Childfree : je ne veux pas d'enfants

[Ehkncholoo]

Bon j'ai envie de poussé mon coup de gueule. Je suis en couple, avec un homme, qui a deux enfants.
Bon, je le savais hein. Mais il les voit pas beaucoup. Il n'a que le dimanche de repos, donc c'est le seul jour ou je peux profité de lui.
Et il le passe chez sa mère avec son môme.
Je savais qu'il avait des enfants, (on vit ensemble) mais ça m'empeche pas, d'être énervé/déprimé de passé mon dimanche seule, alors qu'on pourrait être ensemble et profité pour faire des trucs à deux.
J'ai l'impression que me vole mon peu de temps avec lui.
J'vois une image d'enfant sur fb, j'ai envie de casser l'ordi ahah.
#fuckmylife.

 

[Ehkncholoo]

@Pomella alors franchement j'aurai jamais imaginé non plus. Mais comme dit avant je vis en Mongolie, j'ai 28 ans, trouvé un homme de mon âge sans enfant ici, c'est mission impossible.
Ensuite, j'suis con quand je tombe amoureuse. Il les voit à la base peu, et son ex et lui se haïssent ne se parlent pas.
Il sait ce que je pense des enfants, et au moins bah il en a il m'en demandera pas.
Après, oui je deteste ce genre de moment, ou j'ai l'impression qu'on me vole des moments que je pourrais passé avec lui, y'a un colère terrible en moi que j'arrive pas à controlé. Quand hier soir, il m'a dit pourquoi il allait chez sa mère j'ai limite pas dormi ni rien.
On vit quand même ensemble, on a un quotidien normal, je ne fréquente pas ces enfants, ne les ai jamais vu.
Mais voila, c'est dur. Et plus tu aimes, plus ça fait mal.
Donc je vais très bêtement te répondre, j'ai pas décidé, c'est arrivé...

EDIT : et c'est aussi la, quand j'vois que deja un enfant qui n'est pas chez nous, qu'il voit pas trop, me rend jalouse, m'insuporte que je sais que jamais je ne pourrais partagé quelqu'un h24 JAMAIS.

 

[Pawline]

@Pomella @Ehkncholoo je me permets une incursion dans votre discussion
Il y a encore 3 ou 4 ans de ça, quand j'étais encore célibataire, je me disais que ça serait pas mal de rencontrer quelqu'un qui ait déjà des enfants, que comme ça il serait bien moins susceptible de m'en réclamer que quelqu'un qui n'en a pas. Je trouvais aussi potentiellement attirant de construire une relation avec des enfants que je n'aie pas à "gérer" non stop vu que ce ne sont pas les miens, donc relation où je pourrais tirer les moments agréables tout en pouvant me permettre d'esquiver les cassecouilleries mais finalement, je peux avoir ce type de relation en tant que tante et c'est cool!

 

[Kiha]

Du coup, je ne pense pas qu'on puisse regretter d'en avoir un tellement c'était évident. Oui, parfois, c'est dur et on se dit "ah, si j'avais su". Mais je considère que c'est comme tout autre choix : celui du/de la conjoint.e, du job, du logement. On se pose tous un moment la question de savoir si on a bien fait. Mais, pour l'enfant, je pense que, quand on a des besoins/envies au-delà de la maternité, en s'organisant (on n'est pas seule quand on fait un enfant), on peut arriver à jouer sur tous les postes.
Je respecte parfaitement vos choix de ne pas avoir d'enfant. Je fais partie de ces gens qui disent toujours : "dans le doute, abstiens-toi". Un enfant, ce n'est pas rien. Faire un enfant est un choix égoïste et lourd de conséquences. C'est dur de savoir si on fait le bon choix. Je pense qu'on peut regretter de ne pas en avoir mais pas regretter d'en avoir un car, entre le moment où on décide d'en vouloir et celui où il vient au monde, on a le temps de se préparer à cette idée. Mais c'est sûr que ça fait peur concernant notre couple, les séquelles sur notre corps, l'idée que peut-être aussi la grossesse se passe mal est également traumatisant.

C'est faux et archi faux
Il y eu des études dessus et des mères qui regrettent ça existe ! C'est très mal vu (et ton poste les culpabiliserais surement) mais ça existe.
Tu peux lire cet article, celui-ci ou encore celui-là.

 

[Ehkncholoo]

@Pomella @Ehkncholoo je me permets une incursion dans votre discussion
Il y a encore 3 ou 4 ans de ça, quand j'étais encore célibataire, je me disais que ça serait pas mal de rencontrer quelqu'un qui ait déjà des enfants, que comme ça il serait bien moins susceptible de m'en réclamer que quelqu'un qui n'en a pas. Je trouvais aussi potentiellement attirant de construire une relation avec des enfants que je n'aie pas à "gérer" non stop vu que ce ne sont pas les miens, donc relation où je pourrais tirer les moments agréables tout en pouvant me permettre d'esquiver les cassecouilleries mais finalement, je peux avoir ce type de relation en tant que tante et c'est cool!

Parcontre moi je ne veux aucun contact avec ces enfants. Je me fiche de savoir ce qu'il a fait avec eux, cette partie de sa vie, ne m'interesse pas.
J'ai la chance qu'il me prenne vraiment en compte. La il l'avait pas vu depuis genre 1 mois, il a passé le dimanche avec lui, l'a laissé a sa mère et est rentré à la maison le soir. Mais il ne me raconte pas, il sait que ça ne m'intéresse pas du tout.

(et oui, le fait qu'il a en a, c'est fait, tranquille ahah)

 

[Furya]

Il y avait aussi une actrice française qui avait dit regretter ses enfants (mais je ne sais plus laquelle). Elle aimait ses enfants mais si c'était à refaire, elle ne les aurait pas.
(j'avoue que c'est effrayant, de penser à avoir un enfant, de penser être heureux d'avoir un enfant et finalement de regretter après.. )

 

[123pourquoi]

@Furya Tu penses à Anémone ?

 

[Kettricken]

Personnellement, je connais les deux cas de figures : une childfree dont le désir d'enfant s'est réveillé à 41 ans et qui finalement n'en n'a pas eu, parce que son compagnon de l'époque avait déjà trois enfants et n'en voulait plus. Donc ils ont finit par se séparer (sinon, peut-être qu'elle aurait pensé à l'adoption j'imagine). Elle a du faire son deuil mais elle dit que maintenant ça va. Elle trouve d'autres projets qui l'épanouissent.
Et une autre, qui a plus de 60 ans et deux fils adultes et qui dit que tout en les aimant profondément, elle ne le referait pas. Qu'elle a trop mal vécu la période où ils étaient dépendants d'elle. Mais elle aussi, au final et malgré ces années difficiles, elle est heureuse et ils forment une chouette famille.
Donc dans les deux cas, elles ont des regrets mais elles ont trouvé un épanouissement. C'est souvent comme ça dans la vie : ça n'est pas toujours parfait, on peut se tromper, le tout c'est de tenter de retrouver comment être heureux dans une nouvelle configuration.

Cela avait aussi donné lieu à un dialogue super intéressant entre ces deux personnes, où celle de 60 ans disait qu'à refaire, elle n'aurait pas d'enfants. L'autre lui répondait qu'elle ne savait pas de quoi elle parlait, qu'elle ne pouvait pas savoir si elle n'aurait pas aussi regretté de ne pas en avoir. Celle de 60 ans répondait que si, elle savait, vu qu'elle avait vécu 30 ans sans enfant. Et l'autre de lui rétorquer que c'est différent d'avoir 30 ans et de ne pas avoir d'enfant, et d'avoir 45 ans et de savoir qu'on en aurait jamais. Et celle de 60 ans de lui retourner l'argument et de lui dire qu'elle aurait aussi peut-être regretté d'en avoir eu.
La conclusion était qu'au final, il est parfois difficile de savoir quelle vie nous aurait mieux convenu.
(même si je suis totalement d'accord que dans certains cas, quand on se sait atteint de problèmes de santé par exemple, avoir un enfant peut-être une mise en danger trop grande).


Je l'avais posté sur EMC, mais je me dis que ça vaut la peine de clarifier les choses. Je ne suis plus childfree mais je vous lis beaucoup car je ne parviens pas non plus à avoir un enfant.
Et de vous lire m'aide à me rappeler qu'il y aussi moyen d'avoir une très chouette vie sans être parent.
Ce qui fait que parfois, je me permets aussi d'intervenir. Mais si ça vous parait déplacé, j'arrête.
(Une fois ou deux, j'ai répondu à des personnes ici qui se demandaient pourquoi on pouvait donc retourner sa veste en tant que childree, mais j'ai bien compris lors des dernières pages que ça indispose certain.es ici donc le message est passé, j'arrête)

 

[Chat-au-Chocolat]

Je viens de repenser à un reportage sur les paternités tardives que j'ai vu avec ma mère il y a quelques semaines.
Dans ce reportage, on suivait donc la vie d'un mec de 50-55 ans avec deux enfants en bas âge (et une compagne de 27 ans, no comment). A un moment, il était interrogé sur son ressenti, et il disait :
"C'est parfois difficile, mais c'est un choix que j'ai fait. J'ai préféré attendre. Tout le monde n'est pas comme ça, par exemple j'ai un copain qui a préféré avoir des enfants à 30 ans pour être débarrassé"...
Avec ma mère, ça nous a choqué, on était en mode : WTF ? Et de là est partie une discussion sur la pression sociale et le fait que les gens font majoritairement des gosses pour se conformer à ce que la société attend d'eux, sans même réfléchir à ce que cela implique. Qu'importe, une fois qu'ils auront rempli leur devoir, ils seront "débarrassés" !

Ma mère qui travaille dans une école me raconte qu'elle (et ses collègues profs) voient de plus en plus d'enfants livrés à eux mêmes, qui grandissent dans des familles dysfonctionnelles et/ou avec des parents qui n'en ont rien à foutre. On en parlait et elle me disait justement que c'était une question de norme sociale, il faut avoir des mômes alors les gens font des mômes. Point barre. Elle trouve qu'il y a une différence par rapport à mon "époque" (team années 90/2000), que les parents sont de plus en plus démissionnaires. Va savoir pourquoi, il ne me semble pourtant pas que la pression "nataliste" soit plus forte aujourd'hui.

Mais à part ça, tout va bien, continuons à faire croire que la procréation est une étape obligatoire dans toute vie
Personnellement, je pense que la pression sociale est une p***, mais les gens qui s'y conforment sans réfléchir une seule seconde (alors que cela implique d'autres vies qui n'ont rien demandé, et peut potentiellement avoir des conséquences désastreuses) ne sont pas très malins non plus.

 

[Pinceau_]

Dans les mères qui regrettent
(oui j'ai rien à faire là )

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[Furya]

@123pourquoi oui je crois c'est elle, mais j'avoue que je n'ai pas été vérifier !

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[Chat-au-Chocolat]

Ce topic est vraiment déculpabilisant parce que, par rapport à ce que je ressens, parfois je me demande si je suis normale?

La "normalité", ça devrait être justement de s'interroger sur son désir ou non d'avoir des enfants, sans partir du principe que c'est un truc obligatoire ou fait pour tout le monde C'est quelque chose de très sain (à mon sens) et c'est malheureusement quelque chose que peu de gens font. Donc oui : tu ES normale