« En France, le tabou de la stérilisation contraceptive », à lire sur Le Monde et TV5 Monde

[Camoune45]

Je ne suis pas contre la sterilisation contraceptive mais j'ai 24 ans, je ne prends aucun moyen de contraception car je n'ai pas de compagnon donc je ne l'envisage pas du tout! Je suis jeune, je ne sais pas si je veux des enfants ou si j'en aurais alors la question ne se pose pas vraiment!
On verra ^^

 

[Eilis]

@Somebody else merci pour la correction

 

[Maud Kennedy]

Ce que je me dis aussi,c'est que ces médecins qui mettent en garde les patientes potentielles d'éventuels regrets n'en font pas autant lorsque les patientes viennent les voir pour une grossesse. Aucun médecin ne met un couple en garde contre l'éventualité de regretter d'avoir eu des enfants. Et pourtant,ça arrive aussi. Les femmes ne sont pas des demeurées qui ignorent les conséquences d'une stérilisation définitive. Si elles regrettent,tant pis pour elles,il leur faudra assumer. Cette infantilisation constante des femmes est fatiguante.
@T4y4 ,et oui! Les dérives du patriarcat existent sous multiples formes et celle là est effectivement gerbante. Je ne sais pas si le gynéco qui a opéré ma mère s'est permis d'exiger le consentement de mon père alors qu'aucune loi ne l'y poussait ou pas mais en tout état de cause,c'est inadmissible.

 

[ciel d'orage]

@ciel d'orage : L'hystérectomie n'est pas pratiquée à visée contraceptive mais uniquement pour des raisons médicales. Quand en plus de ça la patiente est jeune et/ou n'a pas d'enfants, les médecins ne l'ordonnent pas facilement et seulement dans des cas graves comme un cancer (oui, je fais partie de celles qui ont songé à se débarrasser totalement de leur utérus pour avoir la paix, mais c'est pas si facile ).[/QUOTE]

Ah, alors avec mes fibromes utérins, il y a des chances pour que çà passe.

Cette infantilisation constante des femmes est fatiguante.

Dans le cas de la stérilisation, on est tous victimes de ce patriarcat; quand tu vois que des urologues refusent de pratiquer des vasectomies pour "protéger le patient de lui-même", çà craint...

 

[Adley]

Alors pour avoir (enfin) pu bénéficier d'une stérilisation tubaire en mai de cette année, après 6 ans à tanner mon gynéco (qui n'a jamais accepté sur la base de ses convictions personnelles puantes, ce qui m'a obligée à me tourner vers quelqu'un d'autre), je confirme que quand on est jeune, il est très difficile de se faire entendre.
Sur les conseils de ma généraliste, je suis allée au CHU en précisant au moment où j'ai pris le rdv l'objet de ma demande. J'ai rencontré un gynéco qui m'a sorti le même baratin que les autres sur mon jeune âge (30 ans) et les regrets potentiels blablabla... Je me suis fâchée et il a accepté d'y réfléchir et de prendre une décision collégiale avec d'autres gynécos du CHU. Ils ont finalement accepté à condition que je vois une psychologue avant et parce que j'avais essayé plusieurs méthodes contraceptives (pilule, implant, stérilet). Si ça n'avait pas été le cas, j'aurais été bonne pour attendre encore...

Pour ce qui est de l'accord du conjoint, si je pense que la contraception concerne le couple et ne doit pas être de la seule responsabilité de la femme, je ne partage pas l'idée de vouloir s'assurer de l'accord du conjoint. Pour le coup, le mien n'était pas d'accord, sauf qu'il s'agit de mon corps et que ce n'est pas lui qui décide de ce que j'en fait (c'est pas lui qui se prenait des hormones dans la gueule en permanence...).

 

[Maud Kennedy]

Commentaire lu sur le monde:
"La question n’est pas d’imposer une décision. Mais de garantir que le conjoint (homme ou femme) en soit informé.
Imaginez vous découvrir après 15 ans que votre mari a pratiqué dans votre dos une vasectomie ?


D’ailleurs ça devrait aussi s’appliquer à l’IVG : combien de femmes décident d’avorter sans en parler à leur conjoint ?
Alors que cette décision concerne quand même les deux parents, quand bien même c’est la femme qui le porte.


Pour moi c’est ça l’égalité, la vraie. Un droit de regard équivalents pour tout ce qui concerne le couple."
C'est marrant,pour certains,l'égalité des sexes,c'est quand ça les arrange Sinon,en gros ce mec trouve que la décision devrait être colégiale. Je veux bien mais dans ce cas,la responsabilité de la contraception et de la grossesse doit être collégialle aussi. Ce n'est pas possible?? Donc,la décision revient à la personne qui subit.

 

[HimeIchigo]

Déjà que c'est la crois et la bannière pour une simple pause de DIU .....
Laissez donc les gens faire ce qu'ils veulent de leur culs bordel de ******

 

[abou333]

C'est bien vrai que les femmes ont tout le fardeau de la contraception... Déjà, je fais valoir à mon copain que c'est moi qui prend la pilule, qui se doit de la prendre à l'heure, qui la paie, surtout ça je doit dire. La contraception nous regarde tous les deux, mais c'est moi qui me farci la facture, parce que mon assurance n'en paie que la moitié. Ok, c'est pas la mer à boire non-plus, mais c'est le principe. On aimerait des enfants, mais pas dans l'immédiat et pour moi, c'est clair qu'une fois que notre famille sera faite, on va passer à une contraception définitive... et franchement, je sais que ce n'est pas à moi de prendre une décision qui concerne le corps de mon copain, mais après avoir enduré les hormones, grossesses et accouchements possiblement à venir, il me semble qu'il pourra aussi faire un effort, d'autant que la vasectomie est une procédure qu'on dit plus simple que la ligature des trompes. Sinon, ce sera le condom (il risque de ne pas aimer - là est le point), je vais quand même pas prendre des hormones jusqu'à ma ménopause. S'il ne veut pas altérer son corps, ok, mais je n'altérerai plus le mien non plus que ce soit par des hormones ou la pause d'un dispositif intra-utérin... lol pour l'instant c'est encore loin et à l'âge qu'à mon copain, c'est sûr que le mot vasectomie le rebute en ce moment, mais on verra bien quand il sera temps d'en parler sérieusement.

Au Canada, la stérilisation volontaire est admise depuis 1969 et elle bien intégrée dans le quotidien des médecins, je pense, personne n'a de problème à l'obtenir.

 

[Happy_Koala]

Oui, c'est ça ! http://www.martinwinckler.com/spip.php?article830
L'auteur raconte bien toutes les difficultés pour hommes et femmes et il liste les praticiens qui acceptent de pratiquer la stérilisation par département
Pour résumer : c'est généralement plus simple pour les hommes que pour les femmes et il y a encore moins de suites opératoires ; en revanche tous les médecin s'inventent des exigences à leur sauce parfaitement illégales puisque la loi demande simplement d'avoir 18 ans, de ne pas être sous tutelle et d'avoir fait une demande écrite (et en cherchant bien : cette demande est à faire au médecin QUI VA OPÉRER et non pas à n'importe quel praticien) au moins 4 mois avant l'intervention. Ni limite d'âge, ni de nombre d'enfants (et encore moins des raisons farfelues du style "oui mais si vous quittez votre femme pour une plus jeune qui voudra des enfants, vous le regretterez....)

faut vraiment que je retrouve ce blog

 

[Happy_Koala]

l'option est très sérieusement envisagée par mon conjoint. Nous avons un enfant et en sommes ravis mais ne voulons pas de 2e ; je ne supporte plus les pilules, avec ou sans œstrogènes (ce dernier point éveillant toujours la curiosité des gynécos qui essayent systématiquement de me fourguer la nouvelle pilule sur le marché) ; j'ai fait une infection suite à la pose du DIU en cuivre donc plus de DIU (pas de 2e chance apparemment :/ ). J'ai proposé à mon compagnon de prendre la pilule, histoire de varier
sa réponse a été magnifique "j'ai vu dans quel état ça te mettait, donc merci mais non" (ça, et le fait qu'il va l'oublier souvent). En revanche, il a eu cette réaction très égalitaire mais un peu flippante "tu en as bcp fait, c'est à moi de prendre en charge notre contraception à présent".
Parce qu'on a lu tous les avantages de la stérilisation volontaire pour des gens dans notre situation, que c'était moins lourd pour les hommes, etc. Et parce qu'il est absolument certain de ne pas vouloir de 2e enfant, alors que je me laisse une option (on verra dans quelques années).
Je pense sincèrement que ce genre de décision doit être personnelle et non liée à un contexte de couple. S'il n'avait pas été avec moi, aurait-il eu à prendre si jeune (26 ans) une telle décision ? (bon, il n'aurait probablement pas eu d'enfant et tout un tas de choses ne se seraient pas passées).
On attend mon rdv avec mon gynéco pour faire le point et, faute d'autre solution aussi confortable à long terme, il y a des chances que monsieur connaisse le chemin de croix décrit par M. Winckler

 

[lauresimonot]

C'est quand même une sacré décision, et je peux comprendre que pour le corps médical ce ne soit pas si facile de banaliser ce type d'acte.
Je ne pense pas qu'on puisse considérer la stérilisation comme un moyen de contraception (qui se définit par la régulation temporaire des naissances).
Selon moi, les réticences des médecins à pratiquer ce genre d'actes est compréhensible : ils sont formés à réparer, améliorer la santé. Alors que les hommes et les femmes qui souhaitent se faire stériliser désirent en quelque sorte réduire leurs aptitudes naturelles.
C'est donc impossible qu'un changement de mentalité rapide s’opère.

Personnellement, je ne pourrais pas imaginer ne pas avoir d'enfants. J'en ai toujours rêvé ! C'est pourquoi, je suis curieuse et j'essaye de comprendre les différents points de vue.
Je ne souhaite pas juger les personnes qui ont eu recours à une stérilisation, ou ceux qui envisagent de leur faire car je trouve cet acte courageux. Il en faut du courage pour faire les choses de manière définitive.

Si mes propos vous choquent, vous dérangent, n'hésitez pas à m'en parler !

 

[Maud Kennedy]

@Princessechat ,je ne pense pas qu'une femme (ou un homme d'ailleurs dans le cas de la vasectomie)subirait une stérilisation en cachette de son/sa conjoint(e),c'est tout de même quelque chose qui comme tu l'as dit concerne le couple. Ca parait logique en soi de demander à ce que le conjoint soit informé mais c'est prendre le risque que la femme subisse des pressions voire une interdiction de subir l'intervention dans le cas des couples où les femmes sont soumises à leur mari. Il faut aussi penser à ces femmes. D'ailleurs,je ne crois pas que la loi demande de s'assurer de l'information du conjoint.
@lauresimonot ,la réticence des médecins à pratiquer la stérilisation est surtout culturelle. Il y a des pays où c'est tout à fait accepté. Ceci dit,ça pose un problème de fond:les médecins s'arrogent le droit de refuser un acte légal parce qu'ils le considèrent comme une erreur et pensent que c'est à eux de protéger les patientes contre elles mêmes. C'est de infantilisation révoltante.
Le problème ne se pose pas seulement pour la stérilisation du reste. Se faire poser un DIU quand on n'a pas eu d'enfant est très difficile parce que le DIU a longtemps été réservé aux femmes ayant déjà eu un ou plusieurs enfants et que beaucoup de médecins sont restés sur cette idée même si depuis des DIU adaptés aux nullipares existent.