Comment est-ce que tes parents t'ont « bousillée » ? — La Question Reddit

10 Septembre 2010
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Belfaux
Je sais pas si vous vous rappelez, ça fait un bail ; mais il y a 3-4 ans, lors de la fête des darons, j'avais publié un article sur Mad', pour dire à quel point mon père était trop génial et que sans lui, je n'aurais jamais accompli tout ce que j'ai fait jusqu'ici.
(Edit : retrouvé ici)

J'ai un scoop pour vous, qui n'en est plus vraiment un : on ne se parle plus depuis deux ans maintenant.

Mon père, il m'a bousillée en se posant comme mon sauveur, le centre de mon univers.
Quand mes parents ont divorcé, le juge lui avait confié ma garde - fait très rare aujourd'hui, je vous laisse imaginer en 1987 - parce que ma mère présentait un certain nombre de problèmes, certes.
Etant petite fille, j'ai choisi de vivre tout de même chez ma mère, parce que quand on est petit, c'est quand même assez courant encore de choisir maman ; même si elle bossait et que, quand mes parents étaient encore mariés, je finissais en crèche la moitié de la semaine, c'est elle qui rentrait en premier tous les soirs et elle dont je me sentais la plus proche.
Bref.

De mes 5 à 12 ans, j'ai vécu surtout chez ma mère, voyant mon père un weekend sur deux.
A 12 ans, après des problèmes à l'école avec mes "camarades" - j'étais infoutue de m'intégrer en classe et de me comporter comme une petite fille "normale", quoique cela puisse vouloir dire - mon père, voyant que ma mère signait des fausses excuses pour mon absence à l'école m'a faite venir chez lui.
Je n'ai pas été difficile à convaincre ; quand je venais chez lui un weekend sur 2, l'appartement était toujours nickel - contrairement à chez ma mère - on allait au cinéma et on faisait des trucs sympas. Puis bon c'était un peu un héros vu que parfois il se privait de bouffe durant la semaine pour m'offrir tout ça. Sauf que bon, avais-je vraiment besoin de le savoir à 10 ans ? pas sûr.

Donc à 12 ans je débarque chez lui et, avec des efforts de ma part et les vis serrées de son côté, on rectifie le tir et je peux passer en section gymnasiale au cycle d'orientation. Comprenez par là que c'est en faisant ce changement que j'ai pu accéder au collège (lycée en France je crois), passer ma matu et entrer à l'université.

Sous couvert de ne pas me pousser, je sentais malgré tout qu'il fallait toujours plus. Mon père n'ayant pas fait d'études (il a tenté le bac en cours du soir mais a du abandonner, faute de temps mais aussi d'efficacité de mémoire), il voulait que je puisse avoir le choix.
Il m'a poussée, oui ; tout en soulignant - de manière plus ou moins subtile - toujours à quel point ma mère aurait été incapable d'en faire autant.
Je n'avais pas une grande confiance en moi et quelqu'un qui croyait en mes possibilités, ça m'a évidemment bien aidée !
De plus, comme il était un fervent adorateur de Jung, on avait de grandes discussions autour de la table après les repas sur la vie, la mort, le sens du monde, etc. J'ai fait ma première psychanalyse à 17 ans, quand je cherchais des réponses quand ça n'allait plus dans mon couple après deux ans de relation, avec mon 1er copain (on avait 10 ans d'écart, il faut dire). A 15 ans, j'avais lu tout Jung et avait des discussions d' "adulte" avec mon père depuis mes 12 ans, en somme.
Il m'a parlé de responsabilités d'adultes assez rapidement, et de problèmes qu'il a eus à l'époque avec ma mère.
Toujours sous l'influence de Jung, et parce qu'il suivait une psychanalyse avec une thérapeute formée par Marie-Louis von Franz, disciple directe de Jung, il notait ses rêves, tous ses rêves. Et il m'en parlait.
Genre, il y en a un où il rêvait qu'il tuait ma mère, qu'il l'étranglait.
J'en vois déjà bondir dans le fond ! et vous avez raison !
Mais à l'époque, j'étais tellement prise dans son univers, dans son point de vue, que j'acceptais ses explications comme quoi c'était pas de ma mère dont il rêvait directement, mais de son anima avec qui il avait quelques comptes à régler.
Oui oui...
C'était quelqu'un qui interprétait le moindre de vos gestes, de vos mots ; à tel point qu'il pouvait passer, pour un non-averti, pour quelqu'un de quasiment extralucide sur les gens.

En entrant à l'université en 2005, j'ai quitté la maison paternelle, changeant de canton pour m'établir ailleurs, près de mon uni, avec mon copain qui est devenu mon mari depuis.
Evidemment, quand on est loin de ses parents, on évolue aussi différemment et on commence à se forger soi-même. J'ai développé mes propres opinions, goûts, valeurs et façons d'aborder mes problèmes. La psychanalyse est passée par exemple complètement au second plan.

J'ai aussi développé un complexe de merde ; j'étais à l'uni et, étant fille d'ouvriers, venant d'une famille pas spécialement brillante, entourée d'amis dont les parents étaient Docteur Si et Professeur Ça, je me suis questionnée sur ma légitimité. Je sais c'est con mais c'est comme ça.
Surtout qu'en toile de fond, je pensais clairement que si mon père m'avait pas poussée, j'aurais rien fait de tout ça (je suis arrivée jusqu'en thèse).

Un jour, au détour du témoignage d'une Mad au sujet de sa scolarité difficile (septembre 2012, je crois), j'ai vu une autre facette de ceux que l'on nomme "surdoués". Cette Mad en avait bavé, comme moi et me ressemblait pas mal dans son parcours scolaire et sa relation aux autres. Elle avait donné des liens pour se renseigner et, en creusant plus loin et en connectant avec la communauté Zebra Crossing, le doute s'est sacrément installé. J'ai fini en larmes devant leur page Wiki.
Bref, 5 mois après, je passais un WAIS IV chez une psy certifiée en Valais et oui, en effet, je suis HPI.

Ça a eu pour effet à long terme de me rassurer sur ma position à l'uni ; j'ai pris confiance en moi et, en l'espace de 6 mois, j'ai décroché un poste de sous-assistante (mes notes et mon attitude étant devenus plus assurées, mon prof m'a remarquée) et ai commencé à envisager la thèse.

J'ai bien entendu discuté avec mon père de ce test. Je lui ai montré mon anamnèse, qui expliquait quand même pas mal mon fonctionnement et les raisons potentielles de mon mal-être, notamment en société. Pour moi, en-dehors d'un chiffre, quelqu'un avait pu mettre des mots sur mon fonctionnement. Non, je n'étais pas inadaptée, je fonctionnais juste un peu différemment et je pourrais alors calibrer mon attitude en conséquence - j'ai beaucoup moins de problèmes sociaux depuis !

Mon père n'a pas supporté. Tout en faisant mine de vouloir comprendre, il m'envoyait des mails intitulés "surdoooooouuuaaaaaaay" (sic). Je vous passe le moment où il a commencé à gueuler par mail sur ma belle-maman et mon mari pour des trucs complètement fous, mais ses mails à mon encontre se sont fait de plus en plus agressifs.
Comment pouvais-je vivre ainsi sans respecter ses valeurs à lui ?
Comment pouvais-je renoncer à un vrai travail intérieur sur la base de ce test ?
Puis d'abord, c'est génétique, ou pas, le fait d'être HPI ?
Franchement ma fille, si je suis pas assez intelligent pour toi, faut le dire (en gros).
Ton mari me prend de haut ! (whaaaat ??) Je t'assure (sur interprétation à outrance du moindre de ses mots ou gestes)
Ton attitude ne convient pas, on ne se parlera pas tant que tu ne feras pas un travail sur toi !

Comme mon attitude convenait à tout le monde sauf à lui apparemment, c'est moi qui ai tranché en mettant un point final. (c'est pas faute d'avoir répondu des pages et des pages qu'il a balayées sans les avoir lues en parlant "d'impertinences de petite fille")

Je vous présente l'apothéose :
- à mes 12 ans, mon père me dit que ma mère avait viré son stérilet dans son dos - bon ils m'ont quand même voulues hein, mais pour lui c'était pas le bon moment
- je passe des années à me dire que j'étais probablement pas voulue
- en 2012, il m'envoie des enregistrement audio (il était passionné de prise de son) de ma naissance pour me prouver à leurs réactions que j'étais voulue
.... son dernier mail ?
- ok je sors de ta vie selon ton souhait ; mais bon, réfléchis bien où sont tes alliés : si je ne t'avais pas envoyé cet enregistrement de ta naissance, tu penserais toujours que tu n'as pas été voulue

Voilà, c'était mon père, qui m'a bousillée sous (presque) tous les angles possibles !

*drops the mic*

ps pour rigolay un peu quand même ! à cause de maman, je pensais qu'il y avait des crocodiles dans les conduits de WC....
Moi, vers 4 ans :
- maman, pourquoi on pourrait pas laisser vivre des crocodiles dans les égouts ? ils feraient de mal à personne non ?
- tu veux qu'ils rentrent dans les maisons par les toilettes et commencent à bouffer tout l'monde ??

Merci maman ! :cretin:
 
Dernière édition :
31 Janvier 2013
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Chevry Cossigny
Est ce que mes parents m'ont bousillés ? Hum.

Mon père était alcoolique et j'ai assisté à son arrestation pour conduite en état d'ivresse à 7 ans. Je me souviens d'être dans le commissariat avec mon cahier jaune (pour la géographie ^^) et de réviser mon contrôle prévu pour le lendemain avec l'aide d'une gentille demoiselle. Mon père a été jugé et tenu d'aller en rehab. Qui n'aura servi à rien, mais je tiens à saluer l'intelligence de ma maman qui ne m'a jamais rien caché et m'a emmené le voir le week end. (Trajet ultra long en voiture mais j'avais Pokémon sur ma Gameboy Color alors RAF). C'est un jour en terminale quand mon prof d'anglais nous a demandé d'écrire une longuuuuuue rédaction sur les super héros, que j'ai réalisé que si mon père fut mon super héros mais de le voir réprimander par les forces de l'ordre ça m'avait bien cassé l'image. Et j'm'en porte pas plus mal en fait. J'ai compris que nos parents étaient fragiles et humains, avec leur faiblesse.

Après comme beaucoup j'ai eu des remarques sur mon poids. De la part de mes deux parents. En ce moment et depuis disons ... 5 ans j'ai un IMC faiblard (je fais plus d'1m70 et j'atteint pas les 55 kilos) mais stable. Donc mes parents se sont toujours fait du souci pour moi. Pour eux j'étais en sucre. Jusqu'au jour où mon papa, a pris le temps sur un de ses jours de congés de venir au stade où se déroulaient mes cours d'EPS au collège et qu'il a eu la surprise de me voir activement jouer au rugby. Il était mort de rire à table à raconter à ma mère comment j'avais plongé sur un mec pour le plaquer mais qu'en fait j'avais juste réussi à le défroquer. #grosselose :facepalm: Pour eux c'était dur de ne pas voir me resservir le soir, surtout avec un papa boulanger et passionné de cuisine, mais ils étaient aussi heureux de voir que je ne me relevais jamais pour grignoter. Je mangeais à ma faim même si pour eux ma "faim" n'était pas "normale". Forcément avec l'alcoolisme de mon père je me suis pris des remarques pas cool du type "aucun homme n'aime les tas d'os" et des "arrête de faire ton anorexique". Grrrr même maintenant plus de 10 ans plus tard ça m'agace.

Quant à ma maman, je l'accompagne en ce moment vers sa fin de vie, et ça mène a des discussions pas forcément joyeuses. J'ai récemment appris que ma mère regrettait de ne pas avoir eu assez de temps pour nous, et que du coup elle compensait par le fait de nous offrir plein de trucs. J'ai fondu en larmes, j'ai jamais eu l'impression que ma mère ne nous consacrait pas assez de temps. J'avais et j'ai toujours eu de l'admiration pour elle, elle se levait à 1h30 pour emmener mon père au travail (alcool plus de permis ...) revenait vers 2h30 et se relevait à 5h, pour se manger deux heures de transports dans la gueule aller deux heures retour.
Mais putain ce qu'elle m'a rendu la vie dure parfois. "T'as eu 20 ? Pourquoi pas 21 ?" :mur: Quand je lui ai appris que je passais aux rattrapages pour le bac, elle m'a mis une telle pression dans la gueule que j'ai du me lever en pleine nuit pour choper le téléphone de mon père, envoyer un texto à mon copain de l'époque (mon propre téléphone me fut confisqué) , et partir à 6h du matin, 5 minutes après elle pour ne pas me faire griller tout de suite. J'ai bossé pendant 3 jours dans un environnement friendly et au final après les rattrapages je suis revenue chez moi avec une moyenne de 14 ! "Encore heureux que tu l'as eu." Sauf que j'ai jamais appris à travailler parce qu'on apprends plus ça à l'école et que mes parents m'ont toujours fait confiance sur mon boulot perso sans jamais verifier. J'ai pas un souvenir de mes parents regardant mes cahiers.

Rétrospectivement et probablement influencée par le décès de mon papa en fevrier 2013 et le diagnostic des medecins quant à ma maman, je dirais que mes parents m'en ont foutu dans la gueule comme pas mal de gamins ont pu prendre, mais je me rends compte aussi que je suis une poêle tefal, tout glisse sur moi. Ca m'a pris du temps pour en arriver là. Mais quand j'ai pris la décision à 18 ans de porter un appareil dentaire contre leur avis, j'ai été jusqu'au bout grand bien m'en fasse même si pour ma mère je ne suis plus naturelle. Et vu que maintenant j'ai les seins refaits, mais que je lui ai pas dit, elle doit surement garder ses remarques en travers de la gorge. Tant pis, je veux pas passer ses derniers mois à me battre sur mes boobs. Je m'occupe de ma mère au détriment de mes études ... Elle m'en veut mais en même temps j'ai 25 ans et je fais mes propres choix. Et je préfère être capable de me déplacer en 20 minutes pour la voir, et ne pas penser à ma prochaine dissert ou à comment gérer son hospitalisation et mes partiels.

J'ai très peu de capacité d'introspection cela dit, peut etre qu'un jour j'irais voir un psy et je me rendrais compte que mes parents m'ont plus bousillé que ça. Ou pas. J'assume aussi mes travers comme les miens et pas comme une influence parentale. Sauf mon sale caractère. **chon (mon nom de famille), tête de cochon c'est un héritage qu'on le veuille ou non !!!

Pleins d'amour à toutes les Madz qui ont pris cher, j'vous entoure d'amour et d'ondes positives !
 
5 Septembre 2009
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issy les moulineaux
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@stl44
on s’habitue à tout ^^" en tout cas j'ai mis beaucoup de temps à prendre conscience des choses et c'est pour ça que j'en parle quand je tombe sur un sujet de ce type, je pense que ça peut aider d'autres personnes à réaliser "que ce n'était pas normal" d’avoir ce vécu.
malheureusement aujourd'hui je subi les conséquences de mon passé, malgré que j'étais très impliquée dans les études que je n'ai pas choisi (près de la maison) je suis en train de payer le fait qu'on ne ma jamais orienté ni laisser la liberté de réfléchir à un avenir, jeune diplômée j'ai découvert que mon diplôme n'avait presque aucun débouché à moins d'être pistonnée ou déjà expérimentée... je me retrouve au chômage bloquée chez moi avec ma mère qui profite de m'avoir sous la main 24/24 pour régler ses comptes... je suis complètement paumée face à mon futur...c'est merveilleux :d
ah effectivement je suis aussi passée par ce statut d'enfant sauveur, et c'est aussi au moment où je suis sorti de mon déni que j'ai réalisé que le sang ne faisait pas tout, être parent ne fait pas de quelqu'un une bonne personne, l'amour et la confiance ne doivent pas être acquis mais doivent se mériter...
oh c'est gentil :hugs: j'espère que tu as pu mieux rebondir que moi et que tu n'en ai que plus forte et plus ouverte au bonheur aujourd'hui.:jv:
 
28 Octobre 2015
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La vache, vous m'avez toute retournée. J'envoie des tonnes d'amour, de soutien, de cœurs, de courage et de bienveillance à toute les madz qui ont témoigné.

ALERTE ROMAN !

Moi, mes parents ont essayé VRAIMENT TRÈS FORT de me bousillée mais ils ont pas réussi (enfin mon père si un peu).
Ma mère a essayé toute ma vie de me complexer sur mon poids. C'était inconcevable pour elle que j'en ai rien à foutre d'avoir des kilos en trop. Oui, je suis en surpoids, je l'ai toujours été, et j'en ai jamais rien eu à carrer. J'ai compris très tôt que la minceur et la beauté était des diktats subjectifs de la société et qu'elle ne faisait que les suivre sans y réfléchir. Elle passe encore son temps à me faire des petites remarques (mon père aussi d'ailleurs). Je m'aime comme ça, mon mec m'aime comme ça (et les autres avant lui), j'ai toujours eu ce corps là et on s'entend très bien, foutez-nous la paix. Je comprends pas ce que ça peut leur foutre que j'ai des kilos en trop. Surtout si à moi ça m'fait rien. En dehors de ça ma mère est la personne la plus géniale du monde et je lui en veut pas trop pour ces histoires de poids parce que je la vois comme une victime de la propagande minceur, pour moi c'est pas sa faute. Je lui reproche même pas la pire chose pour moi : le fait d'être avec mon père.

Alors lui il a vraiment essayé tout ce qu'il a trouvé pour faire de moi et ma sœur des personnes fermées d'esprit mais il a raté. Déso pas déso. Ils nous répétaient quand on étaient petites (genre 8-12 ans) en parlant des futurs petits copains potentiels : Pas de noirs, pas d'arabes, pas de juifs, pas de jaunes. (Oui avec ces mots, oui dans cet ordre). Déjà gamine, je savais que c'était débile. Je suis sortie avec un black et avec un métisse plus tard. Pas désolée mais je choisis mes mecs en fonction des papillons qu'ils me collent dans le bide pas en fonction de leur couleur de peau. Il était dans tous ses états. Interdiction de les ramener à la maison, la première fois il m'a foutu dehors. J'avais 18 ans donc j'me suis trouvée un appart'. Ma mère soutient encore aujourd'hui qu'il ne m'a jamais foutue à la porte. Désolée maman, mais il a eu l'indélicatesse de le faire devant mes potes donc j'ai des témoins merci. La deuxième fois avec le métisse c'est passé un peu mieux. A la fin ils s'entendaient même pas trop mal. Mais il m'a quand même sorti une fois que c'est parce qu'il avait été élevé par sa mère (donc la partie blanche de sa famille) que c'était un mec bien. Au final non c'était un trou du cul mais ça n'avait rien à voir avec sa couleur.
Il est aussi homophobe. Enfin une branche particulière de l'homophobie parce qu'il est persuadé que les homos n'existent pas. Oui, oui. En gros, pour lui, un garçon qui couche avec un garçon c'est un garçon qui soit a eu le cœur tellement brisé par une fille qu'il veut plus en entendre parler, soit c'est les stars qui ont tellement tout eu et tout fait qu'elles ne savent plus quoi essayer. Un homme peut pas être amoureux d'un autre homme. Parcontre les lesbiennes, pas de problèmes. Sexisme quand tu nous tiens. Quand j'étais à la fac, j'étais tout le temps fourrée avec mon meilleur ami de l'époque (qui s'avère être gay), et j'avais un mec. Mon père me faisait des scènes comme quoi c'était intolérable que je trompe mon copain. Oui, parce que vu que les gays n'existent pas, si je voyais tant mon meilleur ami, c'était pour faire du sexe. L'amitié fille-garçon n'existe pas non plus donc hein dans sa tête.
Le plus DINGUE c'est qu'il a lu environ un MILLION de livres, et vu DES MILLIERS de films, rencontrer des MILLIERS de gens (il bosse dans le journalisme), ça l'empêche pas d'avoir l'ouverture d'esprit de Marine Le Pen.
Je n'ai aucune idée de par quel miracle j'ai réussi à dépasser tout ses préjugés de merde et devenir la personne que je suis aujourd'hui.
Sinon il est aussi alcoolique (on est sur de la belle personne vous constaterez), et sa grande passion quand il est saoul (90% du temps donc) c'est d'être méchant. Alors il tape pas, il nous a jamais tapé mais la violence verbale alors là AUCUN PROBLÈME. Je suis qu'une grosse vache, je suis une pauvre débile qui ne sait absolument rien. Oui parce que les félicitations toute ma scolarité, et une licence avec mention ça prouve bien que je n'ai rien dans le crâne, Monsieur Bac -1. Ma sœur (qui a eu beaucoup de petits copains) est une Marie-couche-toi-là. L'éventualité qu'elle décide de faire ce qu'elle veut avec qui elle veut quand ça lui chante le dépasse.
Ai-je besoin de préciser qu'il est extrêmement macho ? Il a jamais passé l'aspirateur de sa vie et ne sait pas se faire cuire un œuf. Il ne se lève même pas pour se servir son verre, c'est ma mère qui fait tout tout le temps depuis toujours. Mais sur certaines choses il est hyper féministe, je sais même pas comment ces deux idées peuvent cohabiter dans sa tête. Par exemple, c'est normal qu'une femme soit payée autant voir plus qu'un homme, il est pour le droit à l'avortement, l'indépendance de la femme, il nous défendait sur le débat mini-jupes contre ma mère, et les viols c'est pas à cause des jupes, c'est à cause des violeurs des trucs comme ça. (Le slut-shaming et le victim-blaming c'est plutôt ma mère et ma sœur). Et aussi interdiction formelle de bitcher, gossiper, juger les gens, on les connaît pas, on est pas à leurs places etc... Bref, 404 LOGIC NOT FOUND.

Alors je suis pas trop bousillée parce que j'ai vite compris que les adultes pouvaient avoir tord, et que se forger sa propre opinion des gens et des choses c'est mieux. Mais je redoute les repas de famille plus que tout au monde et j’exècre l'entièreté de la personnalité de mon père dans ses moindres détails. Donc moi ça va, le seul résultat c'est que pour moi ce type est une mauvaise personne. Et je le méprise activement à chaque minute qui passe.

Désolée pour le pavé. Des bisous.

Tu m'as fait pleurer. Tu m'as retournée. WOW MAIS LA CLAQUE.
Mon père a du avoir une double vie et être en fait le tien aussi c'est pas possible .... Je répète : LA CLAQUE.

Je m'suis toujours sentie tellement seule au milieu de tous mes potes qui s'entendent si bien avec leurs parents .... Bwef, je sais plus écrire. Je ne sais même plus quoi écrire, j'suis sur le cul.

Je n'sais pas non plus comment j'ai fait pour être le ptit bout de femme que je suis aujourd'hui, tellement différente de ce père si méprisant et méprisable. Je suis fière de moi. Je suis fière de nous.

Je t'envoie des câlins mais par PELLES et une putain de pluie d'paillettes :cupidon:

En fait j'vous en envoie à TOUTES <3
 
15 Février 2014
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Comme beaucoup, j'ai reçu des réflexions désagréables de mes parents sur mon poids. Plus par des sous-entendus de la part de ma mère et c'était pas trop fréquent heureusement mais de véritables insultes de la part de mon père. J'en prenais pleins la tête aussi a cause de mon look, et de mes cheveux: trop long pour eux, trop frisés, j'ai reçu des menaces toute mon adolescence qu'ils allaient me les couper pendant mon sommeil. Je perdais dailleurs beaucoup beaucoup de cheveux (et encore aujourd'hui) donc raison de plus pour les couper car ça les faisait chier d'en retrouver pleins par terre ou dans la baignoire...Ils se sont jamais demandés que si je les perdais c’était peut être parce que j’étais dépressive:stare:

Ils voulaient me contrôler de A a Z, et j'avais la sensation désagréable que je n'étais pas assez bien et qu'il fallait donc me changer, et a leur image surtout: ils me forçaient a faire du sport car c'est un grand classique: "c'est pour ton bien, ça t'aide a réguler ton poids, vu que tu as déjà quelques kg en trop"..."Si tu coupes pas tes cheveux pour nous faire plaisir (sic) défrise les au moins, ça fait tellement mauvais genre":annoyed:...Cache tes fesses, par pitié, on ne voit que ça dans la rue, tu nous fais honte":slap:
Ils étaient aussi obsédés par le bronzage, j'avais l'ordre de cramer plusieurs heures par jour au soleil l'été dans le sud car pour eux "ça te donne bonne mine, c'est pour ton bien, ça cache tes boutons et ta cellulite:facepalm:"

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Ça doit paraître un peu idiot, mais c'est vraiment un truc tout con, qui m'a bousillé dans le vrai sens du terme. Pour moi ils violaient mon intimité et ça m'a complexé encore plus que ce que çà n'aurait du.
J'ai compris des années après qu'ils sont obsédés par les apparences et de ce que peuvent penser les autres et que je devais montrer une image parfaite, leurs filles étant en quelques sorte leurs "vitrines". Ben le pire c'est que ça m'a vacciné contre ça, je me contrefous royalement de l'avis des autres, j'en ai tellement rien a battre de l'avis du voisin et du traiteur qu'ils en sont sidérés aujourd'hui:eek: (sans se douter que c'est eux qui m'ont rendu comme ça):lol: C'est une victoire pour moi, j'aimerais pas vivre comme ça, a toujours craindre l'avis de la populace (comme si nous étions le nombril du monde en plus, n'importe quoi)

Pfiou, ça m'a fait du bien de l'écrire:)
 
16 Janvier 2013
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Besançon
@Smiling.unicorn Le but était pas du tout de te faire pleurer, je suis désolée vraiment. Si ton père est le même que le mien alors je te souhaite tout le courage du monde, mais j'te cache pas que ça me fait un bien FOU de savoir que je suis pas seule.

Pour moi le pire de tout c'est qu'il arrête pas de me répéter qu'on est pareil. Il m’appelle même par SON NOM quand on s'engueule. Et ça me fait un mal dingue, c'est la pire insulte possible pour moi. J'ai l'impression que ça fait s'effondrer tous les efforts que je fais CONSTAMMENT pour être une meilleure personne. Et c'est pas le seul, ma mère aussi me fait la réflexion qu'on est pareil lui et moi. Non, juste non. Le seul point commun c'est qu'on est deux têtes de mules qui veulent toujours avoir raison mais C'EST TOUT. Arrêtez TOUS de me dire ça, je suis pas alcoolique, je suis pas raciste, pas sexiste, pas homophobe, pas méchante, pas méprisante et je ne prends pas tout le monde de haut. Pitié voyez moi pour ce que je suis et arrêtez de me comparer à lui sans arrêt. Mon but dans la vie est d'être son exact opposé, il représente tout ce qui m'insupporte dans le monde, arrêtez ça.

Je sais pas comment on a réussi à se construire avec ce genre de base d'éducation, mais on A réussi putain. ON L'A FAIT. Et on peut en être fières. Personne ne doit nous enlever ça, surtout pas eux.

Et là, c'est valable pour TOUTES les madz qui témoignent ici. VOUS AVEZ RÉUSSI. TOUTES. A vous construire, à survivre, à vous battre, à vous faire votre propre opinion, à traverser à la vie, à avoir des centres intérêts, des gens qui tiennent à vous et qui vous AIMENT comme vous méritez d'être aimées. Soyez en fières putain. Vous en êtes sorties grandies, blessées mais grandies. Plus fortes, plus résistantes, prêtes à affronter tout ce que la vie voudra vous envoyez dans la gueule. Et c'est beau, merde.

J'accepte tes pelles de câlins, et je les redistribue allègrement à toutes celles qui en ont besoin. Madz, sources d'amour intarissable depuis 2005.

J'vous aime, bordel. AIMEZ VOUS.
 
@Haneda c'est terrible qu'ils aient eu aussi peu de respect pour ta pudeur! j'ai connu ça un jour avec ma tante (naturiste. j'ai aucun probleme avec ça, mais elle n'arrivait pas à comprendre que d'autres puisse avoir de la pudeur) qui a tenu absolument à ce que je retire mon haud de maillot arguant que "de toute façon à ton age on a rien" alors que j'avais 13ans et que si ma poitrine était loin d'avoir fini de se développer (je faisait du B à l'époque, je fais du G maintenant 8'D ) elle égalait déjà largement la sienne. elle s'est vraiment ouvertement moqué de moi pour ma pudeur et c'était tres génant et blessant. je n'ose imaginé ce que tu as dû ressentir à subir ça à longueur d'été é_è
 
26 Septembre 2014
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lebulletinbleu.wordpress.com
Avant tout, je tiens absolument à vous dire combien vous êtes toutes fortes et courageuses. Avec ce que vous avez vécu vous auriez pu complètement dériver. Or dans tous les témoignages on sent l'envie de s'en sortir, la volonté d'être heureuse et de faire sa vie, et ça c'est vraiment puissant et remarquable. Vous pouvez êtes fières de vous, vous êtes des warriors, avec votre sensibilité, vos faiblesses, vos peurs, mais vous êtes des warriors quand même, ne laissez personne vous dire le contraire. Non, vous n'êtes pas des chouineuses, des égocentriques, des tarées, vous êtes des êtres humains qu'on a voulu, inconsciemment ou non, détruire ou façonner d'après des influences, des traditions et des parcours de vie. Vous brillez de l'intérieur, vous brillez d'une beauté et d'une force incomparables. Je suis admirative et impressionnée par vous toutes.

Quant à moi, je viens juste de réaliser, à 23 ans, que mes parents n'étaient pas si parfaits que je le croyais. A première vue nos rapports étaient sains, atypiques certes, mais sains. Du moins c'est ce que nous pensions, eux et moi. Sauf que gamine j'ai fait quelque chose d'horrible, quelque chose qu'on ne peut imaginer être fait par une petite fille. Cette chose mon cerveau l'a enterré bien profond. J'ai grandi et évolué comme si tout allait bien alors que tout allait mal. Mais ça je n'en avais pas encore conscience. Puis mon cerveau a décrété que le moment était venu et a ressorti des images de mon passé. Elles sont devenues une obsession et pendant un moment j'ai pensé à me foutre en l'air, puis j'ai osé avouer ce que j'avais fait. Depuis je vois une psy toutes les semaines et petit à petit je prend conscience des erreurs de mes parents. La liberté totale qu'ils m'ont accordé été mauvaise, les discussions intimes et profondes que nous avions aussi. J'ai un monstre à l'intérieur de moi. Un monstre qui me bouffe depuis mon enfance et qui détourne ma personnalité. Au moment où je commençais à avoir confiance en moi et l'avenir, je me retrouve à me demander qui je suis vraiment. Au départ très proche de mes parents, je prend peu à peu mes distances (je passe le plus clair de mon temps chez les parents de mon copain). Alors qu'avant je parlais de tout à mes parents, je suis de plus en plus mal à l'aise en leur présence, et cela ne fait que rehausser ma tristesse.Leur expliquer que ça ne peut plus être comme avant et voir ma mère pleurer, culpabiliser, se maudire et mon père faire comme si de rien n'était (comme d'habitude en fait) me tue un peu plus chaque jour. Je n'ai pas vécu l'horreur que beaucoup ici ont vécu, l'horreur je la dois à ma gueule, même si ma psy veut me faire comprendre que non, pas totalement...
 

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