@hannah-scarlett
Et bien en fait, pendant un rapport sexuel (et plus précisément un orgasme hein) l'utérus se contracte à plusieurs reprises. Comme il était mal placé, ça faisait automatiquement une crampe à l'utérus, qui se propageait aux autres muscles du bassin, voire jusqu'aux dorsaux, abdos et fessiers... Donc c'était souvent après les rapports, après l'orgasme le temps que les muscles se contractent... Il faut aussi savoir qu'il y a des positions que je ne peux absolument pas faire, parce que ça me fait très mal tout de suite, mais ça c'est parce que ça stimule d'autre zones, où il y a de l'endo, donc douloureuses...
@lulae ça ne se voyait pas sur les échos parce que les radiologues s'intéressaient surtout à mes ovaires, pas à mon utérus. L'utérus n'est pas vraiment visible quand on met le "capteur" (c'est quoi le vrai mot ?) sur la surface du ventre, et quand ils faisaient une écho interne (donc introduite à l'intérieur), ils ne voyaient que la surface de l'utérus et pas vraiment sa position... De plus l'écho n'est pas aussi précise et nette qu'une IRM !
@Affine : c'est assez flippant comme maladie, mais un réel soulagement de se dire qu'on n'est pas folle et qu'on ne va pas subir ça toute sa vie sans savoir. C'est le pire, de ne pas pouvoir mettre les mots. Je te souhaite de tout coeur de trouver une solution rapide pour vivre mieux ! Courage !
@caldrana : Je te conseille de vérifier. Comme l'a dit une madz, les kystes de l'endométriose ne peuvent pas vraiment disparaître comme ça, il faut un traitement à base de progestérone et aucun apport en oestrogène pour que l'endomètre s'assèche et avec lui, les lésions... Cela dit, tu peux avoir des dérèglements hormonaux qui provoquent un kyste, sans que ce soit une lésion, et ce que tu décris ressemble beaucoup à de l'endométriose. Ça ne coute rien d'en parler avec ton gynéco, et si malheureusement c'était ça, il vaut mieux être prise en charge le plus tôt possible.
J'ai répondu aux quelques questions que j'ai vues, mais je ne suis pas sûre d'avoir répondu à toutes. Vous êtes super nombreuses à me soutenir et ça me touche énormément alors je veux vous remercier, toutes, et vous souhaiter le plus de courage possible.
Je ne suis pas toute seule avec cette maladie, des millions de femmes en sont atteintes, n'osent pas en parler ou témoigner (j'ai moi-même longuement hésité).
Malgré les diagnostiques, on garde l'idée que peut-être on est une chochotte, que surement des tas de femmes souffrent beaucoup plus que nous et qu'on n'est absolument pas légitimes pour raconter ce que c'est. Qu’il y a le cancer, le sida, le paludisme, la tuberculose et les scléroses en plaque. Alors on est qui, nous, pour râler avec notre utérus ? Sauf qu’on a le droit d’avoir mal, d’être tristes, de pleurer et d’engloutir deux tablettes de chocolat. Et de vouloir un soutien total du corps médical. Des histoires comme celles de @BabblyDom sont courantes et c'est terrible qu'on puisse souffrir pendant des années, des décennies sans être écoutées, sans avoir la moindre reconnaissance de notre souffrance. Et ce manque de reconnaissance, ça marque.
On continue à se dire que peut-être on en fait trop. C'est pourquoi on va au travail/en cours en serrant les dents, on fait semblant que tout va bien, on prend le moins d'arrêt maladie possible. Ce que je veux dire c'est que je ne suis ni une porte parole, ni un symbole, ni un cas rare. Je suis comme plein de femmes que vous croisez dans la rue, ou peut-être comme vous. Mais vous n'osez pas vous dire que vous souffrez autant parce que vous n'avez pas les mots à placer sur votre douleur. Elle n'en est pas moins réelle pour autant. Alors à VOUS plein de courage et de ténacité pour vous faire entendre et j'espère, guérir.