C'est marrant quand même : à chaque entraînement de course à pied, je souffre le martyre, je souffle comme un boeuf, je rêve d'un océan d'eau, je supplie une force supérieure de mettre un terme à ma douleur et je me promets de ne plus jamais y mettre les pieds de ma vie

Et chaque semaine, j'y retourne comme une fleur en ayant aucun souvenir de la séance précédente

et à CHAQUE FOIS, je finis par me souvenir mais c'est trop tard

J'aime me faire souffrir
Mais cette fois-ci, j'avais une motivation de taille : un mec, blond, cheveux bouclés, peau dorée, un nez magnifique (j'adore les nez

), l'entraîneur l'a appelé Surfeur des neiges

Il était comme par enchantement devant moi, à dandiner son petit popotin

L'entraîneur m'a dit que j'avais déjà beaucoup progressé, que les séances me servaient vraiment à quelque chose et que c'était bien, s'il savait pour quelle raison je cours de plus en plus vite et ce que j'essaie de rattraper
