@Pink Bubble , ça nous arrive le matin de se mélanger entre les prénoms des chats et du petit. Surtout avant le café 
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Je suis pas tout à fait d'accord sur le sens de "transmettre", notamment parce qu'un enfant il me semble qu'on n'a pas besoin de le "convaincre" : de base il est plutôt vierge et accepte plus ou moins tout ce que sa famille lui "transmet". Un gosse tu lui dis que y'a rien après la mort, ou qu'il y a le paradis après le mort, ou que les corps se réincarnent, il dit juste "ah ok"transmettre sa foi", ça implique de devoir convaincre.
Pour moi la religion n'est pas indispensable pour transmettre ce genre de choses. Tu peux très bien encourager tes enfants à profiter de l'instant présent sans pour autant leur faire croire qu'un Dieu les regarde et juge leurs actions. Je ne dis pas que c'est toi-même ce que tu fais, je ne sais pas comment tu parles de Dieu à tes enfants, mais je voulais juste souligner qu'il n'y a pas besoin de la religion pour transmettre des valeurs et une certaine éthique de vie à travers l'éducation.Apprendre à s'arrêter un moment. A se réjouir des belles choses que l'on vit. A être seul face à ses pensées. A faire silence. A se sentir tout petit, mais partie d'une immensité. A écouter comment on se sent après avoir rendu service ou après une colère. A accepter une situation difficile, un décès...
Le problème que j'ai avec le fait d'imposer une religion à son enfant, c'est que ça l'endoctrine en fait. On lui inculque un système de croyances (existence de Dieu, de l'âme, du paradis, de l'Enfer...), ça peut conditionner ses sociabilités (s'il fréquente une école religieuse par ex), ça le maintient dans des raisonnements irrationnels et de la pensée magique (du type "si je fais bien ma prière, j'aurai une bonne note à mon contrôle de math) et tout ça, c'est des trucs avec lesquels il est difficile de rompre si un jour on se rend compte qu'on n'a pas la foi en fait. En tout cas, ça peut rendre la prise de distance avec la religion hyper douloureuse et compliquée à plein d'égards (cognitif, familial, social, éventuellement matériel..). Rien que le fait de se mettre à douter de ce qu'on avait toujours tenu pour acquis et de réaliser qu'on est isolé au sein de sa propre famille, parce qu'on ne partage plus les mêmes croyances, c'est dur! Ça remet en question une part de son identité et ça peut être compliqué à avouer à son entourage (incompréhensions, voire ruptures...)
C'est pas comme si on se tournait vers la religion de façon consciente et choisie et qu'on s'était approprié son cheminement spirituel. Quand on est élevé dans la foi depuis la naissance et qu'on grandit dans une famille croyante et pratiquante, ça prend une place énorme dans la vie et dans la construction de soi. Sauf que bien sûr, la foi c'est pas immuable et puis la religion en tant qu'institution est énormément mise à l'épreuve par la science et les évolutions sociales, donc pour moi, imposer une religion à son enfant, c'est le placer dans un certain conditionnement, qui peut être une force, mais qui peut aussi se transformer en fardeau selon sa personnalité et les chemins qu'il suit dans la vie.
Je ne suis toujours pas d'accord avec toi sur "foi et culture sont indissociables".
La France est un pays de culture et d'histoire majoritairement catholique, c'est un fait et je n'ai jamais dit le contraire. Mais quel rapport avec la foi ? On peut utiliser et célébrer des choses de la culture catholique sans avoir la foi, justement parce que maintenant, c'est du domaine de la culture populaire. Je pense que la majorité des enfants pensent au Père Noël et aux œufs en chocolat bien avant de penser à la naissance et à la résurrection de Jésus.
De plus, on n'a pas forcément la foi de sa culture, sinon personne ne se convertirait jamais.