@Rimalouette
Dans l'article que tu as cité, le Japon affiche 14% de femmes avec un diplôme d'ingénieur contre 42% dans certains pays du Maghreb.
Tu dis que les pays de culture patriarcale ont plus de femmes ingénieur que les autres mais il me semble que le Japon est très patriarchal (peut-être même plus que les pays du Maghreb).
Au Japon, une femme arrête de travailler quand elle a un enfant, voire même après s'être marié.
De plus, avoir un diplôme d'ingénieur ne signifie pas travailler en tant qu'ingénieur après. Ces femmes ont peut-être le diplôme mais pas le travail derrière ou pour pas très longtemps.
Pour certains pays cités comme le Maghreb et l'Inde il y a aussi une logique économique à pousser tout le monde vers des études scientifiques.
Déjà ils n'ont peut-être pas "matière" à faire des études autres que scientifiques. Leur bagage littéraire ou historique n'est peut-être pas aussi riche que le notre ou tout simplement pas exploité. Il me semble même que dans les pays du Maghreb l'enseignement supérieur se fait en français ce qui fait qu'ils ne proposent même pas de filière L dans leur langue avec leurs auteurs, leurs philosophes etc. Maintenant que j'y pense je crois qu'il n'y a qu'une seule filière, la S.
Enfin c'est très européen de faire des études littéraires parce que une grosse partie de notre culture tourne autour des grands livres, des grands auteurs etc. Mais les autres pays sont plus tournés vers une logique de vente de services. D'ailleurs souvent le service technique de nombreux logiciels/appareils se trouve à l'étranger.
Maintenant il y a aussi diplôme d'ingénieur et diplôme d'ingénieur. Je ne sais pas s'ils sont tous équivalents. N'importe quel pays peut accoler le titre d'ingénieur à toute formation qui manipule un peu des bases de données ou des processus à l'aide d'une boîte de commandes.
Sinon je suis moi aussi ingénieur chez moi.
Conclusion : moins un pays est riche plus il va avoir tendance à pousser les matières scientifiques pour tous ses élèves : de 1 parce qu'il n'investit pas dans d'autres enseignements et de 2 pour vendre de la main d'œuvre technique aux autres pays.
Sinon concernant l'aspect difficile des maths :
- j'avais des profs femme en maths
- enfant j'adorais les jeux d'énigmes et les casse-têtes
- en primaire j'avais des bonnes notes et je connaissais par cœur mes tables de multiplication
- j'ai très rapidement eu accès à un ordinateur dès mes 8 ans et je bidouillais déjà dessus (rien de bien ouf mais ça me fascinait de trouver des nouvelles options)
- j'étais férue de jeux vidéos (console et PC)
- je suis mauvaise en expression écrite et je n'aime pas ça
Et pourtant j'étais nulle en maths. Mais vraiment nulle. Trop abstrait je comprenais rien de ce qui se passait.
En primaire c'était illustré et vulgarisé on va dire (Pierre a un gâteau et il veut le partager avec ses 4 amis...) donc mon cerveau suivait.
Mais alors l'abstraction laisse tomber. J'avais l'impression qu'on me parlait une langue étrangère, mais une langue étrangère qui n'aurait pas de traduction.
Je suis allée en L. J'étais pas plus littéraire que ça mais avec 3 de moyenne en maths je pouvais pas faire mieux.