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Commentaires sur L’exposition de Bastien Vivès au festival d’Angoulême n’aura pas lieu
- Initiateur de la discussion Maëlle Le Corre
- Date de début
@Morgana Talbot j’ai vu quelques appels au boycott du festival et je voudrais souligner un point à ce sujet : Le monde de la BD est un milieu précaire où on a peu d’exposition. La seule chance de connaitre les artistes et de leur parler c’est lors de dédicaces et pour nous artistes (je suis illustratrice) c’est une chance pour rencontrer des éditeurs, du public et des confrères. Un boycott impacte bien plus les petits auteurs émergents et les nouveaux éditeurs présents que le festival. Surtout que les seuls visiteurs qui ne viendront pas par boycott et bien… c’est ceux qu’on voudrait rencontrer nous. Je pense que c’est mieux de s’y rendre et de justement discuter avec le milieu. Par ailleurs 2 de mes connaissances ont été invitées (par leur éditeurs) pour présenter leur BD dont (Samboyy_ sur insta) qui a une BD sur l’inceste qu’elle a subit.
Je vous avoue que le boycott de tout le festival me ferait mal au coeur car ça impacte bien plus que la direction
Je vous avoue que le boycott de tout le festival me ferait mal au coeur car ça impacte bien plus que la direction
Vous pouvez me dire pourquoi vous n’aimez pas La chemise ? Quand je l’ai lu il y a un an, je me suis sentie un peu mal à l’aise, mais j’ai pas su mettre les mots sur le pourquoi ?
M
Membre supprimé 365693
Guest
Tout à fait d'où mon questionnement.
Je me rappelle que Petit Paul avait fait une grosse polémique et un grand nombre de grandes chaines de librairies l'avait retiré. On ne parle pas d'une œuvre qui se vend sous le manteau sans faire de bruit quoi...Donc depuis le temps je pensais vraiment qu'il serait non grata à se cacher mais non, il n'a pas eu de grandes conséquences en tout cas à ma connaissance...
@guerredesmiroirs J'ai trouvé un pdf gratuit, je suis en train de le lire et voilà sur quoi je tombe:
page 22 : l'héroine fait le baby sitting d'une petite fille, elle lui lit pour s'endormir le début de la belle et la bête. Puis la petite fille montre sa vulve (comme ça, spontanément). L'héroine lui dit que ça ne se fait pas, c'est personnel et après cet échange l'héroine touche le front de la petite et lui dit qu'elle est un peu chaude. La gamine fait de la fièvre puis vomit sur l'héroïne. La scène n'a aucun intérêt, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et on en reparle absolument pas. Pourquoi? C'est quoi le propos? Ok la réponse de l'héroïne est bonne, mais ça n'empêche que c'est gratuit.
Après elle veut discuter avec son prof d'unviersité, il lui dit de venir dans son bureau, elle sent bien que c'est chelou, lui dit qu'elle ne devrait pas être là et lui, il lui balance qu'il "a envie d'elle". Elle refuse, il dit qu'il comprend et qu'il n'y aura pas de retentissement sur ses études et elle s'en va.
Ensuite il y a une scène où elle attend dans une voiture, un mec arrive et se masturbe devant sa vitre et elle elle sort ses seins (énormes bien sur) puis se masturbe.
Et enfin elle se dispute un type qu'elle connaît depuis une journée et avec qui elle passé la nuit (embrouille de merde), il la rattrape car elle se barre furieuse et il menace de "lui en coller une si elle ne calme pas" en plein milieu d'un lieu public.
A la fin elle revient chez le père de la petite fille pour lui rendre le chemisier qu'il lui avait prêté au début (après que sa fille ait vomi), elle lui dit qu'elle veut l'embrasser, ils font l'amour sur la table de la cuisine, la porte s'entrouve et on voit la gamine qui regarde la scène. Pourquoi mettre cette gamine au début et à la fin de cette histoire tordue?
page 22 : l'héroine fait le baby sitting d'une petite fille, elle lui lit pour s'endormir le début de la belle et la bête. Puis la petite fille montre sa vulve (comme ça, spontanément). L'héroine lui dit que ça ne se fait pas, c'est personnel et après cet échange l'héroine touche le front de la petite et lui dit qu'elle est un peu chaude. La gamine fait de la fièvre puis vomit sur l'héroïne. La scène n'a aucun intérêt, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et on en reparle absolument pas. Pourquoi? C'est quoi le propos? Ok la réponse de l'héroïne est bonne, mais ça n'empêche que c'est gratuit.
Après elle veut discuter avec son prof d'unviersité, il lui dit de venir dans son bureau, elle sent bien que c'est chelou, lui dit qu'elle ne devrait pas être là et lui, il lui balance qu'il "a envie d'elle". Elle refuse, il dit qu'il comprend et qu'il n'y aura pas de retentissement sur ses études et elle s'en va.
Ensuite il y a une scène où elle attend dans une voiture, un mec arrive et se masturbe devant sa vitre et elle elle sort ses seins (énormes bien sur) puis se masturbe.
Et enfin elle se dispute un type qu'elle connaît depuis une journée et avec qui elle passé la nuit (embrouille de merde), il la rattrape car elle se barre furieuse et il menace de "lui en coller une si elle ne calme pas" en plein milieu d'un lieu public.
A la fin elle revient chez le père de la petite fille pour lui rendre le chemisier qu'il lui avait prêté au début (après que sa fille ait vomi), elle lui dit qu'elle veut l'embrasser, ils font l'amour sur la table de la cuisine, la porte s'entrouve et on voit la gamine qui regarde la scène. Pourquoi mettre cette gamine au début et à la fin de cette histoire tordue?
Dernière édition :
J’espère que cette affaire fera du bruit au sein même des maisons édition pour qu’elles ne signent plus ce genre de projet. On commence à voir quelques effets comme les éditeurs « Biscoto » partenaires du festival qui ont fait un bon communiqué sur leur incompréhension du choix de Vivès en invité d’honneur ou sur la direction du festival ici
J’espère que d’autres éditeurs vont suivre.
Si vous allez au festival, passez sur les stands des éditeurs pour leur dire que vous souhaitez + de variété dans leur ligne éditoriale et moins d’histoires de patriarcat. Achetez les livres des autrices présentes (pas mal de BD féministes existent), et allez voir l’expo de Julie Doucet que les auteurs/autrices eux même ont désigné grand prix 2022 lors d’un vote (contrairement à celle de Vivès).
J’espère que d’autres éditeurs vont suivre.
Si vous allez au festival, passez sur les stands des éditeurs pour leur dire que vous souhaitez + de variété dans leur ligne éditoriale et moins d’histoires de patriarcat. Achetez les livres des autrices présentes (pas mal de BD féministes existent), et allez voir l’expo de Julie Doucet que les auteurs/autrices eux même ont désigné grand prix 2022 lors d’un vote (contrairement à celle de Vivès).
)
Hier Matzneff, aujourd'hui Vivès qui clame son impatience à l'idée "que les enfants trouvent (sa) BD sur la table du salon" et revendique le fait de questionner si ces "désirs" sont si condamnables, jusqu'à affirmer que "l'inceste (l)'excite à mort" et à dessiner le visage d'une enfant de 10 ans couvert du sperme de son père.
L'orga du festival a profité du fait que 3 tweetos choqué-e-s aient proposé de lui en mettre une pour communiquer vaguement autour de menaces jamais décrites, alors qu'il s'agit souvent des voix des potentielles victimes de pédocriminalité et de leurs proches qui s'élèvent, pour une fois.
Voilà comment on se retrouve avec un public confus qui se demande si les bénévoles vont se retrouver victimes d'une meute, alors qu'il s'agit simplement de la stratégie de communication axée vers la réduction des risques émanant d'une organisation avare.
C'était la seule manière pour le Festival de la BD d'Angoulême de reculer sans perdre la face et devenir la risée de la droite et des amateurs de pédophilie tout en faisant taire les critiques avant le début de l'événement. Le fait que les propos de cette ordure (et notamment ses aveux d'attirance pour les enfants de moins de 12 ans) aient commencé à se faire entendre à l'international a sans doute joué.
L'orga du festival a profité du fait que 3 tweetos choqué-e-s aient proposé de lui en mettre une pour communiquer vaguement autour de menaces jamais décrites, alors qu'il s'agit souvent des voix des potentielles victimes de pédocriminalité et de leurs proches qui s'élèvent, pour une fois.
Voilà comment on se retrouve avec un public confus qui se demande si les bénévoles vont se retrouver victimes d'une meute, alors qu'il s'agit simplement de la stratégie de communication axée vers la réduction des risques émanant d'une organisation avare.
C'était la seule manière pour le Festival de la BD d'Angoulême de reculer sans perdre la face et devenir la risée de la droite et des amateurs de pédophilie tout en faisant taire les critiques avant le début de l'événement. Le fait que les propos de cette ordure (et notamment ses aveux d'attirance pour les enfants de moins de 12 ans) aient commencé à se faire entendre à l'international a sans doute joué.
Oh le foutage de gueule de l'extrême du festival! La loi est déjà écrite, ils attendent quoi comme application hein? S'ils se prenaient un procès pour promotion de pédopornographie ce serait les premiers à râler alors que serait bien mérité tiens, et pourtant il leur faudrait visiblement ça pour comprendre!
Dernière édition :
Ce qui est cool en France, en 2022, c'est que tu peux menacer physiquement un artiste parce que "mdr C 1 péd0".
@Rose_Eth en France un enfant sur 10 étant victime d'inceste, j'aurais tendance à réserver mon indignation et mes combats pour elles et eux, qui subissent et ont subi de véritables préjudices, plutôt que pour une poignée d'artistes pédophiles et/ou faisant l'apologie de la pédophilie qui subiraient des "menaces", pour ce que j'en sais non suivies d'effets. Mais j'ai conscience que c't'un point de vue hein
M
Membre supprimé 366371
Guest
Non, ce qui est vraiment cool en France en 2022 c’est qu’on estime toujours qu’il y a environ 165 000 enfants qui sont victimes d’abus sexuel chaque année et qu’on ne fait tellement rien pour lutter contre ça qu’on trouve encore normal des bds à visées clairement pornographiques qui mettent en scènes des actes sexuels avec des enfants et de défendre l’auteur en le plaçant lui dans le rôle de victime quand on ose dire que bon, c’est peut-être pas super sain tout ça…
Surtout que le problème ici ce n’est pas juste Bastien Vivès, mais bien tout un système ; Ses bds pédopornographiques ont été publiés - il ne les a pas publiées tout seul que je sache - elles ont été diffusées, vendues et lues, et il suffit de voir les notes qu’on trouve sur internet de ces bds pour découvrir que bien peu de ses lecteurs ont jugé qu’il y avait quand même un problème avec tout ça… Ça met en lumière à quel point on vit dans une société qui banalise toujours trop la pédocriminalité, les viols, l’inceste etc. C’est pas un problème individuel et c’est ça le pire. C’est à la fois affligeant et effrayant. On se rend compte qu’on est forcément bien impuissant face à tout ça.
