@Lord Griffith Bien sûr que c'est flippant... après, j'avoue que pour moi, en tant que psy du travail, c'est facile à dire, parce que le code de déontologie/d'éthique, c'est un truc super important dans mon boulot, donc non seulement c'est sans doute moins embêtant pour moi de dénoncer, mais c'est surtout que si je ne le fais pas, ça peut se retourner contre moi. Après, quand tu bosses dans un bassin de l'emploi relativement pauvre/peu actif/dans un milieu restreint, c'est sûr que c'est clairement plus difficile... Mais encore plus pour un licenciement abusif, je reste convaincue qu'il faut défendre ses droits (surtout dans une période comme la notre), parce qu'après, tu te retrouves face à des personnes capables de dire que "faut pas être trop tatillon avec la loi" (j'ai réellement entendu ça).
Du coup on fait quoi ? On reste sans rien faire, on se laisse marcher sur les pieds, et de cette façon, on donne raison aux personnes qui abusent et qui nous prennent pour leurs choses, des trucs interchangeables qui n'ont aucune autre valeur que l'argent qu'ils peuvent rapporter avant d'être jetés comme de vieilles chaussettes ? Ou on refuse et on se mobilise ? (dans la mesure du possible, évidemment).
C'est le même raisonnement que les combats féministes : on peut se dire que la problématique est trop large, trop grave, que l'égalité est inaccessible et que c'est trop coûteux (en termes de temps, d'argent, d'énergie), ou y aller petit à petit, chacun à sa hauteur, chacun à la mesure de ce qu'il se sent prêt à faire/à ne pas faire.
Je respecte que des personnes puissent refuser de se défendre, mais qu'on décourage ceux qui veulent/pourraient le faire, non.
(j'espère ne heurter personne)