J'ai un petit peu envie de vomir de stress alors je vais un peu exploser ici même si c'est pas le mur des lamentations, histoire que ça se perde dans la masse parce que j'ai déjà honte de ce que je vais écrire.
La prépa c'est pas dur parce qu'il faut travailler, se coucher tard, faire des sacrifices, aller moins au ciné, lire des livres qu'on ne comprend pas et les ficher quand même.
Non, c'est dur parce que ça me fait terriblement mal de voir autant de gens tellement brillants que je n'atteindrai jamais le quart de leur intelligence, et ça me fait mal de les entendre parler, de les voir écrire, discuter entre eux, se rendre compte qu'ils ont tout compris quand pas moi. Et ça fait mal de se rendre compte que malgré tous mes grands discours fabuleux, je dois bien me rendre à l'évidence: oui, il y a des gens qui n'ont pas de faiblesses, qui sont à la fois extrêmement intelligents et talentueux et adorables et tellement au-dessus de moi que ça me désespère. J'ai l'impression d'être une grosse nouillasse puissance vingt mille sans profondeur et sans avenir et ça me donne juste envie de m'enfuir en courant, voilà.