@Sol Invictus en fait, autant la liberté est individuelle (c'est à dire "c'est moi qui décide que" "c'est moi qui fait" "c'est moi qui dit") autant la responsabilité ne l'est pas forcément. À partir du moment où tu vis en société, tes actions ont des conséquences non seulement sur toi, elles t'engagent personnellement, mais aussi sur les autres, et c'est là que se trouve la notion de responsabilité : je suis responsable à partir du moment où j'ai voulu prendre trop de libertés par rapport à l'espace qui est le mien dans la société et où ça a eu des conséquences sur autrui.
Je pense par exemple au code de la route et aux infractions notamment en termes de vitesse : les règles existent. En soi, on est libres ou pas de les respecter. Je roule à la vitesse autorisée, à priori ça ne m'empêche pas d'arriver à destination. Je suis libre parce que mon objectif (c'est à dire l'endroit dans lequel je souhaite me rendre) ne m'est pas moins accessible sous prétexte que je ne dois pas dépasser 90km/h pour m'y rendre. En revanche, si j'outrepasse ma liberté en allant trop vite, le risque que ma responsabilité soit engagée (en provoquant un accident plus ou moins grave), en conséquence de ce trop plein de liberté, est alors engagé. La liberté n'a de sens que si elle possède des limites. La liberté dans un monde où il n'y a pas de limites (donc où il n'y a pas d'autres individus et de règles autres que celles que je me fixe tout.e seul.e) n'existe de toute façon pas (sauf à partir vivre dans les steppes et les contrées les plus reculées, mais ça reste plus que minoritaire)