Et quant à l'ouvrage de Céline Bessière et Sybille Gollac ? Tu n'as rien dit. As-tu une réponse quant au fait que ces deux sociologues aient compilé des tas de preuves que les femmes sont lésées quand même avec ce régime ?
Je ne comprends pas votre envie à toutes les deux de nier ce que des spécialistes ont mis en évidence.
Je ne comprends pas votre envie de nier qu'il y a une différence entre ce que prévoit la loi du côté et la façon dont la loi est appliquée de l'autre.
Le texte de loi, c'est le texte de loi. La façon il est appliqué, c'en est une autre.
Et je ne comprends même pas en quoi ça pose un problème de le dire.
Parce que dire qu'il y a un problème là où il n'y en a pas, c'est de la malhonnêteté intellectuelle et ça n'aide personne.
Du coup, au lieu d'avancer des titres de livres et des auteurs pour justifier tes opinions, pourrais-tu nous citer précisément les passages des livres qui dénoncent les inégalités qui ont été causées dans le cadre de la liquidation d'un mariage avec communauté réduite aux acquêts dans la vie réelle ? Là on pourrait voir précisément ce qu'il s'est passé et d'où est venu le problème, afin de pouvoir nous en prémunir.
Le souci dans un divorce, c'est qu'il y a d'autres éléments qui n'ont rien à voir avec le régime matrimonial qui créent de l'inégalité, je pense notamment aux enfants et au mode de calcul des pensions qui est juste scandaleux.
Le truc c'est que dans les livres que tu cites, de ce que j'ai pu voir ça parle de beaucoup beaucoup d'autres sujets que le mariage (héritages inégalitaires "maquillés", répartition genrée des dépenses dans des couples non mariés, l'arrivée d'un enfant dans un couple non marié avec réduction du temps de travail de la mère (= la situation horrible +++) etc...) donc c'est possible aussi de faire des amalgames parce qu'à un moment on finit par voir des dangers partout, alors que précisément ce régime est protecteur.
Avec des exemples précis tirés des livres, on pourrait faire la part des choses.
Une autre raison pour laquelle tes attaques contre ce régime me gênent, c'est parce qu'à force d'entendre des femmes attaquer le mariage comme quoi c'est inégalitaire, que font les femmes quand elles se mettent en couple ?
Des PACS ou rien du tout (=du concubinage), soit juste des catastrophes sur le plan patrimonial quand on n'est pas une personne très au fait des questions financières. Et s'il y a des enfants c'est encore pire.
Donc sous couvert de défense les femmes on les détourne du seul truc plutôt égalitaire pour les jeter directement dans la gueule du loup.
Et je rappelle qu'avoir la loi égalitaire, c'est déjà énorme et il nous revient aussi de la faire appliquer.
J'avais lu une étude sur les héritages inégalitaires "maquillés" par des notaires pour faire croire à des parts égales, en lien avec la volonté des parents de transmettre les biens les plus profitables à leur fils. Il ressortait que les femmes étaient très conscientes de s'être fait plumer.
Et ? Et rien. Afin de ne pas "passer pour celle qui fait des histoires" elles avaient décidé de laisser couler.... C'est à pleurer...
On ne choisit jamais d'être victime mais quand on nous met à disposition les moyens d'obtenir réparation, il faut quand même accepter que c'est à nous qu'il revient de les utiliser et non à une tierce personne de le faire à notre place.
Mon beau-père s'est fait escroquer par sa sœur sur son héritage (oui c'est surement l' exception qui confirme la règle) et qu'est ce qu'il a fait ? Il a attaqué en justice, même si maintenant il est devenu le mec qui fait des histoires, parce qu'il refuse de se laisser faire.
Et de mon côté nous sommes en séparation de biens, cad une situation dont j'ai dit que c'était la cata juste au dessus, mais dans mon cas je sais pourquoi je l'ai fait, les risques induits et les éléments que j'ai mis en place pour les contrer - parce que c'est un sujet que je maitrise - et si mon conjoint s'avise de me léser, ça se terminera devant les tribunaux parce que je me contrefiche de passer pour la méchante.
En tout cas j'attends tes exemples parce que ça m'intéresse, au cas où j'aurais loupé un truc.