Je viens de rendre compte que le commentaire au dessus du mien datait de 2017.
Je ne sais pas pourquoi, cet article est ressorti dans les articles suggéré à droite, quand tu lis un article. J'ai cru que c'était un nouvel article.
Quand je te lis, on arrive à la même conclusion :
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Donc quelqu'un qui vient me dire qu'il réduit doucement la viande et l'achète de meilleure qualité à des élevages moins ignobles, je le félicite grandement avec sincérité et joie"
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Perso je suis même pas pour que tout le monde arrête la viande complètement comme moi"
"
Ton message m'a fait penser à quelqu'un qui prenait assez négativement le fait que certaines personnes décident de supprimer un aliment car ils jugent ça mieux pour eux et l'environnement. Et qui du coup, se sentent un peu obligés de dire "Hé on peut manger mieux en consommant de la viande !""
Ben non, je l'ai dit, je réagis par rapport au documentaire présenté dans l'article (vu les citations, on est sur la dénonciation de l'agroalimentaire dans un premier temps, sur l'élevage ensuite) et le lien qui est directement fait avec le veganisme/végétarisme comme seules solutions, sans remettre en cause les cultures intensives ou consommer mieux de la viande.
On ne passera jamais chez l'éleveur du coin pour se renseigner sur le métier, les contraintes, discuter des chiffres.
L'élevage intensif n'étant même pas l'élevage majoritaire en France.
C'est totalement différent de dire que je mange de la viande et qu'il faut me laisser tranquille...
Quand je vois ce que tu retires de ma réponse, je me demande qui se sent aggressée et obligée de se justifier.
En plus, on ne monte pas des assos pour justifier notre régime alimentaire.
Alors que pour rappel, on tombe sur la même conclusion, juste que toi tu as choisis d'aller vers le veganisme.
Alors oui, je me pose la question de la limite du veganisme quand je me retrouve avec des gens qui :
- n'hésitent pas à infiltrer tout type d'élevage pour ensuite affirmer que peu importe la taille de l'élevage, tous se valent,
- ne prennent absolument pas position sur les différents accords de libre-échange en cours alors que les conditions d'élevage (voire humaines) minimales exigées en France ne sont pas respectées. Par contre, aucun problème à soutenir des groupes qui vont casser des boucheries (artisanales, même pas de grands groupes),
- prétendent avoir comme objectif la défense de l'environnement alors que les articles L214 parlent de la protection des animaux avec un système nerveux central (et juste eux). L'écologie n'étant pas un but revendiqué.
- déforment les chiffres pour correspondre à leurs croyances.
Mais les assos arrivent à englober tout ça, communiquent avec des termes forts, faussent les chiffres, ne se positionnent surtout pas là où leur présence est requise par rapport à ce qu'il prétendent défendre.
Oui, à un moment, je me pose la question de ce qu'un-e vegan défend vraiment.
Je n'ai aucun problème si quelqu'un me dit : "Je ne mange pas de viande, je n'aime pas qu'on tue des animaux desquels je me sens proche".
J'aurais aucun problème non plus si les assos étaient plus carrées dans leur communication.
Ton discours, peu de vegans le tiennent.
Pour la santé, c'est comme pour le Mercosur, il y a peu d'engagement des assos et pas de communication sur ce point.
Je ne parle pas de boycotter les labos.
Juste que par exemple, pour fabriquer un milieu de culture, des géloses existantes.
Elles font bien le buzz là où ça les arrangent et où c'est socialement acceptable.
Franchement pour l'histoire des souris, je serais curieuse d'entendre les avis. Parce que ça m'étonnerait qu'à moitié qu'une partie tente de les capturer pour les relâcher plus loin (espérant peut-être qu'elles vont survivre...). On serait sur le même niveau que celles et ceux qui ont tué des dindons en voulant les sauver : aucune connaissance des animaux.
Après, c'était pas évident pour ton avis. Je ne pensais pas qu'à la fin j'allais lire qu'en fait, tu ne voulais pas que tout le monde soit vegan comme toi.
Tu pars quand même au début en disant que ce n'est pas possible que tout le monde mange une viande plus éthique car la population mondiale a explosé, que tout le monde a gardé ses habitudes et qu'on ne peut pas avoir des millions de petits agriculteurs.
Sauf que, ben c'est exactement ce que je dis, appuyé par deux rapports que je linke, dans l'
idéal, il faudrait qu'on réduise notre consommation de viande.
Et c'est oublier que l'agriculture intensive existe elle aussi parce que la population mondiale a augmenté.
Est-ce qu'il est envisageable d'avoir des millions de petites exploitations pour soutenir monsieur et madame tout-le-monde qui deviendrait vegan ?
Si les gens ne sont pas prêts à diminuer leur consommation carnée et/ou aller vers des filières de qualité, je ne vois pas pourquoi :
- on communique autant sur le veganisme, puisqu'apparemment, les gens ne veulent même pas diminuer leur consommation de viande,
- les gens qui se mettraient au veganisme iraient vers des légumes éthiques.
Je sais que tu as dit que tout le monde n'a pas à devenir vegan, mais quand je relis ce passage, il y a ce parti-pris, comme apparemment dans le documentaire, sans remettre en cause les mêmes principes pour le côté végétal.
De toute façon, vu la volée de bois vert que se prennent même les petits éleveurs (L214, Greenpeace et co), ça n'encourage pas à se lancer en petite exploitation. Ni même à continuer. (Et les normes sévères font que, financièrement, ce n'est pas facile de se lancer/de continuer avec un petit élevage).
Pour les plantes, les termes employés par les vegans seraient plus précis que je n'en arriverais pas là.
Mais oui, les plantes sont des êtres vivants. Ce n'est pas parce qu'elles ne perçoivent pas la douleur comme nous qu'il faut balayer cet argument du revers de la main sous prétexte qu'il serait naïf.
Elles ne ressentent pas la douleur, pourtant elles n'attendent pas bien gentiment d'être mangées. Au contraire, elles se sont adaptées à leur milieu et répondent autrement que par la fuite.
Les épines ne sont pas un réflexe mécanique.
Toutes les plantes n'ont pas besoin d'être mangées pour pouvoir germer un peu plus loin. Tu me parles des plantes pyrophiles, c'est un très bon exemple : j'ai lu aussi que c'est un excellent moyen de se protéger des granivores parce que pour elles, passer par les déjections n'est pas adapté.
Tous tes exemples montrent que les plantes ont développés un tas de techniques pour survivre. Elles ne ressentent pas la douleur comme nous mais ne sont clairement pas passives et se sont rendues compte qu'à un moment, si elles voulaient survivre, il fallait bien trouver des stratégies.
Ca prouve bien encore une fois que les seuls êtres défendus par les vegans sont ceux auxquels ils s'identifient. Et c'est encore une fois un argument absent de leur communication. Mettre des termes trop scientifiques, ça casse un peu une campagne basée sur l'émotion et l'identification.
Donc moi l'argument de "les plantes sont pas comme nous, du coup on peut" j'ai du mal. Mais je comprends et trouve honnête l'argument "je ne suis pas à l'aise de manger qqch qui me ressemble".
Donc qu'est-ce qu'on fait ?
Ben on arrête de mettre toutes les personnes qui mangent de tout dans le même panier, on arrête de sortir des chiffres faux, de hiérarchiser le vivant, de mettre tous les éleveurs et les bouchers dans le même panier et on admet que oui, si on ne mange pas d'animaux c'est par sensibilité personnelle et que ça ne va pas plus loin.
Autre argument qui me dérange, c'est le fait que personne ne nie le problème des cultures intensives.
Le problème, c'est que ce type de culture est beaucoup moins remis en question et suscite moins l'indignation que l'élevage. Même l'élevage plus respectueux fait plus de tollé.
C'est quand même ça que je dis au final, si le documentaire parle de l'industrie agroalimentaire comme résumé dans l'article, il faut se concentrer sur les solutions appropriées.
Pas se braquer sur juste la viande, parce que ça ne résoudra pas l'autre partie.
Ou alors corriger l'article (ou la comm' faite autour du documentaire), et alors oui, ça traite uniquement de la viande et du coup, UNE des réponses est le veganisme, UNE autre est le végétarisme, UNE autre est la provenance de la viande, la diminution etc.
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En arrêtant de consommer de la viande, on peut également choisir de consommer des végétaux provenant de meilleures cultures."
Alors ça, c'est comme choisir de consommer une viande plus éthique.
Vegan ou non, des gens se dirigent toujours vers les aliments les moins chers. Je doute que ça change.
L'augmentation de la population, la diminution des ressources, les tensions diplomatiques, la politique de Macron en France ou encore de Trump aux US favorisant les plus riches, etc ne vont pas faciliter l'accès au plus grand nombre à une nourriture de qualité.
Pour l'instant, seule l'importation permet de contenter les moins riches, parce que l'agriculture et l'élevage français répondent à des normes de qualité élevée qui ont un coût.
A l'échelle mondiale, on est sur des grandes cultures.
Des petites fermes, tu en as sur la côte Est U.S, jusqu'à une petite chaîne de montagnes dont je ne sais plus le nom.
Des fermes de légumes en Californie (et encore, ça correspond à des grosses exploitations chez nous).
L'agriculture avec petites exploitations comme en France sont toutes aussi anodines à l'échelle mondiale que les petits élevages.
Même en bio ça pose problème puisque les normes ne sont pas les mêmes partout (et le bio tel que pratiqué en France n'est pas exempt de critiques).
Finalement, quel pourcentage représente les personnes engagées dans une consommation durable ?
Comment peut-on affirmer que les gens ne vont pas baisser leur consommation de viande ni ne pourront tous consommer une viande de qualité tout en espérant secrètement qu'ils vont se trourner vers le veganisme et vers des produits de qualité alors que la majorité des consommateurs cherchent du discount ?
Oui on produit du quinoa en France, mais à quel prix est-il vendu ?
"
Comme la culture de végétaux pour la consommation humaine uniquement demande moins de superficie que pour celle pour nourrir les animaux".
Qui dit ça ?
Cela a été démontré que plus nos régimes sont riches en protéines d'origine animale, plus on dévore de terres. Mais le point le plus bas n'est pas atteint avec une consommation strictement végétale, mais en intégrant un peu d'élevage.
Il y a des sols sur lesquels on fait de l'élevage qui ne peuvent pas être réutilisés pour la culture parce que le sol ne sera pas adapté pour ça.
Pour la biodiversité, ai-je dit que sans l'être humain des endroits seraient privé de biodiversité ?
Relis bien, je parle d'une PLUS GRANDE biodiversité.
Une forêt gérée par l'être humain présente une biodiversité plus grande qu'une forêt laissée comme ça (onf.fr).
Je ne sais pas comment ça se passe en Nouvelle-Calédonie, mais dans les Landes, des éleveurs sont partis et personne n'a repris les exploitations.
Les prairies ne sont pourtant pas entrenues par les animaux : la forêt a gagné l'entrée des villages.
Mais je suppose qu'en Nouvelle-Calédonie, on n'a pas de loup.
Donc non, personne n'a pris le temps de trouver des solutions pour l'entretien des prairies et d'y introduire des races sauvages similaires qui s'occuperaient de maintenir la biodiversité sans notre intervention.
Je ne pense pas que comparer son potager avec l'agriculture professionnelle soit une bonne idée.
Le potager, c'est comme la viande de petites exploitations de proximité : tout le monde ne peut pas se le permettre.
Chez moi, j'ai eu le temps de pailler, de désherber etc.
Je peux me permettre de cultiver plus de légumes en prévision des pertes et ainsi me passer de cette blague qu'est la pyréthrine. Mais mon salaire (et celui d'éventuels salarié-es) n'en dépend pas.
"
Quand au fumier qui sert de fertilisant, oui c'est valable pour les crottes des bovidés, ovidés et équidés. Mais par contre pour l'élevage porcin, le lisier est une véritable catastrophe environnementale, il est polluant et souille les rivières, les nappes phréatiques, c'est une vraie horreur."
Non, c'est faux, ça dépend des quantités.
L'intérêt de faire du fumier, c'est que tu récupères effectivement les nutriments des plantes ingérées (potassium, phosphoe) + de l'azote essentiel aussi à la croissance des plantes.
Avec du compost, tu récupères la potasse et tout ça mais pas l'azote car il est transformé en ammoniac et retourne dans l'atmosphère.
Pour ton eau (et c'est pour ça que je dis qu'il ne faut pas comparer potager perso et agriculture pro), tu sembles oublier que l'eau que tu utilises est de l'eau potable. L'agriculteur utilise une toute autre réserve, qui est elle, non potable.
Du coup, les quotas changent par rapport aux particuliers.
Pour ton potager, je ne sais pas ce qu'il y a moyen de faire en Nouvelle-Calédonie, mais quelques cubes d'eau dans lesquels tu récoltes l'eau de pluie pourraient te permettre de pallier un peu plus au problème. Tu n'auras pas de l'eau jusqu'à la fin de la sécheresse mais ça te permettrait d'amortir un peu.
En tout cas, même chez moi, le maïs a soif et je ne vois pas de lances à eau cette année.
Pourtant, un peu plus loin, y a une bonne nappe phréatique et le maïs n'a pas soif comme ça.
Encore une déformation lue, mais je n'ai jamais dit qu'un vegan mange principalement des produits transformés.
Et je dis aussi que tu peux être vegan, cuisiner, mais pas utiliser des matières premières "éthiques".
La majorité des vegans réfléchissent à la provenance, ok. Mais est-ce que dans cette majorité qui réfléchit, la totalité passe à l'acte. Certains sont malgré tout limités par leur budget et composent comme ils peuvent.
Mais tu vas me dire que cette majorité passe quand même à l'acte.
Sauf que, les vegans ne représentent pas la majorité de la population.
Et la majorité de la population, peu importe la fréquence à laquelle elle consomme de la viande, achète les aliments les moins chers possibles.
Et si une proportion croissante de la population des pays riches adoptait le veganisme, je ne pense pas que le réflexe de cuisiner plus ou d'acheter des aliments de qualité suivrait.
Pour moi aussi les produits transformés restent rares et je ne suis pas vegan. Et il y en a d'autres dans mon cas.
Les jours de flemme => pâtes + huile d'olive, un peu comme le commun des mortels.
Et ça tombe bien, je n'ai personne dans mon entourage qui consomme quotidiennement des plats préparés. Que soit par habitude ou parce que c'est cher aussi pour un non-vegan.
Les réflexions que mènent les vegans, les non-vegans peuvent les avoir aussi.
Quand on revoit notre consommation de viande, c'est un choix qu'on fait, en s'étant nous aussi renseignés, en acceptant de payer plus cher cette viande. Réflexion que l'on reporte aussi sur les fruits et légumes.
Mon parcours est totalement différent, l'écologie est un sujet qui me touche depuis que je suis petite : j'ai dévoré des bouquins sur les animaux et revues écolo, par contre ni ma mère, ni mon père n'étaient écolo. Mais j'ai été sensibilisée très tôt à ne pas gaspiller le courant, prendre soin de mes affaires, etc => un mélange de bonnes pratiques de gens qui ne roulent pas sur l'or (ma mère) ou de radins (mon père) avec ce qu'un enfant pouvait avoir comme accès aux connaissances dans les années '90.
Et plutôt élevée à coup de "tu t'en fous des autres, l'important c'est toi" (enfin plutôt utilisé pour réprimander une mauvaise note quand mon argument c'était "toute la classe a eu une mauvaise note").
Moi je me pose plutôt des questions quand je vois des sites proposant d'être plus écolo et qui proposent direct "éteignez les lumières", "fermez le robinet". Il y en a qui sont ébahis par tant de sagesse. Moi je ferme direct, ça a rien à foutre sur un serveur ça.
Bref, je n'ai pas attendu le veganisme pour m'intéresser à l'écologie. Et le veganisme n'est pas le seul chemin possible.
Je n'ai pas dû devenir vegan pour réfléchir à mon alimentation : c'était un réflexe inculqué dès l'enfance. A l'âge adulte, je me suis pas vue consommer n'importe quoi. C'était aussi un sujet abordé parfois à l'école.
Tu me parles de ta santé mais si tu avais fait plus attention avant, tu aurais aussi pu pallier à tes coups de mou et tes problèmes de digestion.
A un moment donné c'était le discours des sans-gluten ça : "je ne mange plus de gluten, je me sens mieux". Et un sans-gluten peut manger de la viande.
Madmoizelle a parlé des influenceuses vegans-qui-ne-le-sont-plus parce que bien qu'étant vegans, elles parvenaient quand même à manger mal.
J'ai un ami qui déteste (rarement vu ça) tous les fruits et légumes, mange quantité de viandes. Pour moi, il n'est pas suivre, et je lui ai déjà dit qu'il claquer à ce rythme-là.
Alors je trouve un peu fort de café de dire que mon argument des plantes est "nouille" alors que les vegans semblent avoir des illuminations sur des trucs basiques et ne trouvent rien de mieux à faire que d'écrire des articles sur des choses abordées à l'école primaire.
Mais c'est pas grave, c'est les non-vegans qui se justifient.
"
compléments qui consomme certainement moins d'énergie à produire en labo que de produire des aliments supplémentés pour les animaux" => Preuve ? Mais la question ne se posera plus avec la viande de culture, mais qui pour le coup est plus polluante.
Bref, malgré tout ce que j'ai pu lire, on tombe tout à coup d'accord qu'il faut diminuer la viande.
Moi c'est le régime que j'ai adopté.
D'autres adoptent le veganisme ou le végétarisme. Tant que les vegans sont honnêtes dans leur motivation et ne me parlent pas d'inepties, je suis aussi OK.
Malheureusement, avant de voir cette conclusion poindre, j'ai dû lire des idées reçues et des propos déformés.