Chez moi c'est le contraire, mes proches ne minimisent pas le problème du harcèlement et du danger pour les femmes en rue: ma sœur et mon beau-frère n'arrêtent pas de me mettre en garde, me trouvent inconsciente quand je veux aller à un match de foot seule, me conseillent de ne pas sortir seule dans Bruxelles la nuit quand je viens les voir...
Le problème par contre se situe dans la façon dont ils envisagent les solutions contre ce harcèlement et cette insécurité: ne pas sortir seule le soir, ne pas porter des vêtements "risqués", ne pas aller à des manifestations "masculines" seule, c'est très bien tout ça, c'est pragmatique, mais c'est toujours une attitude qui consiste à trouver le harcèlement inévitable et "normal" et à faire peser la responsabilité sur la "victime". Et ça, ça me gonfle un peu. Et quand j'explique à ma sœur que par principe, je n'ai pas envie de m'interdire de faire des choses parce que je suis une femme seule, elle me traite limite d'inconsciente. Je comprends son raisonnement, mais ça n'empêche que je le trouve profondément injuste.
Quand j'étais plus jeune, déjà, je regardais parfois la ville la nuit de ma fenêtre, et je me disais "si j'étais un homme, j'irais me promener, là, tout de suite"... Et ça me mets en rage rien que d'y penser. Pourquoi n'ai-je pas le droit d'aller me promener la nuit si ça me chante parce que je suis une femme?! C'est pas moi le problème, ce sont les autres!
Le problème par contre se situe dans la façon dont ils envisagent les solutions contre ce harcèlement et cette insécurité: ne pas sortir seule le soir, ne pas porter des vêtements "risqués", ne pas aller à des manifestations "masculines" seule, c'est très bien tout ça, c'est pragmatique, mais c'est toujours une attitude qui consiste à trouver le harcèlement inévitable et "normal" et à faire peser la responsabilité sur la "victime". Et ça, ça me gonfle un peu. Et quand j'explique à ma sœur que par principe, je n'ai pas envie de m'interdire de faire des choses parce que je suis une femme seule, elle me traite limite d'inconsciente. Je comprends son raisonnement, mais ça n'empêche que je le trouve profondément injuste.
Quand j'étais plus jeune, déjà, je regardais parfois la ville la nuit de ma fenêtre, et je me disais "si j'étais un homme, j'irais me promener, là, tout de suite"... Et ça me mets en rage rien que d'y penser. Pourquoi n'ai-je pas le droit d'aller me promener la nuit si ça me chante parce que je suis une femme?! C'est pas moi le problème, ce sont les autres!