@Clemence Bodoc : moi personnellement c'est un peu comme pour
@Naurore : je me met beaucoup de pression parce que perfectionnisme quand tu nous tiens ^^ mais justement parce que je veux tellement bien faire, la masse de travail me paraît énorme et je fuis dans une autre activité parce que je ne me sens pas capable de faire tout ça. (La fuite, c'est en général dans un bouquin, une série... dont en plus, je ne profite même pas pleinement parce que je me sens coupable de ne pas être en train de travailler). Du coup, je finis par faire les choses au dernier moment, donc par réviser beaucoup moins que je l'aurais voulu, ce qui conforte ma croyance de base que je n'étais pas capable de gérer une masse de travail importante. Et avoir des bonnes notes ensuite ne fait que renforcer un genre de syndrome de l'imposteur, parce que je me dis que les gens croient que je bosse beaucoup, alors qu'en vrai je travaille pas, etc.
En plus, objectivement je sais que c'est faux, souvent je me couche à deux du mat' pour finir de bosser, donc c'est bien que je travaille; mais j'ai toujours l'impression que je sais pas travailler, parce que j'ai fait les choses au dernier moment et pas aussi bien que je l'aurais voulu.
Mais le fait est aussi que je me suis rendu compte récemment que mes exigences étaient totalement démesurées: en révisant mes cours d'histoire pour le bac, je me suis aperçue que je n'avais jamais l'impression de savoir un cours. Pour avoir l'impression que j'avais assez révisé quelque chose, il aurait fallu que je connaisse mon cours et le plan de mon cours à peu près par cœur, que j'aie lu aussi un cours sur le même sujet sur Internet ou/ et dans mes annales et que je connaisse aussi le plan de cet autre cours.
Donc évidemment, ça me paraissait énorme et infaisable! Et bien sûr, je ne l'ai pas fait; et ça ne m'a pas empêché d'avoir 18 au bac d'histoire géo!
Le truc, c'est que malgré cette prise de conscience et le fait que je sois en prépa cette année, ma façon de bosser n'a pas beaucoup évolué: je me met toujours la pression avec un niveau beaucoup trop élevé d'exigences envers moi-même, je perds toujours beaucoup de temps à fuir et j'ai toujours l'impression qu'en vrai, je ne travaille pas, et qu'un jour les gens vont s'en apercevoir et voir qu'en vrai, je suis nulle, et que c'est pas normal que je m'en sorte quand même.
En fait, faire face à ma peur et me dire "d'accord, tu as peur. Je sais. Ressens ça, vis ça, fais face à ça. Et maintenant, essaye de t'y mettre. Refuser d'essayer par peur d’échouer, c'est comme refuser de vivre, de peur de mourir. Décide consciemment de ce que tu vas faire et accepte les limites", c'est toujours beaucoup plus difficile que de fuir et de partir dans autre chose sans vraiment l'avoir décidé, même si avec cette deuxième option je finis par dormir 4h seulement ou par improviser une khôlle en mode yolo. La fatigue est moins facile à affronter que la peur ^^
Mais bon, déjà, prendre conscience du mécanisme, c'est un premier pas pour le changer, non?