vraiment que je sais ce que je fais en discutant de tout ça

Je ne me fais pas de mal, au contraire, c'est une démarche extrêmement réfléchie et encadrée de ma part. Faites-moi confiance là-dessus même si je vous donne une impression différente, même si vous êtes persuadés que je tourne en rond, même si vous avez l'impression que j'écris la même chose depuis quatre mois, je peux vous garantir que je me connais assez pour être 100% sûre d'être dans la bonne voie et de faire exactement ce qu'il faut pour moi
Aussi, je préfère décider toute seule si Romain était quelqu'un pour moi ou non. Je sais que l'écrasante majorité ici ou dans mon entourage pense que non, mais je crois que ça m'a retenue dans certaines choses que j'aurais dû faire d'écouter les gens qui me disaient que non et qu'écouter les autres plutôt que moi à ce sujet m'a beaucoup désorientée ces derniers mois. A une époque, j'ai pensé que c'était quelqu'un de positif pour moi : il y avait une raison et je tiens à reprendre confiance dans mes ressentis
Mais je te remercie énormément pour toute cette bienveillance, cette gentillesse et cette présence que tu exprimes, je t'assure que mon but est justement de ne pas ma dévaloriser mais de retrouver mon essence car ce n'est absolument pas ma personnalité de me dévaloriser

J'espère que mon message te permet de comprendre à quel point tes mots me touchent même si je ne partage pas ta dernière analyse
