@Kettricken Ce qui me tue avec cet argument du "Mais si le père a pas envie" c'est qu'on a jamais demandé aux mères si elles avaient envies. Et franchement, tu n'as pas envie de t'occuper d'un nourisson qui va, oui, principalement dormir, manger, chier et pleurer ? NE FAIS PAS D'ENFANT. C'est une étape de sa vie, obligatoire, que tu peux pas skipper parce qu'elle est pas giga fun. Et les mères trouvent ça très certainement chiant, mais elles le font. Parce que le bébé est là, et si elles ne le font pas, personne ne le fera à leur place, contrairement à ces messieux.
Je suis tout à fait d'accord, il y a un gros travail de déconstruction autour de cette idée comme quoi un père ne peut pas rester seul avec son nouveau né plus de 4 minutes parce que "mais voyons il sait pas faire !" C'est une grosse grosse étape, qu'un congé paternité obligatoire avec du temps solo avec le bébé pourrait régler. En finir avec le "papa qui aide". Non papa n'aide pas, il fait sa part. Et il devrait le faire sans que sa conjointe lui dise ce qu'il a à faire et comment le faire. S'intéresser à la parentalité, à l'éducation, à l'alimentation, au portage... AVANT que le bébé soit là ! Comme le font la majorité des futures mères. Je bosse en médiathèque, on a un super fonds sur la parentalité, je n'ai jamais vu un homme emprunter un livre là dedans. Jamais. Pourtant ce fonds n'est pas dirigé vers les mères, mais vers l'éducation des enfants, du nourisson jusqu'à l'adolescence.
Enfin bref, désolée c'est un peu HS au final, mais peut-être pas tant que ça. Le post partum, on en parle aujourd'hui davantage, et c'est vraiment vraiment important. Ca met à nouveau le doigt sur une nouvelle énorme inégalité dans notre société sexiste, patriarcale et capitaliste, dans laquelle les mères se font majoritairement exploiter, isoler et précariser. Et je vais être honnête, je suis CF, et peut-être que je ne le serai pas si on vivait dans un monde parfaitement égalitaire. Mais le monde dans lequel on vit, les récits que j'entends autour de moi, les politiques publiques qui sont menées, les analyses sociologiques, TOUT me pousse à me tenir éloigné de la parentalité, qui cristalise selon moi énormément de sexisme.