J'ai écrit et effacé plusieurs fois mes messages parce que j'ai l'impression de ne pas manier les mots et les concepts aussi bien que vous.
Mais dans cet échange totalement passionnant, il y a quelque chose qui me titille, avec cette idée de "choix" de l'orientation sexuelle qui a fait couler tellement d'encre. Et je me rends compte que ma conception d'orientation sexuelle n'est visiblement pas la même que celle de la majorité des gens ici.
Il me semble lire dans plusieurs messages ici (en très schématisé) que l'on est soit hétéro, soit bi, soit homo, dans des cases bien distinctes et que du coup, en changer est difficile, parce qu'on ne choisit pas ses attirances, etc.
Pour moi, l'orientation sexuelle tient d'avantage d'un continuum, qui irait de 100% hétéro à 100 % homo, avec toutes ses nuances au milieu. Et je pense très honnêtement que très peu de gens se situent aux extrêmes 100%. Mais compte tenu de l'hétéronormativité et de toute la construction sociale qui va avec, une vaste partie de la population qui pourrait être attirée aussi par des femmes (peut-être même que très minimalement) n'y pense même pas/ne se laisse pas y penser parce que ça n'a jamais été conceptualisé comme une alternative possible pour elles.
Et pour moi c'est là que se situe le lesbianisme politique (de la façon dont moi je le lis): il concerne toutes ces femmes qui pourraient avoir le choix en remettant en cause l'hétérosexualité, toutes ces femmes qui ne sont pas du côté 100% hétéro du continuum, mais un peu plus loin.
De cette même façon, ceux qui sont de l'autre côté du continuum, côté homosexuel donc, ne pourront pas non plus magiquement s'en défaire et pour eux ce n'est pas un choix non plus, on est bien d'accord.
Mais dans cet échange totalement passionnant, il y a quelque chose qui me titille, avec cette idée de "choix" de l'orientation sexuelle qui a fait couler tellement d'encre. Et je me rends compte que ma conception d'orientation sexuelle n'est visiblement pas la même que celle de la majorité des gens ici.
Il me semble lire dans plusieurs messages ici (en très schématisé) que l'on est soit hétéro, soit bi, soit homo, dans des cases bien distinctes et que du coup, en changer est difficile, parce qu'on ne choisit pas ses attirances, etc.
Pour moi, l'orientation sexuelle tient d'avantage d'un continuum, qui irait de 100% hétéro à 100 % homo, avec toutes ses nuances au milieu. Et je pense très honnêtement que très peu de gens se situent aux extrêmes 100%. Mais compte tenu de l'hétéronormativité et de toute la construction sociale qui va avec, une vaste partie de la population qui pourrait être attirée aussi par des femmes (peut-être même que très minimalement) n'y pense même pas/ne se laisse pas y penser parce que ça n'a jamais été conceptualisé comme une alternative possible pour elles.
Et pour moi c'est là que se situe le lesbianisme politique (de la façon dont moi je le lis): il concerne toutes ces femmes qui pourraient avoir le choix en remettant en cause l'hétérosexualité, toutes ces femmes qui ne sont pas du côté 100% hétéro du continuum, mais un peu plus loin.
De cette même façon, ceux qui sont de l'autre côté du continuum, côté homosexuel donc, ne pourront pas non plus magiquement s'en défaire et pour eux ce n'est pas un choix non plus, on est bien d'accord.
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