Je baigne dans le monde de l'équitation depuis toujours. A 1 an, je dormais dans les bras de mes parents à cheval tranquillou sur un comtois, c'est pour dire !
J'ai eu mon poney (Coton) à 5 ans, pour mon anniversaire. Une crème à la crème. Je l'ai toujours, il est adorable. Et même si il approche peut-être les trente ans, il aime toujours partir pour faire un petit tour avec une gamine que je garde sur le dos.
Bien sûr, j'ai pris des cours et j'ai mon galop 4, presque le 5. Mais la compétition m'a écœuré. J'ai aimé le saut d'obstacles, adoré le cross, apprécié le dressage et en général j'étais très forte dans les petites compétitions que le club organisait. Mais le stress des chevaux, la balade terrifiante avec des chevaux fous, jamais sortis. Ça m'a retourné le cœur. Et alors, j'ai monté Josquin, un de nos chevaux, un petit Mérens. Une crème en balade.
J'ai bien mis un an complet à me détendre en balade, tellement ce club de fous m'avait terrifié.
Je monte maintenant avec ma meilleure amie en balade et en randonnée. On vient de randonner six jours, en autonomie complète, seules au monde. On a ri et respiré, apprécié les silences comme les longs dialogues. On est passées sur tous les terrains par tous les temps, de la falaise de la mort (glissante, avec de la pluie battante) au gué profond (en cru et boueux, bouillonnant de courant). Juste parce que nos chevaux nous ont fait confiance. Même Soledad, celui qu'elle monte, qui a 28 ans et des os saillants, s'en est donné à cœur joie.
C'était absolument fantastique et c'est cet aspect de l'équitation que j'aime. Remettez moi dans un bac à sable et je déprimerai. Laissez moi galoper à cru et sans bride dans le vent. Ou marcher de longues heures sous les nuages et dans les collines avec une amie chère.
Voilà. :cretin; Sinon, je me lance dans l'expérience passionnante du dressage éthologique avec Vetlana, arrivée en mars dernier, sauvée de la mort affreuse de l’abattoir. J'vais en faire une vraie jument de randonnée. Elle passera la Loue en crue à la nage sans mouiller les sacoches, moi j'vous l'dis.