@Tératogène voyons ! On ne t'a jamais appris que c'est toujours celle de devant qui a raison même si elle a tort.
On en a eu une un peu comme ça. Pas forcément hautaine mais qui finissait par être insupportable. Au début ça se passait pas trop mal, on s'entendait plutôt bien, et puis passé le bac, c'est devenu la cata. Elle avait toujours mal quelque part, ne faisait aucun effort mais s'imposait devant quand même. L'année dernière (sa troisième après le bac) elle n'était quasiment jamais là, ne faisait aucun effort et elle a
réclamé un rôle (et pas un petit) ("tu comprends, ça va pas..." et ma prof trop gentille, lui a donné, en partie pour avoir la paix, à la fin plus personne ne la supportait). Nous quand on l'a appris :

. Tout ça pour nous lâcher un mois et demi avant le spectacle.

Du coup, à notre grand soulagement et pour notre plus grand bonheur, c'est une amie qui le méritait qui l'a récupéré et c'était drôlement chouette !
Et sa mère...

Je ne me lancerai pas dans un roman.
Pour en revenir à ma première phrase, passé douze-treize ans (avant elle insiste effectivement sur le fait de connaître son ballet), ma prof nous apprend implicitement que ce sont celles de devant qui ont toujours raison et que dans la mesure du possible, si elles se plantent, celles de derrière suivent (même si en général celles de devant sont fiables, ça arrive de se tromper). Testé et approuvé pas plus tard qu'à la répétition générale l'an dernier. Morceau final de la Belle au Bois Dormant avec tous les personnages, S. et moi échangeons soudain un regard surpris : "M****, y a quoi après ? Je sais plus, toi non plus, on tourne, c'est parti..." On a improvisé toutes les deux suivies par tout notre groupe derrière (on s'est fait chambrer après évidemment). Notre prof face à nous ne s'en est jamais rendu compte tellement on a fait ça bien.

Le trou simultané, je me souviendrai toujours de cette demi-seconde d'échanges silencieux par regards surpris interposés et de la tête de ma complice S. à ce moment-là.
Ma prof le sous-entend gentiment, nous on l'a clairement établi comme "règle à suivre" même si c'est pas facile (avec "on ne laisse pas la scène vide", "on ne reste pas immobiles sauf si explicitement précisé" quitte à improviser).
Au grand dam de nos ados qui dansent avec nous dans le grand ballet.

-Mais ça veut dire que si vous vous trompez, faut qu'on fasse pareil ?

(ça s'est produit l'année dernière, elles devaient suivre mon partenaire qui s'est planté, d'où la question qu'elles nous ont posé samedi quand le sujet est passé)
-Oui.(catégorique

)
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