@L'Oeil de la Lune
Parler des abus des droits sociaux et en faire l'élément phare de nombreuses campagnes politiques c'est une très bonne stratégie pour éviter de parler du creusement des inégalités qui s'observent depuis plusieurs décennies. Le fait que certaines personnes reçoivent des prestations sociales qu'elles n'auraient pas dû recevoir n'est rien comparé à ce problème. Et si on veut mesurer l'impact économique du détournement de prestations sociales VS la fraude fiscale, l'argent des prestations sociales est immédiatement ré-injecté dans l'économie parce que les personnes qui en bénéficient le dépensent pour vivre. L'argent de l'évasion fiscale, c'est en général de l'argent perdu pour l'économie d'un pays.
Je ne suis pas forcément d'accord avec tout les commentaires, mais il faut le rappeler, dans cette discussion Tiphaine est plus considérée comme un portrait type que la personne qu'elle est. Ce n'est pas une attaque contre elle que de s'interroger pourquoi malgré un salaire confortable, l'insécurité liée à un risque de manquer d'argent reste. J'ai lu dans les commentaires qu'il fallait être naïf et déconnecté pour ne pas avoir comme but absolu de gagner le plus haut salaire possible, ce qui démontre que clairement le sentiment d'insécurité liée à l'argent touche beaucoup de personnes qui peuvent avoir une situation financière similaire à la sienne. Je pense que c'est lié à ce sentiment d'érosion progressive des conditions de vie des individus moyens de notre société, qui est lui-même dû au fait que les inégalités des richesses ne font que s'accentuer, que la population la moins aisée est toujours plus appauvrie tout en s’agrandissant alors qu'un faible pourcentage de la société voit ses richesses augmenter. Vouloir gagner plus pour éviter d'être "déclassé", de perdre la position qu'on occupe dans cette société revient à valider les mécanismes actuels qui participent au creusement des inégalités. Si l'on veut préserver son capital et le faire fructifier, on va plus vouloir voter pour des politiciens qui assurent une diminution des impôts au prix des services sociaux, des infrastructures et de l'éducation, qui impacte l'ensemble de la société mais surtout les plus précaires, et peut diminuer les chances de mobilité sociale pour ceux qui viennent d'une classe sociale défavorisée. On va vouloir aussi que nos placements rapportent le plus possible (comme le montre l'article), au détriment d'objectifs au long terme pour les entreprises et d'une péjoration des salaires et des conditions de travail de ceux qui sont en bas de l'échelle voire plus. On aura tendance aussi à accepter plus facilement la disparition/l'affaiblissement de régulations sur l'emploi parce que cela permet à court terme d'augmenter les rendements.
On peut rester concentré sur ses besoins et se dire après moi le déluge, mais c'est inconsidéré que de ne pas accepter que les choix que l'on fait avec son argent, les décisions que l'on prend au niveau politique et pour qui on vote n'ont pas d'impact. Oui, personne dans cette discussion n'a les capacités d'impacter la société ni les richesses d'un individu qui se trouve dans les 1% les plus riches de la société. Mais ces personnes ont plus intérêt qu'on accepte ce creusement des inégalités et qu'on se focalise sur augmenter son compte en banque, se faire un patrimoine immobilier/financier ou le faire fructifier pour se protéger et de voter dans ce sens que de rejeter ce qui nous est imposé.
Et même d'un point de vue économique, une société de plus en plus inégalitaire court à sa perte donc ne pas se battre pour renverser cette tendance, afin de pouvoir investir dans nos infrastructures, dans la transition énergétique et les générations futures de manière sérieuse c'est se mettre une balle dans le pied. Et ça commence avec les choix que l'on fait au niveau professionnel et de comment on utilise son argent.
Parler des abus des droits sociaux et en faire l'élément phare de nombreuses campagnes politiques c'est une très bonne stratégie pour éviter de parler du creusement des inégalités qui s'observent depuis plusieurs décennies. Le fait que certaines personnes reçoivent des prestations sociales qu'elles n'auraient pas dû recevoir n'est rien comparé à ce problème. Et si on veut mesurer l'impact économique du détournement de prestations sociales VS la fraude fiscale, l'argent des prestations sociales est immédiatement ré-injecté dans l'économie parce que les personnes qui en bénéficient le dépensent pour vivre. L'argent de l'évasion fiscale, c'est en général de l'argent perdu pour l'économie d'un pays.
Je ne suis pas forcément d'accord avec tout les commentaires, mais il faut le rappeler, dans cette discussion Tiphaine est plus considérée comme un portrait type que la personne qu'elle est. Ce n'est pas une attaque contre elle que de s'interroger pourquoi malgré un salaire confortable, l'insécurité liée à un risque de manquer d'argent reste. J'ai lu dans les commentaires qu'il fallait être naïf et déconnecté pour ne pas avoir comme but absolu de gagner le plus haut salaire possible, ce qui démontre que clairement le sentiment d'insécurité liée à l'argent touche beaucoup de personnes qui peuvent avoir une situation financière similaire à la sienne. Je pense que c'est lié à ce sentiment d'érosion progressive des conditions de vie des individus moyens de notre société, qui est lui-même dû au fait que les inégalités des richesses ne font que s'accentuer, que la population la moins aisée est toujours plus appauvrie tout en s’agrandissant alors qu'un faible pourcentage de la société voit ses richesses augmenter. Vouloir gagner plus pour éviter d'être "déclassé", de perdre la position qu'on occupe dans cette société revient à valider les mécanismes actuels qui participent au creusement des inégalités. Si l'on veut préserver son capital et le faire fructifier, on va plus vouloir voter pour des politiciens qui assurent une diminution des impôts au prix des services sociaux, des infrastructures et de l'éducation, qui impacte l'ensemble de la société mais surtout les plus précaires, et peut diminuer les chances de mobilité sociale pour ceux qui viennent d'une classe sociale défavorisée. On va vouloir aussi que nos placements rapportent le plus possible (comme le montre l'article), au détriment d'objectifs au long terme pour les entreprises et d'une péjoration des salaires et des conditions de travail de ceux qui sont en bas de l'échelle voire plus. On aura tendance aussi à accepter plus facilement la disparition/l'affaiblissement de régulations sur l'emploi parce que cela permet à court terme d'augmenter les rendements.
On peut rester concentré sur ses besoins et se dire après moi le déluge, mais c'est inconsidéré que de ne pas accepter que les choix que l'on fait avec son argent, les décisions que l'on prend au niveau politique et pour qui on vote n'ont pas d'impact. Oui, personne dans cette discussion n'a les capacités d'impacter la société ni les richesses d'un individu qui se trouve dans les 1% les plus riches de la société. Mais ces personnes ont plus intérêt qu'on accepte ce creusement des inégalités et qu'on se focalise sur augmenter son compte en banque, se faire un patrimoine immobilier/financier ou le faire fructifier pour se protéger et de voter dans ce sens que de rejeter ce qui nous est imposé.
Et même d'un point de vue économique, une société de plus en plus inégalitaire court à sa perte donc ne pas se battre pour renverser cette tendance, afin de pouvoir investir dans nos infrastructures, dans la transition énergétique et les générations futures de manière sérieuse c'est se mettre une balle dans le pied. Et ça commence avec les choix que l'on fait au niveau professionnel et de comment on utilise son argent.