Commentaires sur Le post-partum est épuisant, on le sait, et si on aidait les parents ?

[jgo]

"Le post-partum ne concerne pas seulement les parents qui le vivent en direct, mais aussi leurs proches et la société toute entière." Quand ils vont cotiser pour nos petites retraites ?

Mais sinon les parents, vous auriez aimé quoi comme aide/trucs cools venant de vos potes ?

 

[Whynaute]

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[Chaponc]

"

Mais sinon les parents, vous auriez aimé quoi comme aide/trucs cools venant de vos potes ?

Le meilleur truc, ce sont les gens qui viennent avec de la nourriture. Un truc fait maison ou du surgelé on s’en fout. Mais au lieu de porter un quinzième doudou (même si c’est super gentil et ça fait toujours plaisir hein), portez à manger! Et ne pas venir trop tôt (je parle pour mon cas, c’est peut-être pas le cas de tout le monde). Mais recevoir des gens quand on porte encore une couche, qu’on a 8 points qui nous empêchent de bouger, les seins a l’air 20h/24h avec un bébé au bout, c’est pas super plaisant. Et en dehors de ça, on avait besoin d’être dans une bulle avec le papa et elle.

Ou plus simplement, sans parler d’aide physique ou matérielle. Rien qu’un petit message pour savoir comment ça bébé, et comment on va nous. Ça coûte rien, mais ça fait plaisir de savoir que nos amis pensent à nous autrement que « on peut plus les voir pour l’apéro pendant quelques temps c’est chiant ».

 

[Matilda Verdebois]

@jgo je rejoins @Chaponc globalement, des visites où la personne apporte quelque chose à manger et prend le temps de rester, voire prend le bébé si elle le souhaite.
Je pouvais très peu poser mon fils, ça me soulageait beaucoup lors des visites quand quelqu'un me demandait s'il pouvait le prendre quand il pleurait.
En revanche, comme l'a dit @BravoCharlie faut pas que ce soit forcé. Si j'ai une copine qui vient me voir et qui me propose de faire le ménage, ça va me faire bizarre. Mais quand c'était ma mère, par exemple, c'était différent car c'était sa façon à elle de m'aider et je le savais.
Pour le babysitting, je ne vais pas proposer à des personnes CF non plus, tout comme je ne vais pas leur imposer de prendre le bébé si elles ne le souhaitent pas.

Mais oui, en soi, ce que dit l'article, c'est que si vous voulez aider des proches qui galèrent pendant le post-partum, vous pouvez proposer des choses. Et pour le coup, je fais la différence avec le fait d'aller proposer du babysitting à sa voisine qu'on ne connait que de vue.
Et on peut l'étendre de façon générale à tous les proches qui sont en galère, choix ou pas.

 

[Madame aus der Scheune]

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[Marre des]

Bah quand des soit disant amies ont cessé de vouloir me voir car eux ils sont parents, "tu comprends on ne peut plus se côtoyer", quand tu demandes si tout va bien et qu'on t'envoie balader mais qu'on va dire "c'est dur d'être parent", quand d'autres disent "je veux rester dans ma bulle" et après ose dire que "c'est dur j'aurai voulu de l'aide"...
Quand on demande (si on peut se voir) s'ils veulent que je ramène qqc et que c'est "non non t'inquiète", quand tu veux au moins débarrasser les tasses de café et qu'on te dit "non laisse moi faire"... Mais qu'ensuite ça n'en peut plus, ben non je ne comprends pas. (mes exemples sont du vécu sur plusieurs couples que je fréquentais, heureusement tous n'ont pas été ainsi)

Alors ouais c'est dur d'être parent mais non je n'irai pas faire le ménage chez les parents, je ne vais pas m'occuper du bébé... (comme pour l'article sur comment aider les parents pendant les fêtes...)

Il faut demander de l'aide, si elle n'est pas demandée, comment peut on le deviner ?

Autre chose, quand on a un handicap, un bras dans le plâtre, en dépression... Non ce n'est pas naturelle du tout que les proches et amis viennent donner leur aide, faut la demander et parfois (souvent) c'est du rejet...

 

[Balsamique]

Après c’est logique : la dépression, la blessure ou le handicap, ça n’a pas été choisi par la personne contrairement à faire des enfants

Je suis vraiment d'accord avec @Chaponc
Oui en général tu choisis d'avoir un enfant, mais tu choisis pas les difficultés : pendant le post-partum ou même après, la dépression, la détresse mentale, les douleurs permanentes, la fatigue extrême... C'est un peu la loterie.

Spoiler: perso

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Edit : et puis comme ça a été dit on peut choisir une situation et mal la vivre malgré tout : tu postules et décroches un job avec beaucoup de stress ou de responsabilités par exemple, et au final tu vis super mal la pression... tes amis vont pas te dire "tu as choisi, tu galères dans ton coin" ou alors ce sont pas vraiment des amis
Dans ce ton là, un collègue sans enfant m'a sorti 2 fois à propos du fait que j'ai un gamin "tu voulais faire du vélo, maintenant tu dois pédaler" OKAY sympa merci. C'est quoi le but de dire ça à part être méchant ? (je précise que je lui faisais part de difficultés perso liées à la fatigue après qu'il m'ait questionnée, mais jamais je lui ai dit des trucs du style "tu peux pas être aussi fatigué que moi car tu n'as pas d'enfant", où là je peux comprendre qu'on soit caustique)

 

[Kettricken]

Mais sinon les parents, vous auriez aimé quoi comme aide/trucs cools venant de vos potes ?

Le meilleur cadeau qu'on m'ait fait, ce sont mes deux grandes-soeurs, pensionnées, qui ont débarqué chacune un matin à la maison, ont pris mon bébé, m'ont demandé où étaient les couches et m'ont dit "va dormir, je t'appelle si besoin". Et j'ai pu dormir 2-3h de plus.
Meilleur cadeau.

Je suis récemment devenue marraine, la maman du petit est comme ma soeur. Hélas, je travaille temps plein en semaine et nous vivons à 1h de route, je ne peux donc pas lui offrir la même chose et elle en a moins besoin que moi vu que c'est son compagnon qui gère les nuits.
Par contre, depuis la naissance (3 mois), quand je viens les voir, j'amène toujours au minimum le repas, idéalement un ou deux repas en plus à congeler. Au pire, une fois, on a commandé une pizza. D'autant plus que je sais qu'elle n'aime pas cuisiner, elle n'a pas le réflexe mais elle et son compagnon ont besoin de forces.
Et je fais la vaisselle etc avant de partir.
Et je porte le petit, je donne le biberon etc quand je sens que ça aide . Et dès qu'elle me le propose en fait car

Je rejoins mes VDD : pense qu'avant même de parler d'aller faire le ménage chez les jeunes parents (j'aurais pas aimé), la première chose est de ne pas leur donner PLUS de travail.
De comprendre que ça peut être difficile de se balader avec un bébé de quelques semaines, surtout si c'est le premier, et que donc c'est logique que ça soit les proches qui viennent rendre visite. Mais venir avec une bouteille de champagne et mettre les pieds sur la table, c'est épuisant.
On fait en sorte que sa présence ne soit pas une tâche en plus.
Sans parler de faire le ménage : on peut proposer
- tiens je me mets en route mais je passe au magasin avant, est-ce que tu as besoin de qlq chose ?
Ca a l'air bête mais le premier mois, épargner une sortie au supermarché, ça peut être énorme.

Ah et évidemment, si un jeune parent te dit qu'il ne va pas bien, qu'il se sent dépassé, on ne hausse pas mentalement les épaules en pensant "oui bon tu l'as choisi"
N'oublions pas que le suicide est la deuxième cause de mortalité des jeunes mères après les maladies cardio-vasculaires

 

[doomie]

Quand une amie a accouché j'ai essayé d'être là pour elle mais c'était un peu compliqué car elle ne se saisissait de pas grand chose. C'est difficile de trouver la limite entre être présent et être intrusif. Je savais qu'elle n'allait pas toujours bien, je lui envoyais quelques messages auxquels elle répondait par des mots. Quand j'ai été la voir j'avais fait à manger mais ça a été utilisé comme nourriture pour moi et sa mère. J'ai été assez démunie sur comment l'aider. En réalité, ça ne vaut pas que pour les parents, il y a beaucoup de gens pour qui c'est compliqué de recevoir de l'aide. Ce qui du coup peut donner le sentiment aux autres de trop s'imposer. Il faudrait aussi que les gens se permettent de formuler ce dont ils ont besoin aux autres, c'est plus facile que de devoir deviner alors qu'on est pas à leur place.

 

[LolitaFlor]

Alors contrairement à plusieurs témoignages ci dessus, me proposer de me prendre mon bébé pour quelques heures pour que je me repose, j'aurais détesté...
Mon mari a été absent trois semaines un mois après la naissance de notre fille, et ce dont j'avais besoin c'était :
- qu'on me propose de faire les courses car faire une sortie en grande surface avec un nourrisson et un périnée HS ce n'est pas la joie
- qu'on me propose des plats cuisinés (pas du surgelé, si j'en ai besoin je l'achète en fait)

 

[Ornicar]

@Marre des je comprends la frustration quand on propose de l'aide et qu'elle est refusée. Il y a pas mal de personnes qui n'arrivent pas à demander ou accepter de l'aide voire qui tirent leur énergie de "faire comme si de rien n'était". (Ça peut être des parents comme des personnes malades). D'ailleurs quand on voit les réactions "fallait pas faire d'enfant" à cet article ce n'est pas étonnant que les parents n'osent pas demander de l'aide et particulièrement à leurs amis sans enfant. Je vois bcp plus de personnes qui s'excusent de demander qqc ou du comportement pourtant normal de leurs enfants que des gens qui abusent dans les demandes d'aide.
Je pense que l'offre d'aide qu'on peut faire (même si elle est refusée) envoie quand même un message de soutien à la personne et que ça va déjà l'aider un peu à se sentir mieux. Et si la personne se plaint d'avoir manqué d'aide, ce n'est peut-être pas personnel par rapport à toi mais par rapport à d'autres personnes (grands parents par exemple) ou même l'administration, le boulot etc...

@doomie si tu es venue avec de la nourriture, même si ce n'est pas la personne qui l'a mangé c'est déjà ça qu'elle a dû faire en moins et le geste a certainement été apprécié malgré tout.

 

[Mellys]

Perso, ce qui m'a le plus manqué de mon entourage en tant que maman, c'était de me sentir prise en compte, qu'on s'inquiète de moi / s'intéresse à moi tout simplement,... Tout le monde n'en avait que pour le bébé, comment il va? Il dort bien/mange bien? Etc etc, avec souvent un avis à la clé, si pas un jugement sur la façon de faire.
Personne pour s'intéresser à moi, comment je me sentais physiquement et/ou moralement, ni pour juste m'écouter avec bienveillance et sans jugement face à mes peurs, mes doutes, mes difficultés, etc.