@Mentalofresh Non non je mettais ça là comme ça parce que c'est un discours que j'entends beaucoup mais ce n'était pas contre toi ou tes messages, excuse-moi si c'est l'impression que ça donnait
On poursuit le HS et je n'ai pas eu le temps de lire tous les articles, mais alors je ne suis tellllllement pas d'accord avec l'analyse de Zootopia !Au sujet de la lecture des personnages de Disney, et notamment le traitement des représentations des personnes racisés, des femmes et des personnes non-hétéros, j'ai trouvé les articles de ce site (et sa rubrique sur les Disney du coup) hyper intéressants :
le cinéma est politique
(Pas que, l'analyse de Neuilly Sa Mère ou de Black Panther notamment m'a beaucoup marquée aussi)
Je trouve que les articles analysent très bien pourquoi, sous un abord positif en apparence, en réalité la morale et le sous-texte reste très conservateurs, racistes, homophobes, transphobes, misogynes et j'en passe... d'autant plus avec l'absence de manichéisme totale, normal dans un film pour enfants, c'est pas le problème d'identifier un.e méchant.e comme méchant.e, le problème c'est les caractéristiques classées comme méchantes...
Analyse des "méchants"
Analyses des "méchantes"
Dans Aladdin, les gentils ont la peau claire et des traits occidentaux, les méchants sont des caricatures révoltantes, soit complétement racistes, soit homophobes, soit les deux.
Pour au final continuer à véhiculer l'idée que les arabes sont les méchants.
Analyse ici
(J'avais aussi vu un documentaire sur la stratégie de communication mise en place par Daech pour recruter les jeunes, qui analysait déjà l'image d'Aladdin sur la représentation des arabes aux USA, très intéressant).
Idem pour la Petite Sirène, avec le traitement du personnage d'Ursula notamment, et le film dans son ensemble sur la morale à la fin, bien patriarcale (aaah, l'apothéose du dernier mot du film "Je t'aime Papa". suivi d'une musique grandiloquente et d'un arc-en-ciel féérique...)
Analyse ici
Les Disneys plus récents sont plus subtiles, mais c'est encore pire car au final c'est carrément plus pervers (voir l'analyse de Coco par exemple, de Zootopia ou des Nouveaux Héros (plusieurs articles tellement y'a à dire...)).
J'adore ces films, j'ai grandi avec comme beaucoup ici, mais n'empêche, c'est intéressant de les déconstruire avec un regard d'adulte aujourd'hui.
Ah merci pour la vidéo, j'aime beaucoup Bolchegeek en plus... même si je ne suis pas toujours d'accord avec leur contenu.On poursuit le HS et je n'ai pas eu le temps de lire tous les articles, mais alors je ne suis tellllllement pas d'accord avec l'analyse de Zootopia !
C'est un tort à mes yeux d'y voir une allégorie du racisme ou du sexisme. Zootopia ne parle pas de discriminations, mais de LA discrimination, au sens large. D'ailleurs, les Bolchegeek ont fait une super analyse de leur côté aussi.
Mais bon c'est ça, l'art. Chacun y voit sa propre interprétation et le sens d'une œuvre finit toujours par échapper à son auteur.
Mmh oui bon pour le coup, après avoir pris le temps de lire d'autres articles, je ne suis pas trop convaincue. Chacun peut interpréter une oeuvre certes, mais il faut aussi avoir les codes pour le faire, au risque de tomber à côté de la plaque.Ah merci pour la vidéo, j'aime beaucoup Bolchegeek en plus... même si je ne suis pas toujours d'accord avec leur contenu.
C'est le propre de la critique, oui, d'avancer une opinion, du coup on n'est pas obligé.e d'être d'accord, et d'ailleurs je ne valide pas tous les articles de LCEP, mais je les trouve hyper intéressants et hyper complets, et je les ai cité parce qu'il y en a pas mal sur Disney, c'est pour ça que je les ai cité ici. On n'est pas tout à fait dans le HS puisque l'analyse de plusieurs Disney nous permet de comprendre la vision dans son ensemble, pour comprendre les démarches derrière un dessin animé en particulier.
Dans une grille de lecture trans, l'arc-en-ciel semble assez évident mais ça pourrait tout aussi bien symboliser d'autres choses, un arc-en-ciel est issu de l'eau et de la lumière, on l'associe souvent à la fin du mauvais temps, à la bonne fortune, c'est clairement un symbole d'espoir, de renouveau. Je lis ici que c'est le symbole utilisé par Dieu pour représenter sa promesse de ne plus envoyer d'inondations, sachant que si je me plante pas c'est le Roi Triton himself qui créé cet arc-en-ciel avec son trident magique. On est pas DU TOUT sur un truc juste pour faire joli.A cette fin profondément triste, Disney substitut un happy end où Ariel et le prince partent en bateau vers l’horizon, et transforme la nuée étoilée en un arc-en-ciel sans autre signification que de faire joli.
La formule est drôle mais je suis pas d'accord, Ariel est la seule actrice de ce processus, elle regarde en secret un homme (cette stalkeuse) et la phrase laisse à penser que Éric joue un rôle là-dedans alors que non, il est juste lui-même et ne se donne pas en spectacle, ne cherche à séduire personne (et c'est cool aussi : on peut être séduisant en étant soi-même et toutes les "techniques" que l'on cherche à inculquer à Ariel pour plaire à son prince se révèlent assez inefficaces aussi)c’est ici Eric qui charme Ariel en jouant de son instrument
Mais il est pas bienveillant Il est colérique, borné !C’est Disney qui décida de lui donner de l’importance en faisant du Roi Triton le patriarche bienveillant que l’on connaît
Mais justement c'est l'inverse ! C'est sa fille qui est incomprise et à la fin du film c'est le Roi Triton qui la comprend enfin ! Ariel ne lui donne ni condamnation, ni bénédiction pour son attitude.Si le Roi Triton empêche sa fille de vivre sa vie, c’est juste parce qu’il s’inquiète pour elle. Et le pauvre homme souffre d’ailleurs de ce pouvoir, lui qui est si incompris par sa fille…
C'est intéressant parce qu'on a l'interprétation complètement opposé du dessin animé et du film! Pour moi, le conte ne raconte pas une histoire toxique, le film se défend mais le dessin animé est clairement une histoire de relation toxique avec "syndrome de Stockholm" ou en tout cas gros doutes sur les mécanismes psychologiques qui poussent Belle à tomber amoureuse de la Bête, même si ça ne me dérange absolument pas que des enfants modernes le regardent car c’est pas la pire histoire du tout, et c’est une ambiance quand même bien sympa!Perso, enfant, j'adorais la Belle et la Bête. Et je ne l'ai jamais vu comme "elle tombe amoureuse de son geolier".
Un jour, j'ai lu l'interprétation des contes de fées par la psychanalise et l'interprétation faite de ce conte a résonné super fort en moi : c'est un conte qui montre que pour une jeune fille qui n'est pas prête au mariage, un homme peut être effrayant, voir repoussant.
Dans le DA, Belle n'accepte aucun des comportements malpolis de la Bête. Elle lui tient tête, elle résiste, elle le met face à ses comportements inacceptables. Quand il lui sauve la vie, elle le soigne tout en l'engueulant. Ca n'est que dans un deuxième temps qu'elle le remercie de lui avoir sauvé la vie.
Et suite à ça, la Bete cherche à s'améliorer. Il cherche comment lui faire plaisir, être plus présentable. Il entre même en empathie avec d'autres créatures, comme les oiseaux.
Et c'est là que Belle s'attache à lui.
Alors que dans le film, je trouve la Bête bien plus malpolie. Quand elle montre sa bilbiothèque, elle le fait en râlant, pas du tout dans la perspective de faire plaisir. Quand Belle dit aimer "Roméo et Juliette", la Bête roule des yeux au ciel.
C'est bien plus un rustre que dans le DA ET Belle s'éprend de lui AVANT qu'il ne change
(sans parler de ces conneries de voyage dans le temps) (par contre je trouvais intéressant le changement de Gaston de héro du village à mec traumatisé par la guerre que les villageois n'aiment pas vraiment. On y perd en représentation de la force mauvaise que peut excercer la normativité, mais pourquoi pas)