[avant de commencer : je comprends que des personnes fassent régulièrement nettoyer leurs messages pour des raisons diverses et variées, mais franchement on perd en qualité des échanges quand on se tape un sujet a posteriori

]
Le sujet est intéressant mais le podcast en lui même (d'après ce que vous en dites, je vais pas perdre mon temps à écouter ce

) est juste le fruit d'un mec ignorant et qui visiblement a une vie tellement passionnante (non) qu'il cherche à tirer la couverture à lui sur un sujet qu'il ne maitrise pas.
@Azurhibis : c'est vrai que je n'avais pas pensé au cas des personnes cishet qui se travestissent ou font du drag... en tout cas dans nos sociétés occidentales, c'est un positionnement très très queer, dans les milieux ou après des personnes que j'ai vu pratiquer en tout cas.
On est d'accord que si un mec cishet fait du drag la nuit mais es profondément sexiste, homophobe et discrimine quand il embauche, c'est difficile de le considérer comme queer... Mais bon à ce stade ça relève un peu de la schizophrénie sociale pour moi. Dans le sens où si son activité de nuit est connue dans son monde pro potentiellement hétéronormé, ça pourrait représenter une source de discrimination envers lui et que des clients ne souhaitent plus travailler avec lui ou qu'il se fasse virer par exemple.
D'ailleurs je ne sais pas si il y a une nuance, mais le travestissage (?) ou crosdressing n'est pas toujours queer dans le sens où des mecs peuvent être 100% hétéro mais porter des vêtements "de femme" parce ce que ils aiment bien, mais être tout à fait à l'aise avec leur identité cishet. Pour moi, diversifier sa garde robe n'est pas systématiquement l'équivalent de genderqueer parce que sinon ça voudrait dire que la jupe est par essence féminine, ce qui est faux.
Je pense aussi qu'il faut penser aux personnes LGBT+ et qui pratiquent le BDSM, et/ou les personnes LGBT+ qui sont polyamoureux-ses, et qui considèrent que leur pratique du BDSM ou leur polyamour font partie de ce qui les rend queer - mais je ne pense pas que cela veuille forcément dire qu'avoir juste ces traits sans être LGBT+ peut suffire à se dire queer. (je ne sais pas si je suis clair-e)
C'est tout à fait ce que je ressens. Et je peux comprendre que des personnes refusent l'assimilation de ces "pratiques"/"identités" à la communauté LGBTQIA+ parce que dans un sens il y a des espaces poly et bdsm qui sont très très très hétéronormés et qui sont LGBTQIAphobes parce qu'ils n'ont pas déconstruit tout ce que ça demande pour pouvoir être vraiment inclusifs.
En revanche :
1) ma pratique du polyamour s'est beaucoup fait dans des milieux assez queer et ça ne me conviendrait pas de devoir les séparer l'un de l'autre en mode queer/pas queer. Etre poly me permet au contraire de pouvoir explorer cette dimension de moi sans me mettre dans le carcan du couple exclusif. D'ailleurs, pour moi, le fait de m'assumer queer s'apparente à une certaine liberté, ce qui recoupe ce que je ressens via le polyA.
2) quand je lis des contenus sur la diversité des identités sexuelles et des catégories dans la communauté LGBTQIA+, ça me hérisse toujours le poil quand la non-monogamie comme forme acceptable de relation n'est pas du tout mentionnée. J'estime que par défaut, étant donné qu'on doit repenser les relations en se détachant du prisme hétéronormé, on devrait forcément y intégrer la déconstruction de la norme monogame, sinon on ne va pas jusqu'au bout.
[plus ou moins HS] D'ailleurs ça me rappelle des articles (controversés) de certaines personnes plus radicales qui disent qu'en se battant pour l'égalité dans le mariage, la communauté LGBTQIA+ n'a pas été assez loin parce que c'est l'institution toute entière du mariage mono-normé qu'il aurait fallu démonter pièce par pièce pour éventuellement reconstruire quelque chose de plus inclusif et libertaire.
Intellectuellement je suis d'accord avec ces personnes parce que forcément, le mariage est dans beaucoup de pays le moyen de soumettre la femme à l'homme et puis de privilégier les couples par rapport à des personnes seules ou bien qui sont plus de deux dans leur relation justement.
Par contre, demander l'égalité dans le mariage se comprend dans un contexte très hétéronormé et qui discrimine tout ce qui sort de ce cadre. En effet, gagner l'égalité de statut "privilégié" aux yeux de la loi c'est nécessaire pour pouvoir faire avancer les sociétés et puis pour protéger les enfants et lea conjoint-e en cas de décès ou de divorce par exemple.
Désolée pour le post brouillon, mais ce sont des questions assez complexes et on est aussi sur des frontières assez nuancées et controversées.