Et souvent ces mêmes personnes se refusent absolument à l'adoption, iels ne veulent que "la chair de leur chair"... leurs propos suintent tellement l'égocentrisme, le désir d'un "mini soi" , et non le désir d'aimer et élever un enfant en tant qu'autre être humain en devenir que c'en est effrayant.
J'entends bien que tu parles de cas un peu extrême mais j'avais envie de rebondir sur le refus de l'adoption chez les couples qui ne parviennent pas à avoir un enfant naturel.
Pour me situer, j'ai très longtemps été childfree. Mon horloge biologique m'a joué des tours pendant 6 mois à 27 ans (si si certaines femmes ont une horloge biologique), mais sinon, je n'avais aucun désir d'enfant, au contraire. Et quand j'étais moi-même enfant, j'aimais beaucoup l'idée de l'adoption. Je me suis toujours identifiée à des héroïnes qui devenaient mère en adoptant des enfants rencontrés au hasard de leurs aventures (cf mon avatar). En plus, il y a deux exemples d'adoption très positifs dans ma famille.
Mon désir d'enfant est arrivé tard, j'avais plus de 32 ans et M. Kettricken m'a demandé de définir ce que je voulais vraiment. Et j'ai réalisé que désormais, étonnamment, ce qui me freinait le plus, c'était la peur (de ne pas y arriver, d'être une mauvaise mère, de ne plus avoir de temps pour moi ou mon couple,...). Et j'ai décidé que la peur était mauvaise conseillère.
15 mois plus tard, je ne suis toujours pas enceinte. Et désormais, je ressens l'option de l'adoption comme totalement étrangère à moi et mes projets. Ca n'est pas du tout, du tout l'idée que je veux un mini-moi, au contraire, j'ai envie de "rencontrer" notre enfant parce qu'il ne sera pas nous. Mais je suis tellement dans l'attente que mon corps "marche", tellement dans le désir que "on s'aime et pouf, magie, ça fait un enfant", que je ne parviens même pas à envisager l'adoption. Sans doute parce que pour ça, il faudra d'abord que je fasse le deuil de mon projet premier. Mais là tout de suite, adopter me parait impossible.
Quant à l'envie... j'ai envie de dire que c'est humain. C'est un défaut que j'avais et contre lequel j'ai beaucoup lutté (ça m'a pris plus de 25 ans), et donc ici, je suis hyper attentive à ne pas l'être et je suis contente pour les Mad qui réussissent à tomber enceintes du 1er coup ou presque... mais je mentirai si je disais que ça ne me fait pas un coup au coeur à chaque fois.

@Bitonio J'aime beaucoup cette manière d'envisager la non-parentalité. C'est quelque chose auquel je réfléchis pas mal actuellement : s'il s'avère que je ne pourrai pas être mère, je veux faire de cette déception et de cette douleur quelque chose de positif. En tirer de la force pour d'autres projets.
Et du coup, lire ça m'a fait du bien donc merci



), et plus je m'en fous. OUI j'ai le droit d'en avoir marre de jouer avec les enfants, tant pis si ça plait pas. Essaie d'en parler un jour, plutôt calmement, tu verras bien. Perso, j'ai jamais eu de réflexion là dessus mais plutôt sur mon régime alimentaire (je suis vg). Pour faire le parallèle, je suis très cool au début (explications, bienveillance) mais quand les personnes me gonflent, je leur balance des trucs pas très sympas... et ça marche souvent pas mal, ils/elles me laissent tranquille. C'est le temps qu'ils/elles intègrent le truc 
), je sens déjà que la famille remarque un truc qui cloche. Je m'en approche le moins possible parce que les bébés me mettent p*tain mal à l'aise, quand je dois "dire bonjour" c'est de loin et j'arrive pas à avoir un sourire naturel devant ce truc... Fin c'est juste pas possible quoi. La mère de mon copain a déjà fait remarquer que "tu vois je pense que Michiru si elle en a un ce sera le maximum" (un jour où j'étais pas là, sinon je pense que j'aurais lâché le morceau). Et encore la dernière fois à table, il y avait donc mon copain, ses parents, sa soeur et son beau-frère, ses deux nièces, à un moment la nièce de 8 ans dit "moi je veux que maman en fasse un troisième, je veux un petit frère" (je me suis retenue de dire "TROIS ENFANTS DANS UN MONDE TROP REMPLI ET AUSSI DANGEREUX MAIS C'EST COMPLETEMENT IRRESPONSABLE" bref). La mère de mon copain lui a répondu "bah tu sais maman elle va peut-être arrêter hein, c'est Michiru et M. Michiru qui te feront un petit cousin"... HUM NOPE !! J'ai pas pu m'empêcher de rire je pense que ça a mis des doutes à mon sujet, je sais pas. Ils ont pas eu l'air de remarquer. Mais c'est fou comme on te met la pression avec ça ! Genre bah t'es un femme tu en veux tu en auras, c'est comme ça. Donc quand on a eu fini de manger, qu'on est montés dans la chambre de mon copain, je lui ai dit qu'il allait falloir qu'on annonce le truc, parce que déjà les foutages de pression ça m'arrangerait que ça s'arrête, assumer que j'en veux forcément c'est GONFLANT, et puis qu'ils arrêtent d'espérer parce qu'ils se font du mal. Et comme, je crois, j'en ai déjà parlé ici, sa mère adore les enfants c'est genre sa passion, d'où la difficulté à annoncer un truc comme ça... Et en plus mon copain c'est le dernier qui peut transmettre le nom, et c'est là où ça devient difficile de l'annoncer à son père 