@maijuinjuillet Du dégoût ?
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Bon je vais étayer un peu mon propos parce que c'est assez facile de cracher sa bile sans se justifier, mais à mon sens cet article fait preuve d'une mauvaise foi incommensurable ( remarquons au moins que le journaliste a la qualité de ne pas se cacher derrière une pseudo-objectivité ).
De même, il est inimaginable qu'un élu fasse une carrière politique durant 35 ans (François Fillon a été élu pour la première fois en 1981) sans que sa / son conjoint(e) ne lui apporte au quotidien un soutien et une aide de tous les instants, surtout si elle / il n'a pas une autre activité professionnelle à côté.
Certes. Si on réfléchi de cette façon, on devrait donc rémunérer tous les concubins de cette planète : quid de la femme du pompier, de la femme du militaire, de la femme du prof, de la femme du médecin ( et réciproquement ), oreilles de tous les instants et soutiens de poids pour des professions qui continuent de peser une fois à la maison ? Je suis agréablement étonnée de la dimension si sociale que prend subitement monsieur Fillon. ( Ah, on me dit dans l’oreillette que le social, ce n'est bon que pour ses enfants et sa femme ? )
Comme dans n'importe quelle TPE, il est fréquent que le conjoint participe de fait à l'activité sans percevoir de salaire. Quand la structure trouve l'espace d'une rémunération, il peut y avoir ensuite une forme de rattrapage salarial, en contrepartie de toutes les années de bénévolat.
On ne parle pas d'une TPE, qui fait bien ce qu'elle veut de son bénéfice puisque c'est de l'argent
privé et que cet argent lui appartient. A partir de là, que le chef d'entreprise décide de s'augmenter, de payer sa femme ou de faire construire un trois pièce à son chien, que grand bien lui fasse. Là où ce journaliste contourne allègrement la difficulté, c'est qu'on parle pour le couple Fillon d'argent
public provenant donc des impôts et du labeur du reste de la société française ( ces feignants qui feraient mieux de travailler plus et de se serrer la ceinture parce qu'à cause d'eux la France coule, je sais ). Et à partir du moment où c'est de l'argent public, on ne paye pas les Louboutin de sa femme et les voitures de son fils avec.
Si j'avais travaillé durant 35 ans aux côtés de François Fillon, sur la base du salaire de 2600 € net que je touchais en 2007, j'aurais coûté bien plus de 830 000 € brut (faites le calcul : 1,4 million d'euros brut - et par souci de simplicité, je n'ai pas tenu compte du 13e mois...).
La problématique même de l'emploi fictif étant qu'il reste à prouver que Penelope Fillon a travaillé. J'ai dans l'idée que quelqu'un qui fait 35 heures par semaine ( cette personne feignante qui pourrait monter bien au delà donc ) ne rencontrerait pas exactement les mêmes difficulté à justifier de sa bonne foi.
Et au risque de me répéter, " être la femme de ", ce n'est pas un travail. Ou bien on considère que chaque conjoint occupe les postes de psychologue, masseur, cuisinier, homme de ménage, réceptionneur de colissimo, partenaire sexuel et on les rémunère comme tel.
Mais en France, la loi autorise les parlementaires à salarier leurs proches. De très, très nombreux élus le font, ponctuellement ou de façon pérenne. C'est fréquemment le cas pour les enfants étudiants des députés ou sénateurs, dont les parents mettent ainsi le pied à l'étrier professionnel.
Interrogeons-nous maintenant sur le niveau de rémunération des enfants de parlementaires : n'est-il pas excessif ? On peut parfaitement le penser dans certains cas. Mais 1/ ce montant reste à la discrétion du parlementaire et 2/ on sort du débat sur le caractère fictif de l'emploi. Les enfants de Fillon avaient fait des études de droit, l'un d'eux a d'ailleurs obtenu son diplôme d'avocat l'année suivante. Ils avaient donc des compétences utiles pour aider leur père dans ses missions parlementaires. Il ne s'agit pas d'emplois fictifs. Or, c'est là-dessus que Fillon est attaqué
Well, well, well. On met le doigt sur le problème. Aka pourquoi le système politique actuel est pourri jusqu'à la moelle.
Tout n'est qu'une histoire de fric, de contact et d'entre-soi. Il n'y a pas plus conservateur et moins vecteur d'égalité que notre système politique.
Je sais bien que le problème avec ce Penelopegate, c'est qu'elle aurait grassement touché cet argent sans faire quoi que ce soit. Après, est-ce qu'on ne peut pas pousser la question plus loin ?
On entre dans l'opinion personnelle bien sûre, mais est-ce normal qu'un parlementaire puisse placer sa famille à des petites places dorées, leur assurant pérennité et salaire sur un plateau d'argent ? On est où là, au Moyen-Age ? C'est le temps des rois et des reines c'est ça, tu nais fils de député, député tu seras ? Sois rassuré mon fils car sur ton berceau s'est penchée la fée de l'élitisme, tu seras comme papa, un riche rentier dont les ailes au cul l'élèveront bien loin des petits problèmes du tout petit peuple ( le chômage, les salaires de misères et le travaillez plus pour qu'on gagne plus ).
Les enfants des députés et des sénateurs auraient-ils donc un handicap pour qu'on leur réserve une place au chaud " stagiaire avec papa " pendant que les autres triment et envoient des lettres de motivation ?
C'est légal, certes. Est-ce bien ? Est-ce moral ? Est-ce que c'est juste ? Bien sûr que non. La droiture, c'est réservé aux petits alors, ça rentre pas dans les préoccupations des puissants ? ( Ils sont trop occupés à cumuler les fonctions et les salaires, je sais. )
Quand à la rémunération, on peut la penser trop élevée, et oui, elle l'est. Et une trop forte rémunération en politique, c'est dangereux. 1) ça attire les soiffards 2) l'argent rend aveugle 3) on a plus trop de crédibilité quand on parle des vilains qui abusent du RSA.
Enfin, un élément important : jusqu'en 2012, les députés pouvaient conserver le reliquat du crédit collaborateurs qui leur était attribué. Cet argent ne serait donc pas resté dans les caisses de l'Assemblée.
Ça rejoint le reste. Un mot : pourquoi ?
Mais alors, pourquoi Pénélope Filllon a-t-elle dit qu'elle ne travaillait pas et ne s'était jamais mêlée de politique ?
Peut-être simplement parce qu'elle ne considérait pas son action comme un travail, mais comme un engagement aux côtés de son mari. Il n'empêche que si elle n'avait pas été là, toutes les tâches qu'elle a accomplies auraient dû l'être par quelqu'un d'autre.
Quelque chose me dit que si quelqu'un considère qu'il ne travaille pas, c'est qu'il ne travaille pas.
On a aucun problème avec le bénévolat, les stages non rémunérés et les services civiques, pourtant. Me semble pas avoir déjà entendu un bénévole que l'on a rémunéré de force à hauteur de plusieurs milliers d'euros parce que si il n'avait pas été là " toutes ces tâches auraient dû être accomplies par quelqu'un d'autre ".
Et quand bien même Fillon aurait dû embaucher quelqu'un d'autre pour faire le travail ( ? On a toujours pas de preuve de travail effectif mais faisons comme si ), cette personne aurait été rémunérée à hauteur du salaire d'un assistant parlementaire " normal ", je ne pense pas que M. Fillon se serait montré aussi généreux ( il aurait sans doute choisi de rester dans le cadre de la loi plutôt que de faire du détournement de fond, d'ailleurs. )
La vitesse avec laquelle le parquet s'est jeté sur François Fillon ne manquera pas d'interpeller tous ceux qui déplorent les lenteurs habituelles de la Justice. La perquisition de l'Assemblée nationale qui a eu lieu hier après-midi relève là encore de l'exceptionnel. Parallèlement, quand des journalistes publient dans le livre "Nos très chers émirs" des accusations nominatives de corruption envers un ministre du Gouvernement, le même parquet reste curieusement muet. Pourquoi une telle différence de traitement ?
Parce qu'étant en pleine campagne électorale il est urgent d'avoir le fin mot de cette affaire, histoire de ne pas élire n'importe quelle crapule vicelarde à la tête de l'Etat. Etrange de fustiger la justice pour son efficacité. D'autant plus que dans le cas où monsieur Fillon ne serait que la blanche colombe de cette affaire, il devrait également avoir hâte d'être lavé et blanchi de toutes ces " boules puantes ", non ?
Et toute cette agitation éloigne les citoyens de ce qui devrait nous préoccuper à titre principal : la situation de la France, qui compte un nombre record de chômeurs, dont la dette n'a jamais été aussi élevée, et qui n'offre aux jeunes générations que le choix entre le déclassement ou l'émigration.
Ah mais les français sont préoccupés par le chômage, ils se demandent pourquoi ça ne touche pas les fils de parlementaires.
Ils sont aussi préoccupés par la dette, ils se disent qu'elle serait moins grande si certains arrêtaient de s'en mettre plein les poches et de se goinfrer d'un argent qu'ils ne méritent pas.
Finalement, c'est un étrange retournement de veste que de parler de déclassement pour quelqu'un qui quelques lignes plus tôt ne semble pas s'insurger qu'il soit monnaie courante que les fils de sénateurs y soient employés et qui avoue même que la pratique est courante.
Je ne vais pas commenter la conclusion de l'article, simplement parce que ce serait de l'opinion contre opinion ( même si je trouve à titre personnel que ça se rapproche tant de la désinformation que c'en est risible ). Mais en tout cas, je trouve que le glaive de ce défenseur de Fillon n'est pas très solide.