@Faye Je suis sans voix . Je t'envoie pleins de câlins , en espérant pleins de belles choses pour toi par la suite
La vache, vous m'avez toute retournée. J'envoie des tonnes d'amour, de soutien, de cœurs, de courage et de bienveillance à toute les madz qui ont témoigné.
ALERTE ROMAN !
Moi, mes parents ont essayé VRAIMENT TRÈS FORT de me bousillée mais ils ont pas réussi (enfin mon père si un peu).
Ma mère a essayé toute ma vie de me complexer sur mon poids. C'était inconcevable pour elle que j'en ai rien à foutre d'avoir des kilos en trop. Oui, je suis en surpoids, je l'ai toujours été, et j'en ai jamais rien eu à carrer. J'ai compris très tôt que la minceur et la beauté était des diktats subjectifs de la société et qu'elle ne faisait que les suivre sans y réfléchir. Elle passe encore son temps à me faire des petites remarques (mon père aussi d'ailleurs). Je m'aime comme ça, mon mec m'aime comme ça (et les autres avant lui), j'ai toujours eu ce corps là et on s'entend très bien, foutez-nous la paix. Je comprends pas ce que ça peut leur foutre que j'ai des kilos en trop. Surtout si à moi ça m'fait rien. En dehors de ça ma mère est la personne la plus géniale du monde et je lui en veut pas trop pour ces histoires de poids parce que je la vois comme une victime de la propagande minceur, pour moi c'est pas sa faute. Je lui reproche même pas la pire chose pour moi : le fait d'être avec mon père.
Alors lui il a vraiment essayé tout ce qu'il a trouvé pour faire de moi et ma sœur des personnes fermées d'esprit mais il a raté. Déso pas déso. Ils nous répétaient quand on étaient petites (genre 8-12 ans) en parlant des futurs petits copains potentiels : Pas de noirs, pas d'arabes, pas de juifs, pas de jaunes. (Oui avec ces mots, oui dans cet ordre). Déjà gamine, je savais que c'était débile. Je suis sortie avec un black et avec un métisse plus tard. Pas désolée mais je choisis mes mecs en fonction des papillons qu'ils me collent dans le bide pas en fonction de leur couleur de peau. Il était dans tous ses états. Interdiction de les ramener à la maison, la première fois il m'a foutu dehors. J'avais 18 ans donc j'me suis trouvée un appart'. Ma mère soutient encore aujourd'hui qu'il ne m'a jamais foutue à la porte. Désolée maman, mais il a eu l'indélicatesse de le faire devant mes potes donc j'ai des témoins merci. La deuxième fois avec le métisse c'est passé un peu mieux. A la fin ils s'entendaient même pas trop mal. Mais il m'a quand même sorti une fois que c'est parce qu'il avait été élevé par sa mère (donc la partie blanche de sa famille) que c'était un mec bien. Au final non c'était un trou du cul mais ça n'avait rien à voir avec sa couleur.
Il est aussi homophobe. Enfin une branche particulière de l'homophobie parce qu'il est persuadé que les homos n'existent pas. Oui, oui. En gros, pour lui, un garçon qui couche avec un garçon c'est un garçon qui soit a eu le cœur tellement brisé par une fille qu'il veut plus en entendre parler, soit c'est les stars qui ont tellement tout eu et tout fait qu'elles ne savent plus quoi essayer. Un homme peut pas être amoureux d'un autre homme. Parcontre les lesbiennes, pas de problèmes. Sexisme quand tu nous tiens. Quand j'étais à la fac, j'étais tout le temps fourrée avec mon meilleur ami de l'époque (qui s'avère être gay), et j'avais un mec. Mon père me faisait des scènes comme quoi c'était intolérable que je trompe mon copain. Oui, parce que vu que les gays n'existent pas, si je voyais tant mon meilleur ami, c'était pour faire du sexe. L'amitié fille-garçon n'existe pas non plus donc hein dans sa tête.
Le plus DINGUE c'est qu'il a lu environ un MILLION de livres, et vu DES MILLIERS de films, rencontrer des MILLIERS de gens (il bosse dans le journalisme), ça l'empêche pas d'avoir l'ouverture d'esprit de Marine Le Pen.
Je n'ai aucune idée de par quel miracle j'ai réussi à dépasser tout ses préjugés de merde et devenir la personne que je suis aujourd'hui.
Sinon il est aussi alcoolique (on est sur de la belle personne vous constaterez), et sa grande passion quand il est saoul (90% du temps donc) c'est d'être méchant. Alors il tape pas, il nous a jamais tapé mais la violence verbale alors là AUCUN PROBLÈME. Je suis qu'une grosse vache, je suis une pauvre débile qui ne sait absolument rien. Oui parce que les félicitations toute ma scolarité, et une licence avec mention ça prouve bien que je n'ai rien dans le crâne, Monsieur Bac -1. Ma sœur (qui a eu beaucoup de petits copains) est une Marie-couche-toi-là. L'éventualité qu'elle décide de faire ce qu'elle veut avec qui elle veut quand ça lui chante le dépasse.
Ai-je besoin de préciser qu'il est extrêmement macho ? Il a jamais passé l'aspirateur de sa vie et ne sait pas se faire cuire un œuf. Il ne se lève même pas pour se servir son verre, c'est ma mère qui fait tout tout le temps depuis toujours. Mais sur certaines choses il est hyper féministe, je sais même pas comment ces deux idées peuvent cohabiter dans sa tête. Par exemple, c'est normal qu'une femme soit payée autant voir plus qu'un homme, il est pour le droit à l'avortement, l'indépendance de la femme, il nous défendait sur le débat mini-jupes contre ma mère, et les viols c'est pas à cause des jupes, c'est à cause des violeurs des trucs comme ça. (Le slut-shaming et le victim-blaming c'est plutôt ma mère et ma sœur). Et aussi interdiction formelle de bitcher, gossiper, juger les gens, on les connaît pas, on est pas à leurs places etc... Bref, 404 LOGIC NOT FOUND.
Alors je suis pas trop bousillée parce que j'ai vite compris que les adultes pouvaient avoir tord, et que se forger sa propre opinion des gens et des choses c'est mieux. Mais je redoute les repas de famille plus que tout au monde et j’exècre l'entièreté de la personnalité de mon père dans ses moindres détails. Donc moi ça va, le seul résultat c'est que pour moi ce type est une mauvaise personne. Et je le méprise activement à chaque minute qui passe.
Désolée pour le pavé. Des bisous.