Vous savez si pour l'avenir il existe des livres qui t'apprennent à élever/gérer un gosse?
Des trucs tout bêtes du style: "il tombe par-terre, surtout n'accourez pas paniquée ou dîtes-lui que ça arrive et aidez-le à se relever."
Je mentionne cet exemple car j'ai eu longtemps peur de l'eau, peur de la bicyclette, peur d'escalader un muret, peur de tomber etc. et sûrement que l'éducation de ma mère y est pour quelque chose.
Oui oui t'en as plein, après t'as pas de vérité absolue sur la manière d'élever un enfant, t'as plusieurs écoles. Sur le topic des mamans on te donnera sûrement des références de livres éducatifs !
J'ai eu plein de remarques et de choses qui m'ont fait du mal de la part de mes parents, mais je ne leur en veut pas vraiment : c'est des humains avec leurs propres exigences et je sais que j'en aurais aussi avec mes enfants, c'est humain ^^
L'exigence de mon père fait que pour moi rien de ce que je fais n'est assez bien oui... Mais ça me pousse à toujours chercher à faire mieux.
L'obsession de ma mère pour le poids m'a donné un terrain fertile pour les troubles alimentaires oui, mais ça m'a aussi permis d'être très critique vis à vis de notre obsession de l'apparence et de toujours devoir être beau.
Les disputes parfois violentes font que je suis très alerte au moindre levé de ton oui, mais en même temps je suis très réactive face à l'agressivité et je ne me laisse jamais faire.
La façon qu'avait ma mère de toujours faire comme si les disputes ne s'étaient pas passées était très blessante oui, mais ça m'a appris qu'il faut aussi que je m'en inspire et que je ne sois plus aussi rancunière.
Etc etc.
Je préfère voir ce que ça m'a apporté en bien
Au final, une enfance à mes yeux ne doit pas être une bulle, elle doit avoir des côtés négatifs et ça arrivera de toute façon (les parents les plus gentils seront détestés parce que pas assez fermes, on trouve toujours quelque chose à redire), parce que ça nous apprend aussi certaines choses.
Mon beau fils quand il tombe, on lui dit rien, on attend sa réaction pour voir si c'est grave. Et s'il s'est vraiment fait mal, on lui dit que c'est pas grave et que ce qui compte c'est de se relever, et quand il s'est relevé on lui dit que c'est bien, qu'il est courageux. On se focalise pas sur la chute mais sur la relève, et ça choque certains parents.
Peut-être qu'il envie les parents très câlins au moindre bobo, peut-être qu'il se dira qu'on s'en fichait ou qu'on était pas assez attentionnés... Mais nous on sait que quand il tombe, il a prit le réflexe de se relever seul et de continuer à jouer, il a apprit à ne pas se concentrer sur la douleur légère, à ne pas se fâcher ou être triste pour si peu, et au final je pense que c'est quelque chose qui s'élargit à toute la vie : quand on échoue c'est pas grave, ça sert à rien de pleurer ou d'attendre un câlin, on se relève et on avance avec sourire et courage !
(on est pas des monstres hein, si c'est vraiment grave on est aux petits soins bien sûr
)
On a été élevé comme ça et avec le recul, on trouve que c'était une bonne façon de faire. Personnellement (maintenant, parce qu'avant c'était compliqué) je suis ferme, mais toujours juste : je suis sévère mais câline, je suis intransigeante mais mes punitions sont toujours justifiées et expliquées, je suis exigeante mais j'aide et j'encourage...
Après on a notre spécialité : on est moqueur
on est très taquin / amour vache / sarcasme entre nous, alors du coup on l'est aussi avec le petit dans une moindre mesure, du coup il a notre humour de merde
(maintenant il arrive à répondre et c'est marrant quand il nous tacle, on rigole bien et il développe sa répartie \o/)