Être vegan (végétalienne)

M

mlle-pigut

Guest
Dies Irae;3452184 a dit :
J'ai commencé à regarder et ça me gêne vraiment, cette façon de considérer que l'être humain n'est qu'un animal au même titre que les grenouilles et les tattoos.
(...)
Et d'ailleurs il me paraît plus judicieux de se baser là-dessus pour faire baisser la consommation de viande : nous ne sommes pas des animaux comme les autres, nous avons la capacité de réfléchir à nos actes et en mesurer les conséquences, donc nous devrions être capables de réaliser que 1) c'est mauvais pour la santé, 2) c'est mauvais pour la planète et 3) c'est cruel.
Un animal comme les autres n'en aurait rien à faire, de tout ça.

Je pense que tu as raison, les êtres humains sont à part, tout comme les autres êtres. Effectivement, comment comparer un écureuil et un poisson ? Un serpent, une oie, une vache ? Chaque animal a des fonctions différentes des autres. Pour l'humain, les fonctions cognitives sont probablement ce qui le différencie le plus. Je suis d'ailleurs donc d'accord avec toi sur ce point, notre capacité à mesurer les conséquences de nos actes devrait nous pousser à ne pas faire souffrir inutilement, ce dont ne peux s'encombrer un lion.

Ce que nous savons par contre, c'est que même si nous ne sommes pas tous égaux à ce niveaux là non plus, la souffrance est partagée entre les animaux. Il en reste pour lesquels des doutes subsistent et ne ne savons pas ce que vivent les plantes, mais la plupart des animaux peut ressentir de la douleur. Et puisque la majorité de ces mêmes animaux n'est pas capable de prendre du recul (comme un humain peut le faire même s'il ne le fera pas toujours), de mettre des idées claires sur ce qu'est la souffrance et pourquoi elle existe, de se dire que cette souffrance peut s'évanouir ou qu'il peut la combattre, cette souffrance est possiblement ressentie bien plus fortement que nous.

L'anti-spécisme ne prétend pas que toutes les espèces se ressemblent, sont identiques. Il n'y a pas d'idée de jugement de valeur. L'anti-spécisme défend simplement le droit de chaque être d'exister pour lui-même.

Ensuite, Gary Yourowski est critiquable, sa parole n'est pas l'Evangile, et d'ailleurs il n'y a pas UNE pensée vegan même si dans les grandes lignes les vegans se retrouvent. Mais son discours aussi imparfait soit-il n'a qu'un but, tenter d'ouvrir par tous les moyens une petite porte dans l'esprit des gens afin de sauver des millions d'êtres laissés pour compte. Et les arguments utilisés ne font parfois que répondre aux interrogations régulières des omnivores.
 
14 Avril 2012
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Paris
Dies Irae;3452184 a dit :
J'ai commencé à regarder et ça me gêne vraiment, cette façon de considérer que l'être humain n'est qu'un animal au même titre que les grenouilles et les tattoos.

Tout le passage : "ils ont des yeux pour voir, un nez pour sentir, des pattes pour marcher, alors pourquoi leur cerveau serait le seul organe qui ne fonctionnerait pas comme le nôtre ? Comme nous, ils ont un cerveau pour penser, ressentir, etc"
Je suis pas du tout d'accord.
Déjà, parce qu'il ne considère pas tous les animaux (les étoiles de mer n'ont ni yeux ni nez il me semble, à titre d'exemple), ce qui, pour un anti-spéciste, est quand même dommage, les animaux n'ont également pas tous un cerveau (un système nerveux oui, mais pas nécessairement un cerveau), et parmi ceux qui en ont un, combien ont atteint le niveau de maturation du cortex cérébral humain pour penser et ressentir ?

Je ne suis pas en train de dire que le fait qu'un animal est un cerveau primitif soit une excuse pour le manger, juste que c'est un raisonnement qui ne tient pas la route. On ne peut pas mettre sur un pied d'égalité une huître et un être humain en se basant sur leur capacité à penser et ressentir des émotions ou la douleur.

Par ailleurs, le langage et la méta-conscience sont des attributs humains uniquement, et ça me paraît largement suffisant pour estimer que l'humain n'est pas un animal comme les autres. Pas supérieur, pas au-dessus des lois de la nature pour autant (au contraire), mais quand même à part.
Et d'ailleurs il me paraît plus judicieux de se baser là-dessus pour faire baisser la consommation de viande : nous ne sommes pas des animaux comme les autres, nous avons la capacité de réfléchir à nos actes et en mesurer les conséquences, donc nous devrions être capables de réaliser que 1) c'est mauvais pour la santé, 2) c'est mauvais pour la planète et 3) c'est cruel.
Un animal comme les autres n'en aurait rien à faire, de tout ça.

Le discours de GY tente d'éveiller la compassion. Quand il dit que nous devrions avoir de la compassion pour ces animaux qui ont autant la capacité de souffrir que nous, il parle des principaux animaux de consommation comme la vache, le poulet, le lapin etc... Il ne dit pas que nous sommes des animaux comme les autres, d'ailleurs une baleine n'est pas le même animal qu'un orang outan, la fourmi n'a pas le même monde sensoriel qu'un faucon etc... L'humain a développé certaines spécificités et d'autres espèces en ont développées d'autres. Il n'y a pas de hiérarchisation à faire en celà je crois qu'on est d'accord d'ailleurs. Par contre même s'il est vrai que l'humain à l'air d'avoir d'avoir une conscience spirituelle bien particulière, qui nous a fait développer par exemple des croyances, idéo et une forme complexe de langage théorique, je ne pense pas qu'on puisse affirmer qu'aucun autre animal n'a développé de langage. Il n'est peut-être simplement pas à notre portée. Certains passent leur vie entière à étudier la communication et la richesse des modes de vie du monde animal (éthologie).
Une chose est certaine, on apprendra rien des animaux et donc de nous même et de notre place dans le règne animal en les considérant comme des déjeuners...

Personnellement je ne me considère pas comme vegan d'ailleurs le qualificatif m'indiffère vraiment me concernant. Par contre, je ne consomme pas les animaux que j'estime capable de souffrir de leurs conditions d'élevage et d'abattage, ni pour l'alimentation, ni pour me vêtir. Je n'achète pas de cuir, pas de viande, pas de poissons. J'évite au max les laitages, la laine et les produits industriels d'origine animale et je trouve des alternatives. Par contre je n'ai pas de problème avec les moules et les huitres de temps en temps si elles sont d'élevage. Le gros problème avec les coquillages c'est la pêche intensive en pleine mer car elle est ravageuse. cf le blog Penser avant d'ouvrir la bouche

En tous cas c'est bien que le sujet ne soit plus tabous qu'on puisse échanger sans tomber dans des discours haineux et stériles.

Merci Madmoizelle...
 
17 Novembre 2009
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Jargeau
Tardigrade;3453111 a dit :

J'aimerais bien un article sur des alternatives un peu végétariennes (par quoi remplacer la viande, les différents types de laits non issus de la vache ...), à l'occasion. Pour voir un peu comment c'est possible dans notre quotidien ! :happy:

Viens nous lire sur le topic des VG ;)
 
M

mlle-pigut

Guest
ziloa;3458116 a dit :
En ce qui me concerne, je ne suis pas végétarienne ni vegan, cela ne m'a jamais attiré (cookie/verre de lait <3) bien que je respecte le choix de tout un chacun, après tout ça m'est bien égal :)
La seule chose est que quand je lis des histoires comme celle-ci, je me dis qu'il faut quand même être BIEN informé avant de commencer et pas se lancer tête baissée. La problématique des carences n'est pas à négliger et un bon bouquin/médecin est surement indispensable..

L'histoire horrible de cette enfant ne peut pas être mise sur le seul compte du végétalisme. Si un enfant omnivore meurt à cause de défaut de soins et qu'il s'avère être carencé, on ne dira pas que c'est à cause de son régime omnivore puisque des tas d'autres omnivores sont en bonne forme et que c'est la norme. On y regardera de plus près et on constatera qu'il y a plus derrière : défaut de soin, alimentation pas assez variée, etc. C'est la même chose ici.
Cette enfant ne recevait que le lait de sa mère, je ne suis pas spécialiste des bébés, mais apparemment à cet âge là l'alimentation est d'habitude plus diversifiée (un exemple d'alilmentation végétale pour bébé ici : rien à voir avec l'alimentation basée uniquement sur le lait maternel de cette enfant).
Ensuite, l'enfant est tombée malade et les parents n'ont pas su réagir et se sont laissés dépasser et elle a sombré... C'est une histoire très moche.
On ne peut pas conclure qu'elle est morte à cause de son végétalisme, c'est bien plus complexe que ça. :nerd:

Je dirais que l'un des plus gros problèmes des végéta*iens se trouve être les à priori.
Il y a bien sûr les à priori de l'entourage et des gens en général qui peut rendre la vie sociale difficile, mais il y a plus grave. Parfois, ce sont les professionnels de santé qui sont porteurs de ces à priori...
En général, les végéta*iens sont bien plus conscients de leurs carences ou bon équilibre que les omnivores qui ont tendance à ne faire des tests de santé qu'en cas de problème avéré. Les végéta*iens ont également tendance à faire plus attention à diversifier leur alimentation et à faire la part belle aux fruits et légumes (même si ce n'est pas toujours vrai, bien sûr).
Ensuite, les croyances autour des protéines (qui ne sont en fait pas un vrai problème, il s'avère que les végétariens qui mangent à leur faim ont en général comme les omnivores un surplus de protéines, j'en ai parlé plus haut), le calcium, ou le fer empêche souvent les végéta*iens d'accéder à de véritables informations. D'ailleurs pendant longtemps, on a très peu parlé de la supplémentation en B12 qui reste pour l'instant indispensable (j'ai déjà écrit à ce sujet plus haut pour expliquer que les omnivores se supplémentent en B12 à leur insu).
Au lieu de les épauler et de plonger le nez dans des livres de nutrition (je rappelle que les médecins généralistes ont très peu de formation en nutrition), il arrive que des médecins mal informés conseillent aux végéta*iens de "simplement" manger de la viande pour pallier à tout manque... Au passage, manger de la viande ne garanti absolument pas de ne pas avoir de carence. Finalement, ce genre de rapport avec un médecin peut être vécu assez difficilement et créer une barrière entre les médecins et les patients aux régimes "atypiques".
Pendant ce temps, de nombreux professionnels de santé à travers le monde ont reconnu l'alimentation végétarienne et végétalienne comme viable et même bénéfique pour la santé sur certains points. En ouvrant leur esprit, ces professionnels (un exemple ici) ont permis d'établir plus clairement la réalité des "points faibles" et "points forts" des différents régimes afin de conseiller au mieux ceux qui s'engagent dans ce type d'alimentation. Voilà quelque chose de positif qui peut empêcher toute dérive de santé !
Tout ça pour dire : n'hésitons pas à ouvrir notre esprit et à sortir des à priori, tout le monde y gagnera ! :clap:

Et pour la note gourmande, parce que je suis une grande gourmande moi-même : J'adore aussi les biscuits avec un petit verre de lait... végétal ! <3
 
14 Avril 2012
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354
Paris
Mlle Pigut;3452853 a dit :
L'anti-spécisme ne prétend pas que toutes les espèces se ressemblent, sont identiques. Il n'y a pas d'idée de jugement de valeur. L'anti-spécisme défend simplement le droit de chaque être d'exister pour lui-même.

Bien dit!!
 
29 Octobre 2011
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Lyon
Mlle Pigut;3459192 a dit :
Parfois, ce sont les professionnels de santé qui sont porteurs de ces à priori...

Je rebondi là-dessus car je suis allé voir mon médecin il y a pas longtemps, et quand je lui ai dit que j'étais végétarienne, il a dit que c'est super, non seulement parce que les conditions dans lesquels les animaux vivent et sont tués sont horribles, mais aussi pour ma santé!
J'ai été très très surprise de sa part, je doute qu'il soit végétarien/végétalien mais c'est cool d'avoir entendu ça, surtout après avoir entendu le genre de remarques que les végéta*iens se prennent parfois.

Et au passage, gros big à Mlle Pigut , même étant végétarienne, j'apprends encore pas mal de choses lors de tes interventions :)
 
17 Novembre 2009
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Jargeau
ziloa;3461242 a dit :
Je n'ai pas du tout conclu que l'enfant était mort à cause de son régime, c'est d'ailleurs bien expliqué dans l'article et je sais lire. Ce que j'ai dit c'était qu'il fallait quand même s'informer avant de commencer ce genre de mode de vie et je ne vois pas en quoi j'aurais tort de dire cela...
Par ailleurs je ne pense pas être moins consciente de mes carences et en déséquilibre tout en étant "omnivore"... Je serai curieuse d'avoir ta source quand tu dis que les végéta*iens sont + conscients etc, quelle étude a été réalisée? (le fait qu'ils mangent plus de légumes me semble cependant bien sûr logique :P)

Non mais le fait est qu'en étant végétarien ou végétalien nous devons automatiquement se renseigner grandement pour ne pas avoir de carences (d'autant plus que très peu de médecins nous aident dans cette démarche) car nous nous lançons dans un régime adopté par une minorité de personne (j’espère que cela changera d'ailleurs) et que l'information concernant se mode de vie est très peu distillée (mon petit doigt me dit que c'est d'ailleurs volontaire car encore une fois cela amène à repenser notre société). De ce fait nous faisons très attention à nos possibles carences. D'autant plus que si nous allons dans des grandes surfaces classiques les 3/4 de l'offre proposée n'est pas adaptée (encore plus pour les vegan) donc nous devons nous poser beaucoup plus de questions sur comment avoir une alimentation diversifiée, appétissante et où se la procurer. C'est une question de cause à effet, rien de scientifique là dedans. De plus dire qu'il est évident que les végétariens et végétaliens mangent plus de légumes n'est pas juste non plus. Cela dépend du goût de chacun (moi je préfère les pâtes).



ziloa;3461242 a dit :
J'espère ne pas avoir eu l'air fermée dans mon message précédent, après tout le régime alimentaire des autres ne me dérange/concerne pas (bon j'avoue ça m'a dérangée une fois dans ma vie quand j'étais chef baladin et que certains enfants devaient avoir des repas très spécifiques et que ça augmentait les coûts et le temps passé en cuisine pour les cuistots, mais bon nous l'avons fait sans discuter), j'ai juste dit que j'étais omnivore, ce qui ne veut pas dire "fermée d'esprit".
Personne n'a dit que omnivore = fermé d'esprit hein :)

Et pour conclure sur ta petite remarque quand au lait et au cookie, et bien je te réponds en tant que végétalienne avec mon verre de lait de soja à la vanille et mes cookies (vegan évidemment), et c'est drôlement bon (ceci n'est pas une attaque mais je trouve la coïncidence plutôt marrante). D'ailleurs je tiens à préciser que nous pouvons faire une grande majorité de repas comme tout le monde, pour preuve je suis en train de faire cuire un barbecue sauf que pour ma part ce sera du seitan grillé avec des saucisses végétales.
 

KBi

21 Février 2012
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Le Kremlin Bicêtre
Caperucita;3451113 a dit :
En ce moment j'habite en Angleterre et j'ai l'impression que le fait d'être végétarien est beaucoup plus accepté. Dans les resto, supermarchés etc... il y a un "V" (comme celui ci) facilement identifiables sur les cartes ou les produits pour signifier que ça convient à une alimentation végétarienne.
Par contre j'ai un doute, je ne suis pas sure que ce soit garanti sans produit d'origine animale, donc ça ne marche pas pour les végétaliens.

Je trouve ça vraiment cool, ça aide vraiment à se repérer. Et d'ailleurs, j'en vois vraiment dans tous les endroits où je vais manger, que ce soit des restos, cafés, sandwicheries et j'ai l'impression qu'il y a beaucoup plus de choix qu'en France.

C'est vrai qu'ici [uk] on trouve plus d'option clairement identifie comme végétariennes mais je trouve aussi que les options omnivores sont vraiment viandardes compare a la France. Quand tu regarde les options omnivore c'est curry, c'est rôti etc et c'est vraiment la viande qui est au centre et tu as "a cote" des accompagnements avec des féculents et des légumes alors qu'en France, tu as quand même plus de choix d'option intermédiaires. J'ai par exemple jamais vu de lasagne avec de la viande, jamais de quiche avec de la viande dedans, etc.

Ici si tu veux manger une quiche, elle te sera propose dans les options végétariennes. Si tu veux du taboule, pareil, etc.

Je suis pas végétarienne mais je suis pas une viandarde, du coup je me retrouve a toujours prendre des plats végétariens [non pas que ça me déplaise] parce que j'ai aucune satisfaction a manger de la viande seule.

Ce que je veux dire c'est qu'en France on a une grande variété culinaire et je pense qu'il est très facile de manger végétarien sans devoir utiliser les produits associes aux végétariens cf l'exemple de Mlle Pigut. Ce n'est moins vrai au Royaume-Uni. [je ne parle pas de la restauration].

J'aime bien le discours de Graham Hill qui me correspond totalement et je pense que c'est plus ou moins ce que je vais faire.
 
27 Août 2009
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Shannon Rutherford;3444776 a dit :
J'ai deux chats que j'ai adopté à une époque ou je ne me préoccupais pas du tout de Vegeta*isme, si c'était à refaire je les aurai adopté dans des refuges ou à la SPA. Néanmoins, comme je le disais quelques messages avant, la plupart des Vegan à qui je pose la question considèrent leurs animaux comme libres et ne leur appartenant pas en leur offrant une seconde chance :)

Justement, par rapport aux animaux domestiques, j'ai plusieurs questions. Je comprend l'intérêt de donner une seconde chance aux espèces domestiques même si ça va à l'encontre des principes vegan. Mais que fait-on des animaux qui n'ont pas "besoin" de seconde chance? Que fait-on des chatons/ des chiots/ des lapins et autres qui naissent chaque année? Je comprend que selon les principes vegan, on devrait les réintroduire petit à petit dans la nature, mais dans l'état actuel des choses: comment faire (je pense surtout aux chats et aux chiens, puisqu'il y a beaucoup de lapins sauvages)?

Une autre question: tu dis que les vegans considèrent que leurs animaux domestiques ne leur appartiennent pas et qu'ils sont libres de partir s'ils le souhaitent; mais concrètement ça se manifeste comment? Ils laissent les portes/ les fenêtres ouvertes constamment? Quand ils partent en balade avec leur chien, ils n'attendent pas son retour avant de partir? Enfin, j'ai un peu de mal à comprendre... Je considère qu'à partir du moment où je traite mon animal avec respect, dignité, que je suis à l'écoute de ses besoins et qu'il ne manque de rien, ce n'est pas apparentable à de l'esclavage. Je pense que malheureusement les chats, et en particulier les chiens sont devenus à force de domestications (je le reconnais), trop proches des humains pour qu'on puisse imaginer leur réintroduction en milieux naturels. Par exemple, un chat peut disposer d'une grande liberté: il peut sortir, plusieurs jours parfois, et faire sa vie. Mais il revient toujours (ou presque) vers son maître (j'emploie les termes courants, même si je n'approuve pas forcément cette terminologie qui renforce l'idée d'esclavagisme). Pourquoi? Peut-être parce qu'il le nourri, mais pas seulement selon moi. En effet, un chat, particulièrement à la campagne peut chasser comme il le souhaite non? Je pense et je crois donc en l'attachement mutuel des espèces, d'où mon idée que cela ne puisse s'apparenter à de l'esclavage.

Une autre question (je pose mes questions à toi, mais aussi à tout le monde hein :cretin:): comment les vegans nourrissent leurs animaux? Tiennent-ils compte de leur régime omnivore par exemple? J'imagine que donner de la nourriture à base de viande à son animal lorsque l'on est vegan est compliqué, non? Comment on gère ça?

@Duchesse Utérus: ta recette à l'air d'être un tuerie :bave: Je suis complètement novice en la matière, du coup de m'interroge: c'est quoi la différence entre une graine germée et une non germée? Pareil pour les lentilles/ le quinoa?

Sinon je voulais remercier la Madz qui a posté le lien de la vidéo du discours le plus important de votre vie de Gary Yourofsky, j'en suis à la moitié, et c'est édifiant, vraiment.
 
22 Septembre 2010
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Carcassonne
En ce qui me concerne j'ai besoin de viande. Mon organisme le nécessite et si je passe trop longtemps sans en manger je suis juste incapable d'assurer physiquement. La chose a certainement une composante psychologique majeure mais en ce qui me concerne je ne compte pas remettre en question ce mode de vie. En revanche, cette année mon copain et moi avons décidé de faire des efforts autant pour nous que pour des arguments écologiques. Nous avons donc réduit la quantité de viande que nous mangeons (pas plus d'une fois par jour et j'envisage de lui proposer cette idée du weekday vegetarian qui me paraît une très bonne initiative) et tout fait pour en manger de meilleure qualité. Nous achetons de la viande bio sans ogm qui nous coûte certes plus cher mais qui est meilleure pour notre organisme et pour l'animal. Parallèlement nous achetons des légumes cultivés de manière biologique, sans fongicides et sans pesticides.

J'avoue être en paix avec le fait que pour me nourrir une bête doit mourir. Ayant grandi près d'une ferme et ayant eu l'occasion de participer aux activités d'élevage les plus diverses, je sais ce que manger de la viande signifie. Ou devrait. Etant contre les techniques d'élevage telles qu'elles sont conçues dans les exploitations industrielles, je pense qu'un autre mode de consommation est possible si tout le monde consent à faire des efforts.

Enfin sur le sujet des animaux de compagnie, je n'avoue ni avoir jamais réfléchi mais en fin de compte ils ont toujours été très libres. Je n'ai acheté d'animal qu'une fois (mon lapin) les autres sont arrivés chez moi de manières très diverses bien qu'un grand nombre d'entre eux ait porté des traces de maltraitance et qu'il nous a fallu un moment pour les réapprivoiser. Mes trois chiens ont tous débarqués chez moi la même année, l'une larguée d'une voiture, l'autre attaché à un poteau et la dernière qui a échappé à un maître qui la battait. Mes chats ont juste emménagé et l'un d'entre eux n'a pas désiré nous suivre lorsque nous avons déménagé en retournant à notre ancien domicile. La chose nous a crevé le coeur mais nous l'avons laissé partir.
 
17 Novembre 2009
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Jargeau
Hellagood;3462184 a dit :
Justement, par rapport aux animaux domestiques, j'ai plusieurs questions. Je comprend l'intérêt de donner une seconde chance aux espèces domestiques même si ça va à l'encontre des principes vegan. Mais que fait-on des animaux qui n'ont pas "besoin" de seconde chance? Que fait-on des chatons/ des chiots/ des lapins et autres qui naissent chaque année? Je comprend que selon les principes vegan, on devrait les réintroduire petit à petit dans la nature, mais dans l'état actuel des choses: comment faire (je pense surtout aux chats et aux chiens, puisqu'il y a beaucoup de lapins sauvages)?

Une autre question: tu dis que les vegans considèrent que leurs animaux domestiques ne leur appartiennent pas et qu'ils sont libres de partir s'ils le souhaitent; mais concrètement ça se manifeste comment? Ils laissent les portes/ les fenêtres ouvertes constamment? Quand ils partent en balade avec leur chien, ils n'attendent pas son retour avant de partir? Enfin, j'ai un peu de mal à comprendre... Je considère qu'à partir du moment où je traite mon animal avec respect, dignité, que je suis à l'écoute de ses besoins et qu'il ne manque de rien, ce n'est pas apparentable à de l'esclavage. Je pense que malheureusement les chats, et en particulier les chiens sont devenus à force de domestications (je le reconnais), trop proches des humains pour qu'on puisse imaginer leur réintroduction en milieux naturels. Par exemple, un chat peut disposer d'une grande liberté: il peut sortir, plusieurs jours parfois, et faire sa vie. Mais il revient toujours (ou presque) vers son maître (j'emploie les termes courants, même si je n'approuve pas forcément cette terminologie qui renforce l'idée d'esclavagisme). Pourquoi? Peut-être parce qu'il le nourri, mais pas seulement selon moi. En effet, un chat, particulièrement à la campagne peut chasser comme il le souhaite non? Je pense et je crois donc en l'attachement mutuel des espèces, d'où mon idée que cela ne puisse s'apparenter à de l'esclavage.

Une autre question (je pose mes questions à toi, mais aussi à tout le monde hein :cretin:): comment les vegans nourrissent leurs animaux? Tiennent-ils compte de leur régime omnivore par exemple? J'imagine que donner de la nourriture à base de viande à son animal lorsque l'on est vegan est compliqué, non? Comment on gère ça?

@Duchesse Utérus: ta recette à l'air d'être un tuerie :bave: Je suis complètement novice en la matière, du coup de m'interroge: c'est quoi la différence entre une graine germée et une non germée? Pareil pour les lentilles/ le quinoa?

Sinon je voulais remercier la Madz qui a posté le lien de la vidéo du discours le plus important de votre vie de Gary Yourofsky, j'en suis à la moitié, et c'est édifiant, vraiment.
Donner une deuxième chance aux animaux ne va pas contre les principes vegan dans notre société actuelle. Comme je l'ai déjà dit nous avons actuellement un modèle de société dans lequel nous tentons de faire au mieux. Donc adopter un animal de refuge, le sauver de situations violentes ou rudes, le récupérer de la rue, etc... n'a rien de non vegan. En revanche, acheter un animal d'animalerie,ou d'un élevage la c'est offrir de la demande. Nous ne souhaitons pas encourager ce marché là puisqu'un animal n'est pas un bien de consommation. D'autant plus que pendant que ces marchés là pullulent d'autres crèvent la bouche ouverte dans des refuges déjà surpeuplé, où les bénévoles manquent.
Je fais partie de celle qui ont des animaux et qui les considèrent libres. Cela ne signifie pas du tout que j'encourage leur fuite en laissant ma maison ouverte sur la nature. Chez moi ils vivent leurs vie, ce qui ne nous empêchent pas d'être très proches (vraiment beaucoup) et malgré tout de leur donner une éducation conforme au bien vivre ensemble. Ce que tu décris je ne considère pas cela, en tant que vegan, comme de l'esclavage. Pour autant la seule soumission que je leur impose c'est celle qu'imposerait un chef dans une meute, mais pas de concours, pas de reproduction, etc... Je ne m'en sers pas comme des biens de consommation, ni comme une source financière.
Etre vegan et avoir des chiens n'est pas compliqué quand il s'agit de les nourrir. Les croquettes vegan existent et sont constituée de manière à satisfaire les besoins de l'animal.
 
27 Août 2009
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Sarah-Elia;3462681 a dit :
Donner une deuxième chance aux animaux ne va pas contre les principes vegan dans notre société actuelle. Comme je l'ai déjà dit nous avons actuellement un modèle de société dans lequel nous tentons de faire au mieux. Donc adopter un animal de refuge, le sauver de situations violentes ou rudes, le récupérer de la rue, etc... n'a rien de non vegan. En revanche, acheter un animal d'animalerie,ou d'un élevage la c'est offrir de la demande. Nous ne souhaitons pas encourager ce marché là puisqu'un animal n'est pas un bien de consommation. D'autant plus que pendant que ces marchés là pullulent d'autres crèvent la bouche ouverte dans des refuges déjà surpeuplé, où les bénévoles manquent.
Je fais partie de celle qui ont des animaux et qui les considèrent libres. Cela ne signifie pas du tout que j'encourage leur fuite en laissant ma maison ouverte sur la nature. Chez moi ils vivent leurs vie, ce qui ne nous empêchent pas d'être très proches (vraiment beaucoup) et malgré tout de leur donner une éducation conforme au bien vivre ensemble. Ce que tu décris je ne considère pas cela, en tant que vegan, comme de l'esclavage. Pour autant la seule soumission que je leur impose c'est celle qu'imposerait un chef dans une meute, mais pas de concours, pas de reproduction, etc... Je ne m'en sers pas comme des biens de consommation, ni comme une source financière.
Etre vegan et avoir des chiens n'est pas compliqué quand il s'agit de les nourrir. Les croquettes vegan existent et sont constituée de manière à satisfaire les besoins de l'animal.

Mais justement dans mon post, je ne parlais pas des animaux auquels on donnait une deuxième chance, mais des autres ;)

Je me re-cite:
Je comprend l'intérêt de donner une seconde chance aux espèces domestiques même si ça va à l'encontre des principes vegan. Mais que fait-on des animaux qui n'ont pas "besoin" de seconde chance? Que fait-on des chatons/ des chiots/ des lapins et autres qui naissent chaque année? Je comprend que selon les principes vegan, on devrait les réintroduire petit à petit dans la nature, mais dans l'état actuel des choses: comment faire (je pense surtout aux chats et aux chiens, puisqu'il y a beaucoup de lapins sauvages)?

Moi aussi j'ai des animaux domestiques (un chien et un chat), et même si je ne suis pas vegan, j'ai conscience qu'ils disposent d'une liberté limitée. Alors oui, ils font leur vie chez moi, ils peuvent faire beaucoup de chose, mais j'estime tout de même que non ils ne sont pas libres. Ils ne peuvent pas venir et aller comme ils le souhaitent (en particulier le chien), je choisis leur nourriture à leur place, etc.

Moi non plus je ne considère pas que avoir des animaux domestiques est de l'esclavage comme je l'expliquais dans mon post. Mais il me semble que ce terme a été employé dans les posts précédents, c'est pourquoi je j'expliquais ma pensée sur le sujet.

Tu dis que tu te places comme un chef de meute vis à vis de tes animaux: mais justement tu ne fais pas partie de leur espèce. C'est comme si une homme décidait de devenir le chef d'une meute de lions et prenait les décisions pour le groupe. Mais les lions n'ont pas besoin de l'homme, comme le chien/ le chat n'avait pas besoin de l'homme à son état sauvage. Comme je le disais dans mon post, c'est la dépendance crée par l'homme envers le chat/ le chien qui fait qu'aujourd'hui ça me semble impossible d'imaginer que ces animaux domestiques puissent réacquérir leur liberté totale.

Oui, j'avais déjà vu qu'il y avait des croquettes vegan pour les animaux, mais justement, je m'interroge à leur sujet. Autant je comprend l'argument que l'homme n'est pas un omnivore (par son système digestif ou sa dentition par exemple), autant il est avéré que le chat/ le chien sont de nature carnivores (enfin il me semble, non?). Peut-être que les croquettes vegan répondent aux besoins de ces animaux mais comment être certain? Et pourquoi nous, en tant qu'homme, aurions le droit de changer le régime alimentaire de ces animaux? C'est une question très complexe, je trouve :erf:
 

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