Commentaires sur J’en veux à mes potes de contribuer à détruire la planète en faisant des enfants : ai-je tort ?

[Birgul]

On ne détruit pas la planète, on détruit notre environnement de vie. La planète sera toujours là quand l'humanité disparaitra. Si on veut améliorer ou au moins arrêter de dégrader les choses, c'est sur tout le reste qu'il faut se remettre en question, pas sur le fait d'avoir ou pas des enfants.

 

[Dog]

je suis CF, je compte pas avoir d'enfant, ca m'intérèsse pas du tout.
Néanmoins, j'ai quelques pensées qui me viennent, en voyant divers arguments souvent mis en place.
Par exemple : " un monde horrible dans lequel faire vivre nos enfants " . On est en France, donc socialement, ça va. Et.. le bonheur existe toujours. J'ai grandit en campagne, je suis peut-être un peu privilégié, et j'ai grandis en étant pauvre, dans une fratrie de 4 avec un parent immigré et qui a été malade avec sequelle 2 ans avant ma naissance ( donc pas de boulot, difficulté, + + ) . Mais j'ai grandit à peu près heureux ( mis à part des problèmes qui n'ont rien à voir avec le sujet actuel). Et je le suis aujourd'hui aussi.
Donc le "monde horrible dans lequel vont grandir les enfants", il a quand même du bonheur, et de la beauté à l'intérieur. C'est aussi à l'entourage de faciliter son ressentis.

Que la question de la pollution déboule, ca je suis d'accord, mais là encore, y'a bien, bien plus important à gérer avant, type grosse entreprise de pétrole, rejet sauvage, et autre. Et pour changer ça, une nouvelle génération, ça peut faire avancer les choses. La population des pays aisés est en baisse, mais la population mondiale augmente. Ce qui veut bien dire que de toute façons, cesser de faire des enfants, ca ne va pas changer grand chose. Mais faire des gamins conscients, c'est peut-être continuer à créer une génération future qui pourra tenter un truc. Continuer le processus.

Je veux pas d'enfants, mais en être à en vouloir à des gens, parce qu'ils font des enfants, parce que a- le monde est horrible, pensez à ces futurs enfants qui vont souffrir et b- ouai mais ca pollue les enfants en plus . C'est clairement pas une solution. Puis le a et le b n'ont pas tant à voir que ça.
Mais il va peut-être falloir se questionner sur l'ampleur de l'anxiété écologique, et peut-être chercher à agir sur ses angoisses écologiques, plutôt que ressentir les autres pour leur choix d'avoir des enfants.

 

[Gwen ap Fiàmh]

Je vois qu'il faut remettre cet article : https://bonpote.com/la-demographie-sujet-tabou-de-lecologie/

Sinon je sais que Chère Daronne est à visée humoristique, mais il va vraiment falloir arrêter avec ce genre de discours néomalthusiens, ça en devient vraiment inconscient. Ne pas avoir d'enfant a un impact faible sur ses émissions à l'échelle individuelle, et un impact quasi-nul à l'échelle sociétale comparé à son acceptabilité sociale.
Répéter que ne pas faire d'enfant c'est lutter pour le climat, c'est juste une manière de se désolidariser des luttes écolos à peu de frais avec une attitude pseudo-nihiliste qui au mieux ne sert à rien, au pire est nuisible.
En tant que militante écolo ça m'enrage de lire ça quand tous les jours il y a des personnes qui donnent de leur temps et prennent des risques pour essayer de changer les mentalités et les structures de pouvoirs responsables du ravage environnemental.

 

[ZeLauVador]

En vrai, j'ai l'impression que "faire moins d'enfants pour sauver la planète", c'est un bail oppressif (surtout personnes LGBTI et/ou pauvres et/ou racisées) et qui permet de faire de l'écologie à moindre frais.

 

[Kettricken]

Conncernant la question de savoir comment on peut faire des enfants dans un monde pareil : je n'aime pas le discours de "la catastrophe écologique qui arrive". Elle est déjà là. On sort tout juste d'une pandémie, on est en pleine inflation, il y a la guerre aux portes de l'Europe et des soucis de récolte.
Et malgré ça, je suis heureuse et mon fils est heureux. Je sais que nous sommes incroyablement privilégiés. Je sais aussi que les choses vont encore devenir sans doute pires et plus dures dans le futur.

Mais : on ne connait pas le futur.
Mes parents m'ont conçue début des années 80, quand tous les indicateurs étaient au vert. Enfin, si on exclut le risque d'apocalypse nucléire à l'époque Donc on pourrait se dire qu'ils ont fait un choix très raisonnable.
Et pourtant aujourd'hui, c'est la merde (et pourtant je suis heureuse).
Je ne peux m'empêcher d'espérer que l'inverse va se passer. Que les choses vont devenir tellement dures que les dirigeants vont devoir enfin se bouger le cul. Que de la base, de la population, vont naitre de très belles choses, un autre modèle
Dans mes rêves les plus fous, j'espère que mon fils verra la fin du capitalisme.

Il y a aussi des nuits où je pleure d'angoisse pour lui, et je redoute à l'avance le moment où il va réaliser la situation.
Mais je refuse de sombrer dans une vision mortifère de collapsologie. Je préfère écouter des gens comme Vandana Shiva qui m'interdisent de baisser les bras.

De toutes façons, faire un enfant, c'est un "leap of faith" car on ne connait jamais le futur. Ni celui du monde ni le sien.
Mais j'espère que lui sera aussi heureux que possible, même si c'est la merde dans le monde

 

[Arsinoée]

A la question du titre : non.

Je n'arrive plus depuis bien longtemps à me réjouir des annonces de grossesses ou même à des "annonces" de désir ou d'essai d'enfant.
J'aspire à la disparition de l'espèce humaine. J'en ai plus rien à foutre de l'avenir de notre espèce. Et je suis toujours déçue/me sens un peu seule quand je vois des CF donner les raisons qui ont été données plus haut parce qu'elles sont "humain centré".
Je ne ferai pas d'enfant, pour eux, pour moi certes mais surtout pour tous les autres êtres vivants non humains.
Chaque humain qui pope sur terre, surtout s'ils né en occident est un consommateur de plus qui implique encore et toujours plus de destruction des habitats des non humains et leur torture ou leur massacre. Et à part si on élève son gosse en total autarcie autosuffisance, son gosse, dans notre société de consommation, pour être un minimum heureux et stable dans sa tête devra consommer.
Pour ma part, je vois donc le choix d'avoir des enfants selon l'équation suivante : le bonheur (incertain) d'un être qui n'existe pas ou le bien-être (relatif) d'êtres vivants qui existent déjà et qui souffrent de nos choix sans avoir voix au chapitre.
J'ai donc choisi les être vivants qui existent déjà et souffrent de nos choix sans avoir voix au chapitre. C'est l'acte le plus impactant que je peux faire pour eux.

 

[Dog]

@Arsinoée
Je vais pas être plaisant, c'est mon avis, et je vais sans doute prendre cher dans la gueule, mais : les êtres vivants qui existent déjà souffrent. Que y'ai un ouin-ouin en plus ou en moins dans le monde , ca change que dalle.
Qui souffre de nos choix sans avoir droit au chapitre, oui. Mais chaque existence souffre au choix d'une autre.
Choisir de ne pas avoir d'enfant, quand on en a pas envie, c'est tellement facile. Et à t'entendre, t'as pas l'air d'en avoir envie. Donc c'est facile. Et ton choix de dire ça, d'aspirer à la disparition de l'espèce humaine, d'être gloomy as fuck comme ça, ça peut aussi (en toute relativité, je ne vais pas non plus être niaiseu) faire souffrir des gens.
un de mes meilleurs potes à une sclérose en plaque, par exemple. Il prend cher, c'est pas de bol, on sait pas d'où ca vient, causé par l'homme ou juste lui-même. Il a eu un petit garçons, et putain ce que ca lui fait du bien. Les gens qui ont pris cher cher dans la gueule à cause de l'homme ( je pense à Bhopal en Inde, ou aux états uni même, avec Dow- quelque chose ) , ont des enfants, et pourtant sont victimes eux-même.

Navré de te donner le sentiment d'être seul.e ou déçu.e, en disant que ces arguments sont du bullshit. En disant que le monde demeure une place heureuse, et qu'il vaux mieux faire quelque chose, que se contenter de ne pas faire quelque chose dont on a pas envie, et en vouloir aux autres de le faire. C'est pas "ne pas avoir d'enfant " à notre échelle qui aura un impact. Et je ne suis même pas " pro-humain ", contrairement à ce que tu pourrais penser. Mais la logique est là, et la raison également. Elle dit simplement que des enfants, y'en aura toujours. Pas forcément chez nous, mais y'en aura toujours. Alors autant qu'ils soient en mesure de faire quelque chose, et qu'ils ne soient pas rendus coupable avant même d'être né, de quelque chose qui a débuté avant même l'apparition de leurs parents. Je te déçois ? Navré mais en soi, ça ne change rien.

 

[DinoJu]

L'argument du "faire des enfants dans ce monde" me fait toujours rire (jaune!), parce que le monde a quasi toujours était naze pour la plupart des gens ! (sauf les privilégiés)

Quelques événements ce dernier siècle qui aurait pu dissuader de procréer :
- la 1er guerre mondiale
- la 2éme guerre mondiale
- la guerre froide
- choque pétrolier
-krash boursier de 2000
- Tchernobyl
- les nombreuses guerre en Europe ces trente dernières année (Slovénie, Croatie, Bosnie, Kosovo, Moldavie, Tchéchénie, et maintenant Ukraine)
-Attentat en tout genre (y compris en Europe)
-crise des subprimes
-diverses catastrophes naturelles
- le covid
- la catastrophe naturelle en cours et à venir, QUI EST ANNONCE DEPUIS 1970 bordel, donc c'était déjà une raison de ne pas fais d'enfant il y a 50 ans !!

Et ce sans parler des pays ou les conditions de vie sont misérables, ou il y a constamment la guerre, ou il y a des déplacés politique et climatique, ou il y a des famines, etc.
Bref, même à coté de chez nous il y a toujours eu plein de raison de ne pas faire d'enfant, que se soit financière, écologique ou politique.

En fait, l'argument "comment peut-on faire des enfants dans ce monde", c'est juste toujours posé, et de tout temps les gens on décidé d'en faire quand même, car la vie est de toute façon dur pour la plupart des gens (ce qui n'empêche pas d'être heureux, comme dit ci-dessus)

 

[Destiel Mok´]

@Gwen ap Fiàmh il me semble que ce que tu dis est justement plus ou moins dit dans l’article. La réponse c’est justement que cet argument semble limité.

 

[Lylia-B]

En fait, je crois surtout que chacun voit une lutte écologique avec son propre prisme, ses propres convictions, ses propres envies et sa "capacité" à faire des "sacrifices".

Par exemple étant végétarienne, et essayant d'être vegan au max, je ne comprends toujours pas les personnes qui mangent encore de la viande à chaque repas. Je viens pas chier dans les bottes avec ça, par contre je trouve qu'écologie et consommation de viandes à outrance c'est vraiment pas compatible.

J'ai l'impression au final que le sujet des enfants tourne également autour de la vision de l'écologie que chacun a et où il place son curseur.
J'aimerai déjà individuellement faire encore plus d'efforts pour réduire mon propre impact écologique, et j'espère que j'inculquerai à mon enfant ces valeurs là également.

 

[Membre supprimé 338449]

Meh.

Je n'aime pas le discours "Tout le monde souffre de toute manière". Je trouve ça cynique et de mon côté, j'essaie de limiter au maximum l'impact que je peux avoir. (Et pas évident avec ses foutus biais et que je sais que c'est pas possible. Mais c'est mon côté utopiste.)
Je sais ce qu'est la souffrance et je ne la souhaite à personne. Même si mon CF ne part pas de ce sujet.

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Mais sinon j'ai oublié de préciser que je suis d'accord avec le message de fin de la Daronne. Allons brûler le patriarcat pardon le capitalisme.
J'amène les palettes.

 

[ZeLauVador]

Mais sinon j'ai oublié de préciser que je suis d'accord avec le message de fin de la Daronne. Allons brûler le patriarcat pardon le capitalisme.
J'amène les palettes.

C'est pas très écolo tout ça

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