Plus je vois des personnes avoir des enfants, plus je me rends compte que je n'en veux pas.
J'ai envie de me consacrer ma vie à moi seule, à mes activités, à mon travail, à, pourquoi pas, l'amour (et même là, plus je vieillis, plus je me rends compte que je ne veux pas me fixer dans un couple monogame toute ma vie (
et puis il faudrait que je me réconcilie avec les hommes et ça c'est pas gagné)). Je n'ai jamais été aussi épanouie depuis que j'ai laissé de côté toutes les pressions de couple/parentalité et que je suis devenue la personne la plus importante à mes yeux. J'ai l'impression que mettre un gosse au monde fera exploser tout ça.
Je ne vois pas ça d'une manière figée, peut-être que ça changera un jour, mais je n'ai surtout pas envie qu'on m'avance ce changement comme une fatalité ("tu verras c'est sûûûûr ça va changer"), comme si c'était mon destin de fâme.
J'ai une collègue cinquantenaire qui n'a jamais eu d'enfant et qui n'en voulait pas, qui m'a raconté qu'elle a très mal vécu la pression de sa mère et que sa ménopause est arrivée comme une libération. Je trouve ça tellement naze d'imposer ses propres désirs à son enfant et de le faire souffrir. Et je suis sûre que c'est ce que ma mère fera
Je ne comprends également pas toutes ces personnes, souvent femmes, qui ont calé une date d'enfantement dans leur vie sans même réfléchir à ce que c'est que de mettre au monde un enfant, la responsabilité qu'on va en avoir. Ça me rappelle mes parents, qui ont fait deux filles mais qui ne se sont jamais posé une seule question sur leur éducation, qui n'ont jamais pris de recul, et qui nous ont transmis leurs merdes sans jamais montrer de réflexion. Ils ont fait des enfants parce qu'il fallait en faire, quitte à les élever de traviole, sans faire l'effort de conscientiser leur parentalité. C'est pas totalement de leur faute, c'est culturel, faut faire des gosses vers 30 ans alors ils les ont fait. C'est pour ça que je rêve d'une société où les parents ont des cours sur la parentalité.